La séquence électorale de 2022 touche à sa fin. Une montée structurelle de ce phénomène se confirme même si les sondages ne sont pas marqués dans leRecord d'abstention. Aux élections législatives, les abstentions sont passées de 19 % au premier tour de 1967 à 52,5 % le 12 juin dernier. Autrement dit, il a augmenté de manière quasi linéaire de plus de 30 points en 55 ans. Cependant, lesélections législativesne sont rien d'autre qu'une élection du représentant national à l'Assemblée nationale.
Cette abstention a des facteurs structurels et conjoncturels (méfiance accrue à l'égard de la politique, augmentation de l'absence de vote, etc.) et des éléments conjoncturels (malaise après deux ans de crise sanitaire, guerre en Ukraine, etc.) ) Elle repose sur . ). Est-ce le signe d'une grave crise d'engagement ?
Câblé
Plus compliqué que ça. Comme le montre notre livreLes Français surlefilde l'engagement(L'Aube / Fondation Jean-Jaurès, 2022) Anne Muxel, les Français sont en réalité dans un rapport très conflictuel avec leur engagement. .. Cet engagement semble être "à mi-chemin". Sur la base de l'enquête BVA, nous avons établi un score d'engagement moyen de 57/100 chez les Français. C'est une majorité, mais ce n'est pas écrasant. Dans la manière dont il le prend, cet engagement fait aussi une subtile différence. Les Français sont engagés, mais du fait de l'espace-temps de plus en plus restreint, ils deviennent de moins en moins dus à un groupe universel intemporel pour un temps, du fait de causes qui leur sont très proches.
D'un point de vue engagement, les Français marchent sur la corde raide, marchant sur un pied et sur un pied. Leur engagement est de plus en plus une représentation claire des formes traditionnelles ou classiques (le vote est, en un sens, le summum) et des formes non traditionnelles ou nouvelles (comme l'engagement par le biais des réseaux sociaux). Cela s'est vu de façon très concrète au cours des cinq dernières années. D'une part c'est un niveau d'abstention record, et d'autre part il a une certaine vitalité due à un mouvement de mobilisation sans précédent comme legilet jaune. Voici une sorte de paradoxe.
Divers engagements
Ce n'est donc pas si souvent que les Français ne s'impliquent plus, mais ils s'impliquent différemment. Aujourd'hui, ils sont plus impliqués par des actions individuelles (signature de pétition, dons, boycotts de marques) que par des actions collectives (grèves, manifestations). Le plus jeune est une très bonne représentation de l'évolution de cet engagement. Les scores d'engagement les plus élevés de notre étude se situent entre 18 et 24 ans (60/100). En termes simples, les jeunes travaillent sur de nouveaux objectifs à travers des domaines d'expression autres que ceux généralement acceptés comme faisant partie de l'arène politique.
Le principal problème qui se pose aujourd'hui est la perception du décalage entre engagement et politique dans l'esprit français. La figure illustre parfaitement cette situation. A demander aux Français ce que le terme « engagement » leur évoque, le sens rigoureux de l'engagement politique ne se manifeste guère. Seulement 3% de la citation. Parmi les raisons invoquées pour expliquer le faible intérêt des Français pour ces élections législatives, certains observateurs peuvent politiser de vives inquiétudes sur d'autres sujets comme le "pouvoir d'achat". A noter également qu'il est évoqué comme si. Il n'y a rien à ce sujet.
Légèrement poreuse
La « dépolitisation » de cet engagement fait peser un grand risque sur la démocratie. D'autre part, c'est une institution ou un représentant "représentant" qui tire sa légitimité du vote et qui a forcément de moins en moins de voix, et qui est légal si le nombre de voix est faible. D'autre part, la vitalité au sein de la « société civile », ainsi que celle des acteurs des organisations et des réseaux locaux, devient de plus en plus exigeante pour la démocratie directe (notamment à travers la revendication autour du RIC. ). Cependant, il y a peu de porosité entre ces deux couches de la société. Est-ce faisable à long terme ? Il n'y a rien de sûr.
Que dois-je faire pour essayer de les régler ? Nous devons réformer radicalement le système, réformer le système et changer le mode de scrutin. Vous devez passer à VIeRépublique. Ces questions ne sont pas nouvelles et seront réaffichées régulièrement. Cependant, rien ne se passe.
https://www.la-croix.com/France/elections-legislatives-dates-candidats-resultats
Humilité
C'est parce que vous ne pouvez pas l'atteindre si vous placez la barre trop haute. Et c'est le mal qui ronge notre démocratie. Les citoyens n'ont plus confiance dans la capacité des politiques à tenir leurs promesses. En politique, comme dans tous les autres cas, il faut être humble. Au-delà de la révolution, il serait sans doute plus réaliste et préférable de faire des petits pas pour relancer et régénérer progressivement notre démocratie. Comment faites-vous?
En parlant aux plus jeunes en leur parlant du sujet qui les intéresse. En s'adaptant à leurs normes en allant les voir sur place, en leur permettant de voter en dehors de l'isoloir. En écoutant les personnes qui s'engagent de différentes manières, notamment l'association. En les intégrant - vrais et honnêtes - dans l'élaboration des politiques publiques. Allez pas à pas et reconstruisez le pont entre ces deux sphères. Tous deux étaient initialement animés par le même désir de « faire société ». En d'autres termes, ce n'est pas une théorie du grand saut, mais une théorie du petit pas. Peut-être est-ce l'ambition d'amener le président de la République à travers sa promesse de créer leConseil national de reconstruction(CNR), dont les contours et la mission restent flous. Quoi qu'il en soit, c'est une excellente occasion de commencer.