Le parquet européen a ordonné des perquisitions au domicile et dans les bureaux de la députée RN de Gironde Edwige Diaz ce lundi 5 décembre.
© Thibaud MORITZ / AFP
Anticor
La députée RN de Gironde Edwige Diaz, a été l’assistante de l’ancien eurodéputé Jacques Colombier.
Le parquet européen a ordonné des perquisitions au domicile et dans les bureaux de la députée RN de Gironde Edwige Diaz ainsi que chez l’ancien eurodéputé Jacques Colombier. Cette décision intervient suite à un signalement de l’association Anticor sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens entre 2018 et 2019. La députée du Rassemblement National a fait l’objet d’une perquisition à son domicile ce lundi matin, ainsi qu’à son bureau à l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué publié en début d’après-midi, le parquet européen précise avoir été saisi à l’été 2021 par le parquet de Bordeaux, à la suite d’un signalement de l’association Anticor « mettant en cause Jacques Colombier, député européen au moment des faits, et Edwige Diaz, employée par ce dernier sur un poste d’assistante parlementaire locale ».
« Dans le cadre des investigations dirigées par les procureurs européens délégués, des perquisitions autorisées par un juge des libertés et de la détention ont été effectuées le 5 décembre 2022, dans les locaux de l’Assemblée nationale, ainsi qu’à Bordeaux et dans sa région en vue de permettre la découverte de tout élément utile à la manifestation de la vérité », selon le parquet européen.
L’enquête a été confiée au Service d’enquête judiciaire des finances.
Edwige Diaz affirme être « victime d’une manœuvre politique ». Elle stigmatise un signalement d’Anticor « rendu public deux jours avant les élections régionales [en juin 2021, ndlr], alors que nous bénéficiions de fortes intentions de vote ».
Auprès de l’AFP, la députée met en cause un « responsable d’Anticor » en Gironde, « David Poulain », candidat aux municipales en 2020 à Ambarès-et-Lagrave, affirmant que ce dernier a sollicité un accord auprès du RN pour ces élections, que le parti aurait refusé. « Il se sert d’une institution pour régler des comptes politiques », selon Edwige Diaz.
Edwige Diaz indique avoir elle-même déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse en juin 2021, « classée sans suite ». Mais elle entend aller au bout du dossier.