En direct. Retraites : le premier syndicat du primaire prévoit 50% de grévistes mardi

À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'examen du projet de loi a débuté ce lundi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Suivez en direct l'actualité de ce lundi :

14h50 : le 1er syndicat du primaire prévoit 50% de grévistes

Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, prévoit que 50% des enseignants du premier degré seront en grève mardi, dans le cadre de la mobilisation nationale intersyndicale contre la réforme des retraites. Lors de la précédente mobilisation, le 19 janvier, il avait prévu 70% de grèvistes.

« Il n'y a pas d’étonnement, on savait que nous n'irions pas jusqu'à 70% comme lors de la première mobilisation. Mais 50% reste un très bon chiffre qui montre qui le mouvement de contestation contre la réforme des retraites s'installe dans les écoles », assure Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU.

14h35  : « Quand on se fait pipi dessus, on n'a jamais chaud longtemps », lance un député Renaissance

En commission, le député macroniste des Hauts-de-Seine Pierre Cazeneuve, âgé de 27 ans, tente de convaincre ses collègues de l'urgence de « résoudre les déficits ». Il s'en prend aux amendements socialistes destinés à repousser la réforme  : « La philosophie de ces amendements c'est remettons à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui. Mettons la poussière sous le tapis et laissons aux générations suivantes - ma génération pour être précis -, le soin de faire ces efforts », dénonce-t-il.

Et de citer son grand-père, à l'appui de sa démonstration  : « Quand on se fait pipi dessus, on n'a jamais chaud longtemps »

14h15  : 240 cortèges prévus mardi

Après la mobilisation du 19 janvier, qui a vu 1 à 2 millions de personnes manifester contre la réforme des retraites, une source dans les services de renseignement s'attend à 1,2 million de manifestants au niveau national « en fourchette haute dont 100.000 à Paris, avec 240 cortèges ou rassemblements prévus ».

13h01 : « Pourquoi vous supprimez cinq régimes spéciaux, et pas les autres ? »

Devant la commission des Affaires sociales, le député centriste Charles de Courson s'interroge sur la disparition annoncée de certains régimes spéciaux, mais pas tous : « Expliquez-nous pourquoi vous mettez en extinction 5 régimes , et pas les 9 autres ? Il y en a 14, expliquez-nous pourquoi ? », demande-t-il aux députés macronistes. « Pourquoi en particulier, vous mettez en extinction le régime des membres du Conseil économique, social et environnemental, et pas celui de l'Assemblée nationale et du Sénat, des députés et des sénateurs ? », lance-t-il.

Si certains régimes spéciaux vont en effet disparaître avec la réforme des retraites (Banque de France, clercs de notaire, etc), d'autres sont en effet préservés (marins, Opéra de Paris, Comédie-Française, etc).

12h40  : « La France a besoin de tendresse », lance François Ruffin

Lors de l'examen du texte en commission des Affaires sociales ce matin, le député Insoumis François Ruffin a accusé le gouvernement de « brutaliser » les Français avec cette réforme des retraites  : « Quand on fait ça contre tous les syndicats de France, contre 7 Français sur 10, contre 8 salariés sur 10, même contre des patrons, vous vous radicalisez. Vous êtes aujourd'hui dans un extrêmisme pour imposer cette réforme contre un corps social qui n'en veut pas, que vous brutalisez », a-t-il accusé.

« La France aujourd'hui elle aurait besoin de douceur, elle aurait besoin de tendresse après trois ans de crise Covid, la guerre en Ukraine, la crise de l'inflation, et vous, vous brutalisez le corps social », a-t-il encore lancé.

11h49 : 11 000 gendarmes et policiers mobilisés mardi

11 000 gendarmes et policiers vont être mobilisés mardi lors des différentes manifestations contre la réforme des retraites, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en marge d'un déplacement à Marseille. Et 4 000 d'entre eux seront mobilisés à Paris.

« C’est 1.000 policiers et gendarmes supplémentaires » par rapport à la journée de manifestations du 19 janvier, a-t-il assuré. « C'est l'honneur de la police nationale et de la gendarmerie que de permettre ce droit à manifester, qui est un droit constitutionnel », a-t-il poursuivi.

Saluant le fait que « les organisations syndicales jouent parfaitement le jeu », le ministre a exprimé le voeu que les protestations se déroulent « dans les mêmes conditions sans incident grave » que la précédente mobilisation.

11h45 : Air France annule un vol sur dix, sauf pour les long-courriers

Air France va annuler mardi un vol court et moyen-courrier sur dix sur fond de mouvement social contre la réforme des retraites, et les liaisons long-courrier ne seront pas affectées, a annoncé la compagnie aérienne.

Répondant à « la demande de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) faite à l'ensemble des compagnies aériennes de réduire de 20 % leur programme de vols de et vers Paris Orly, Air France prévoit d'assurer pour cette journée la totalité de de ses vols long-courriers (et) 90% de ses vols court et moyen-courriers », a précisé l'entreprise.

11h32 : « On ouvre les chakras et on se tait », lance la présidente de la commission

Les députés ont afflué en commission pour l'examen du projet de réforme des retraites. « On est nombreux à vouloir co-construire », a lancé l'insoumis Hadrien Clouet, suscitant des rires dans la salle de la commission des Affaires sociales.

« Nous avons très envie de travailler » mais cela va être « extrêmement compliqué » de venir à bout des amendements « voire impossible », a déploré de son côté Sylvain Maillard, un des chefs de file de la majorité présidentielle. 

Alors que le ton montait, après l'adoption d'un amendement contre l'avis de la majorité macroniste, la présidente de la commission Fadila Khattabi (Renaissance) intimait : « On ouvre les chakras et on se tait ».

11h26 : Mobilisation mardi, les mises en garde des renseignements

Dans un document confidentiel consulté par nos confrères du Parisien, les renseignements territoriaux prévoient autant, voire plus de monde dans les cortèges ce mardi par rapport au 19 janvier dernier, tout en mettant en garde contre un risque de radicalisation du mouvement.

À Paris, « 1000 à 1200 Gilets jaunes », pourraient « faire dégénérer la mobilisation », tout comme « 200 à 400 éléments radicaux », selon la note des renseignements territoriaux.

10h20 : L'examen du texte a commencé

Peu après 10h, l'examen du texte sur la réforme des retraites a débuté, en commission de Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

9h52 : « On n'a pas la même définition de la provocation », balaye Olivia Grégoire

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises (PME), du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, était l'invité d'Europe 1 ce lundi. « Si prendre ses responsabilités c'est faire de la provocation, alors on n’ a pas la même définition de la provocation. Je vois plutôt, possiblement, de la provocation à l'extrême gauche », a-t-elle asséné.

Plus tôt dans la matinée, la cheffe des députés Insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot, accusait Gérald Darmanin de « provocation » et les « Macronistes » de vouloir mettre le pays « à feu et à sang ».

9h14 : Marisol Touraine dénonce le projet de loi du gouvernement

L'ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé a dénoncé ce lundi sur France Inter « une loi qui risque de se transformer en passeport pour le populisme d'extrême-droite ». Le report de l'âge de départ à 64 ans est « un totem injuste », a-t-elle indiqué.

« Ma réforme [des retraites] à l'époque reposait sur un ensemble de mesures cohérentes : le moteur, c'était qu'il fallait travailler plus, mais que tout le monde ne pouvait pas travailler plus », estime-t-elle.

8h43 : Panot fustige « la provocation » de Darmanin

Au micro de BFM TV ce lundi, la cheffe des députés LFI à l'Assemblée a dénoncé les propos du ministre de l'Intérieur dans la presse samedi. « C'est de la provocation », juge Mathilde Panot. Gérald Darmanin avait estimé ce week-end que la France insoumise cherchait « à bordéliser le pays ».

« Ce sont les Macronistes qui veulent mettre le pays à feu et à sang », répond la députée LFI du Val-de-Marne.

8h05 : Élisabeth Borne ne peut pas « rester sourde »

Sur le plateau de France 2 ce lundi, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a appelé « tous les travailleurs et travailleuses à venir manifester demain ». « Il y a eu une énorme mobilisation le 19 janvier. C'est la démocratie sociale qui s'exprime. La Première ministre ne peut pas rester sourde à ça », a-t-il lancé.

8h03  : « Échanges sereins » exigés

Des techniciens et des tribuns : pour la phase parlementaire de la bataille des retraites, qui s'engage en commission des Affaires sociales à l'Assemblée, le cocktail de députés à la manoeuvre promet des débats aussi pointus que politiques. 

Présidente de la commission, Fadila Khattabi va faire la police : elle exige « des échanges sereins », sur les quelque 7 000 amendements qui risquent de ne pas tous être examinés. 

7h17 : Les syndicats veulent frapper plus fort mardi

Galvanisés par le succès de leur première mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats ont appelé à de nouvelles manifestations massives mardi, mais la Première ministre s'est montrée ferme dimanche sur le report de l'âge de départ qui n'est « plus négociable ». « Ça n'est plus négociable, la retraite à 64 ans et l'accélération (de l'allongement de la durée de cotisation, NDLR) de la réforme Touraine », a affirmé sur franceinfo Elisabeth Borne.

Alors que la réforme a été très critiquée sur son impact sur les femmes, elle s'est montrée en revanche ouverte à une discussion sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus au cours de leurs carrières.

A Paris, le parcours de la manifestation de mardi doit s'achever aux Invalides, tout près de l'Assemblée nationale.

7h16 : Le débat s'ouvre à l'Assemblée nationale ce lundi

L'examen du projet de loi débute ce lundi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Plus de 7 000 amendements ont été déposés, essentiellement par la gauche qui entend faire durer les débats, tandis que la droite cherche à faire monter les enchères, consciente que ses voix seront cruciales pour adopter la réforme. Le gouvernement doit en outre composer avec sa propre majorité, où beaucoup réclament des améliorations et certains renâclent à voter le texte.

Dimanche en début de soirée, une réunion de travail pour préparer l’arrivée du texte en commission rassemblait à Matignon autour d'Elisabeth Borne, plusieurs responsables de la majorité et ministres dont Gabriel Attal et Olivier Dussopt.

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7h15 : Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité autour du projet de réforme des retraites et du mouvement d'opposition.