Le coach parisien fait le point ce mardi d'avant d'affronter l'OM mercredi (21h10), en 8es de finale.
Galtier de retour... chez lui à Marseille : «En arrivant au PSG, je savais bien qu'il y aurait des matches contre l'OM. On en a déjà fait un au Parc des Princes. Là, c'est au Vélodrome. Je vais faire abstraction totale du fait que je suis né à Marseille, que je suis marseillais, que j'ai joué à l'OM. Je suis l'entraîneur du PSG. Je sais ce que représentent ces matches. Ce n'est pas un 8e de finale classique. C'est une confrontation OM-PSG. J'ai fait en sorte de fermer toutes les "arrivées", sur mon portable ou sur un plan familial afin de rester focus sur la préparation du match, ce qu'on devra faire dans le match et la qualification.»
Qui dans les buts du PSG : «Je ne donnerai pas le nom du gardien qui débutera, mais les gardiens sont au courant de ma décision.»
À lire aussiCoupe de France : le PSG se remplume avec Neymar, Ramos et Verratti pour Marseille, Kimpembe encore juste
Le mois le plus excitant de sa carrière d'entraîneur... ou pas : «Vous pouvez le voir comme cela. Je n'y avais pas pensé, mais en écoutant la question... C'est un mois très excitant. J'ai connu des périodes très compactes avec des matches très importants dans mes précédents clubs, mais en tant qu'entraîneur du PSG, avec des objectifs très importants, une obligation de résultat, une grande exposition, le calendrier se présente comme cela. Si je suis sous pression pendant ce mois de février ? Non. Quand vous êtes l'entraîneur du PSG, vous êtes sous pression à partir du moment où vous signez votre contrat, avec cette obligation de résultat. Mais c'est vrai que c'est un mois avec beaucoup d'enjeux. On va jouer dans les trois compétitions, le championnat, mais aussi cette Coupe de France et la double confrontation face au Bayern qui est très attendue par tout le monde. C'est un mois de février avec beaucoup d'enjeux et d'attentes. Si la saison débute réellement maintenant ? Je ne vous rejoins pas là-dessus. Ma saison a démarré il y a bien longtemps.»
Il faudra résister à la pression de l'OM.
Christophe Galtier
État d'esprit face à l'OM : «On a beaucoup de joueurs qui ont connu des matches contre l'OM et d'autres qui ont connu, dans d'autres championnats, de très grands matches avec autant d'exposition et des adversaires qui vous mettent sous pression. J'ai beaucoup d'expérience dans mon effectif. Il faudra être nous-mêmes, élever notre niveau de jeu, être très bon sur le plan technique et avoir cette capacité à jouer sous la pression d'un adversaire. Depuis l'arrivée d'Igor Tudor, l'OM presse énormément et chasse de partout. Il faudra résister à cette pression, ne pas dégager le ballon, avoir le plus souvent possible le ballon dans les pieds afin de bénéficier des espaces qui vont se présenter. On a ces caractéristiques dans l'équipe. Concernant le contexte, tous mes joueurs ont connu ce genre de match...»
La gestion des émotions : «C'est très important. Après, ça vient aussi avec l'expérience, le fait qu'on ait déjà joué ce genre de match, ne pas avoir de surprise. Je rappelle très souvent à mes joueurs que c'est finalement à 11 contre 11. On ne joue pas contre 50 ou 60.000 spectateurs. Je leur dis très souvent qu'on démarre à 11 et qu'il faut finir à 11, ne pas se laisser emporter par des contestations, un mauvais geste, des regroupements parce que c'est le match de l'année pour pas mal de monde. Il faut avoir la tête froide. Je ne leur demande jamais d'être tranquilles, quand on est tranquille on dort. Simplement, d'avoir beaucoup de lucidité, la tête froide. Surtout, chacun doit jouer avec ses qualités.»
La Coupe de France : «C'est le plus beau des trophées parce qu'il rassemble tous les footballeurs de France, le monde amateur et le monde professionnel. L'histoire de la Coupe de France, c'est aussi les aventures de ce qu'on appelle le petit Poucet, qui va jusqu'en demi-finales, voire en finale, qui peut même la gagner. C'est le seul moment où les footballeurs amateurs peuvent jouer contre les professionnels. C'est aussi historique. De par ce qu'il représente, c'est un magnifique trophée.»
Donnarumma a toujours été heureux dans le vestiaire et sur le terrain.
Christophe Galtier
Donnarumma libéré après le départ de Navas : «Non, il n'avait pas besoin de l'être. Les choses étaient très claires entre Gigio, Keylor et moi sur la hiérarchie au poste de gardien. Si je vous disais qu'il est libéré, ça reviendrait à dire que Keylor n'a pas bien fait le job, qu'il ne s'est pas bien comporté. Or, Keylor s'est très bien comporté lors des six premiers mois de la saison. Il avait évidemment envie de jouer, il était concentré sur la Coupe du monde et a souhaité partir pour jouer, c'est un passionné du jeu. Il n'acceptait pas la situation. Mais leur comportement à l'entraînement a toujours été exemplaire, il n'y a jamais eu de problème entre eux ou avec Sergio Rico et Alexandre Letellier. Le numéro 2 est devenu Sergio Rico. Les gardiens s'entendent bien. Je n'ai pas été attentif à regarder si Gigio est plus heureux maintenant qu'avant... Il a toujours été heureux dans le vestiaire et sur le terrain.»
Warren Zaïre-Emery : «C'est un jeune garçon, mais il a une certaine maturité par rapport à son âge. Sans mettre en péril le résultat du match, il me semblait important, après l'épisode de Reims et qu'au lieu de dégager le ballon il a voulu relancer proprement (ce qui a amené l'égalisation des Rémois, NDLR). C'est aussi l'ADN du PSG... Il me semblait important qu'il retrouve vite ses sensations en match. C'est aussi pour cela qu'il est rentré contre Montpellier. C'est un joueur très à l'écoute, très observateur, mais qui a une personnalité qui l'amène à prendre des initiatives. Contre Reims, il y a eu cette relance malheureuse, mais contre Montpellier il y a eu sa prise de décision, il a été jusqu'au bout (pour marquer le troisième but parisien). Sûrement qu'un autre joueur aurait cherché la passe à son âge... Il est allé chercher le troisième but avec une grande détermination. Il est très proche du niveau de nos milieux de terrain confirmés... Très, très proche.»
El Chadaille Bitshiabu : «S'il peut démarrer contre l'OM ? C'est un très gros potentiel avec beaucoup de lucidité, de clairvoyance. Il est très proche du niveau de nos défenseurs. Contre Toulouse, il est très malheureux sur sa première interception. Ça lui coûte un carton jeune. C'est très dur pour un jeune joueur de prendre un carton de suite, surtout qu'on encaisse un but sur ce coup franc... On aurait pu penser que ce serait compliqué pour ce jeune garçon à ce moment-là. Et en fait, il a fait un match de très bon niveau. En revoyant le match, on n'imagine pas qu'il a 17 ans... Il a de la maturité dans le jeu, une maîtrise des événements et des émotions. Il peut évidemment démarrer contre l'OM et d'autres matches.»
Propos recueillis en conférence de presse
À VOIR AUSSI - «On discute»: Campos évoque la prolongation de Messi au PSG