Esport - League of Legends - Adam : « Je veux devenir une voix qui porte »

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« Une victoire, deux défaites lors de la première semaine de LEC mais une impression visuelle positive et un revers frustrant contre Excel... Quel bilan tirez-vous de cette entrée en matière ? On pouvait gagner contre KOI, contre Excel... Il faut encore que nous nous trouvions en tant qu'équipe. Nous commettons trop d'erreurs, c'est ce que nous devons corriger rapidement. Mais nous sommes bons au jeu et nous avons une marge de progression importante. Elle est visible je crois. Il y avait de la nervosité aussi, on ne joue pas comme à l'entraînement. C'est normal, mais nous savons que nous pouvons être plus propres, plus décisifs. Nous avons échangé juste après la défaite face à Excel, avec notre draft nous n'avions pas le droit de commettre la moindre erreur et il y a en a eu deux ou trois qui nous ont fait perdre le contrôle de la partie. Ensuite, en late game, c'était injouable contre leur composition. C'est dommage.

Vous avez toutefois joué votre champion « signature », Darius, dans ce match contre Excel. On ne le voit pas souvent en ce moment, c'est une manière de vous mettre en confiance ?
Aujourd'hui j'ai ma propre meta, je dirais. Avec laquelle je suis à l'aise. Je pense que je suis capable de créer des choses avec des champions que j'aime, qui me vont. Des choses moins conventionnelles que ce qu'on peut voir ailleurs. Pouvoir sortir Darius facilement, c'est une option supplémentaire. J'ai beaucoup d'options. En compétitif généralement, il faut rester dans les clous, suivre ce qu'impose la meta. Il ne faut pas trop changer. Moi, j'aime casser ces codes, ajouter ma touche. Contre Excel on a fini par perdre la partie mais je pense avoir montré que ça pouvait fonctionner, qu'il y avait une voie. Il faut qu'on s'aligne, qu'on trouve quelque chose de plus simple à exécuter collectivement, mais ça peut marcher. Aujourd'hui Crownie (Jus Marusic, l'adc de BDS) est la voix qui porte dans l'équipe, c'est celui qui a le plus d'expérience, mais je veux apporter quelque chose moi aussi, je me sens capable de le faire, de participer à guider l'équipe.

C'est votre bon été en championnat de France qui vous fait dire ça ?
Mon retour en LFL m'a apporté beaucoup d'expérience. J'ai mûri, j'ai compris des notions de jeu. J'écoute beaucoup plus, j'essaye d'apporter mon assistance comme je peux. Chez la Karmine ou Fnatic, j'étais un passager, je ne faisais pas grand-chose. J'avais la volonté d'aider mais j'étais impuissant. Je dois travailler, ce n'est pas facile, mais je veux devenir une voix qui porte plus dans une équipe.

Il y a beaucoup de Français dans cette équipe, autant parmi les joueurs que dans le staff : comment ça se passe entre vous ?
Le staff est très compétent. Ça se passait bien avec GotoOne (Adrien Picard, le coach), MenQ (Marek Dziemian, son adjoint polonais) l'an dernier, et Striker (Yanis Kella, deuxième adjoint) est un excellent ajout. On bosse très bien tous ensemble, l'environnement est bon. Nous n'avons aucune difficulté à pointer les erreurs que l'on commet et à l'accepter. Notre état d'esprit est bon, on a envie de progresser. Nous voulons montrer que nous pouvons être une bonne équipe.

« J'ai grandi. Aujourd'hui je veux faire ce que font Odoamne, Cabochard du côté de la Karmine Corp. Être ce genre de figure. »

Vous évoquiez un « nouvel Adam » pour cette saison de LEC : qu'est-ce qui a changé chez vous ?
J'ai plus d'expérience, j'ai réfléchi à pourquoi les choses se sont mal passées l'an dernier, au printemps. Pourquoi j'ai été envoyé en LFL et comment j'ai fait pour y être performant et rebondir. Je suis passé par plein de remises en question, d'émotions : la peur, l'espoir... J'ai grandi. Aujourd'hui je veux faire ce que font Odoamne (Andrei Pascu, expérimenté toplaner d'Excel), Cabochard (Lucas Simon-Meslet) du côté de la Karmine Corp. Être ce genre de figure. J'ai envie d'être là pour mes coéquipiers, qui sont aussi mes amis. Je veux donner mon maximum pour eux. »