# J'accuse...!, Jean Dytar, Delcourt, page 312
Chez Jean Dytar , L'histoire, pas le style qui fait l'homme. Dessinateur doué, il ne cherche pas les traits qui l'identifieraient, mais plutôt les adapte, et au fond c'est un rédacteur libre et savant. Miniaturiste de The Doll's Smile (2009) et aquarelliste de Floride (2018), il est aussi à l'aise que la Perse mythifiée que la conquête protestante de la Floride ou la Venise de Venise, son histoire est dense. Renaissance dans "Vision de Bacchus" (2014). Il propose ici une réflexion sur la formation et le statut de l'artiste, là sur la vulnérabilité et l'érudition de la raison dans la théocratie, et ailleurs sur les promesses et les mensonges de la colonisation. Il s'est intéressé à l'affaire Dreyfus parce qu'il voulait aborder l'écosystème médiatique moderne et se demandait jusqu'où il était allé à l'ère des réseaux sociaux.
Et les opinions passent de la dépendance à la percée médiatique à la paresse.
À partir de 1894, sous la Troisième République, la vie sociale et politique française est de plus en plus fragmentée et beaucoup plus meurtrie. A travers le cas particulier du capitaine Alfred Dreyfus , accusé à tort d'espionnage, de méfaits et de degrés d'antisémitisme par ses supérieurs, j'ai pu le faire revenir de déportation et obtenir un réexamen. Des intellectuels comme Zola, des élus comme Clemenceau et Jaurès, des campagnes médiatiques n'étaient pas sans risques personnels. , l'avis de "Dreyfusarde". Cela a beaucoup à voir avec la puissante opération "anti-dreyfussard" qui pervertit la plupart des journaux et toutes les institutions, jusqu'aux plus hauts sommets de l'Etat.
L'opinion publique passe de la dépendance à l'escalade des médias à la fatigue pointant vers des informations actuelles et en cours. Pendant deux ans, Deiter s'est plongé dans le sérieux de l'historien avec un certain nombre de sources contradictoires : journaux intimes, mémoires, photographies et résumés historiques. Les lecteurs peuvent retrouver tous les éléments du document sur le site de l'éditeur, comme de nombreux onglets l'y invitent. Les dates, les noms conduisent donc à des sorties académiques. En noir et blanc, donnant une belle unité graphique à des documents très différents, les dessins rappellent des articles de presse, des dessins contemporains, des caricatures d'événements, et mettent en scène procès et débats judiciaires.
Le magazine Humanity #81 a trouvé un aperçu de la planche du manga "#J'accuse"
Certains les déviations sont autorisées. Les attitudes de certains intervenants, notamment des journalistes, peuvent être calquées sur les gestes des porteurs de haine actuels. Vales a une ambiance Zemur. Cet objet de poche en langue italienne est logé dans une élégante boîte frappée au doigt qui s'ouvre avec un clavier et projette une bande dessinée au lieu d'un écran d'ordinateur, créant une illusion interactive. La narration de ce documentaire sans narration est dense, exigeante et époustouflante, doublant le jeu d'échelle et dépassant l'intervention des camps adverses. Chaque page est source, cohérente et crée un tempo de lecture. Dytar apprécie beaucoup le neuvième art. Elle double les possibilités et la puissance du discours.
Citizen Comic Book Awards, Huit Finalistes de la Sélection 2022
- "Tunisian Revolt", Aymen Mubarek, Eddine Nechi, traduction Marianne Babut, Alifbata, 224 pages
- « Des vivants », Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin, Éditions 2024, 260 pages
- "René.e aux bois dormants", Elen Usdin, Sarbacane, page 272
- "Faut faire le million", Gilles Rochier, 6 pieds plus bas, page 96
- "#Je condamne... !" Jean Dytar, Delcourt, 312 Page
- "Le poids des héros", David Sala, Casterman, 176 Page
- "Michel, la fin les moyens , tout ça", Pierre Maurel, L'Indépendant, 80 Page
- "Le Roi des vagabonds", Patrick Spät, Bea Davies, Dargaud/Seuil, Page 160