Le RER girondin, qui nécessitera près d’un milliard d’euros d’investissement public, est très attendu dans une métropole sans métro et percluse d’embouteillages.
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Tous ont été surpris par l’annonce d’Emmanuel Macron, dimanche 27 novembre, de « développer un réseau de RER, de trains urbains » dans dix grandes métropoles françaises. Autant le président (PS) de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, que celui (PS également) de Bordeaux Métropole, Alain Anziani, ou encore que le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic. Une fois la surprise passée, tous saluent cette volonté de l’Etat d’accélérer sur l’épineux dossier de la mobilité à Bordeaux, classée quatrième ville la plus embouteillée de France en 2022, et seule aire urbaine millionnaire française à ne pas avoir son métro.
Lire aussi :L’Etat « nous encourage à poursuivre notre projet de RER girondin, qui est déjà bien engagé. C’est pour nous un investissement lourd, qui nécessite un accompagnement financier de l’Etat, et nous attendons qu’ici, à Bordeaux, le coup d’accélérateur annoncé soit significatif », souligne M. Hurmic.
Le projet est ambitieux. Outre un quai supplémentaire prévu à la gare Saint-Jean, il prévoit de créer deux nouvelles gares dans la banlieue de la métropole (à Talence et au Bouscat), mais aussi de nouveaux pôles d’échanges multimodaux et haltes. Il s’agit, au-delà de Bordeaux même, d’améliorer trois lignes TER existantes : Libourne-Bordeaux-Arcachon d’est en ouest, Saint-Mariens-Saint-Yzan-Bordeaux-Langon du nord au sud et la ligne du Médoc entre Bordeaux et la pointe de Grave.
Le coût de ce RER girondin s’élève à 590 millions d’euros pour les infrastructures ferroviaires, auxquels il faut ajouter 90 millions d’euros pour les matériels roulants. Actuellement, l’Etat finance le projet à hauteur de 190 millions d’euros, la région de 145 millions, le département de 170 millions et Bordeaux Métropole de 175 millions.
« 33 % de trafic passager en plus depuis 2018 »
« On voit bien qu’on a deux problèmes : l’habitat et la mobilité, explique au Monde Alain Anziani. Les gens en ont ras le bol d’être dans les embouteillages. » L’édile plaide pour que, désormais, l’Etat « accélère le mouvement » et « sorte le portefeuille ». Car, concrètement, des moyens seront nécessaires pour que le projet aille vite.
« L’enveloppe globale pèse près d’un milliard d’euros, avec des surcoûts déjà identifiés, précise le patron de la métropole, dans un communiqué envoyé lundi 28 novembre. Nous pouvons espérer que l’annonce d’Emmanuel Macron permettra un soutien financier supplémentaire. Il est également nécessaire que la SNCF ait les moyens d’agir pour les études et les travaux, avec rapidité et agilité. »
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