Plus de 3 000 forces de l’ordre mobilisées d’un côté, des milliers de manifestants de l’autre : la nouvelle manifestation contre les « bassines », symbole des tensions autour de l’accès à l’eau, était placée sous haute sécurité, ce samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Et les premiers affrontements violents n’ont pas tardé à éclater.
Un long cortège avait commencé à défiler en fin de matinée, composé d’au moins 6 000 personnes selon la préfecture, « probablement un peu plus », et d’environ 25 000 selon les organisateurs - le collectif d’associations « Bassines non merci », le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne.
Jets de projectiles et tirs de mortier contre gaz lacrymogènes et canon à eau
La manifestation, interdite comme la dernière qui avait donné lieu à des affrontements à l’automne, a convergé vers la « bassine » de Sainte-Soline, surnom donné par leurs adversaires à des réserves d’eau en construction dans la région pour l’irrigation agricole. « Le but, c’est d’approcher et d’encercler la bassine pour faire stopper le chantier », a affirmé un membre des Soulèvements de la Terre au départ du cortège qui s’est ensuite scindé en plusieurs groupes à cette fin.
À l’approche du chantier, les affrontements ont éclaté rapidement entre forces de l’ordre et militants radicaux, avec des jets de projectiles et des tirs de mortier auxquels policiers et gendarmes ont riposté avec des gaz lacrymogènes et le canon à eau.