Les seconds couteaux au top, Kevin Love vintage, Bam Adebayo frustrant… Découvrez les tops et les flops après le succès de Denver à Miami (95-108).
TOPS
Brown, Gordon et les soutiers en feu
Au Game 3, les Nuggets ont pu compter sur une performance historique de leur duo star. Cette fois, ce sont les seconds couteaux qui ont pris la lumière. 11 points dans le dernier quart-temps pour ce diable de Bruce Brown, en feu au meilleur moment et auteur de 21 points au total à 8/11 aux tirs, avec 4 rebonds, 2 passes décisives, 1 interception, 1 contre et aucune perte de balle en 30 minutes. Ne cherchez pas plus loin le facteur X de la rencontre pour Denver, qui a donc remporté les deux matches à Miami (95-108 vendredi)...
Rapidement dans le rythme et meilleur marqueur de la rencontre, Aaron Gordon (27 pts, 11/15 dont 3/5 à 3 pts) a quant à lui réalisé un match plein. 15 points à 6/6 aux tirs dans le deuxième quart pour l'ancien camarade d'Evan Fournier à Orlando. 11 points pour Michael Porter Jr, 7 de «KCP». Les lieutenants ont fait fort, histoire de rappeler que Denver, c'est avant tout un gros collectif, même si Nikola Jokic et Jamal Murray sont régulièrement – et logiquement – mis en avant.
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Jokic donne le ton, Murray distribue les caviars
Après une frayeur (entorse de la cheville en début de partie) et avant de prendre sa cinquième faute (4e QT, avec 9'24 à jouer), Nikola Jokic avait marché sur Miami vendredi, comme il le fait depuis le début de la série. Quoique, le double MVP serbe marche souvent sur ses adversaires, qu'ils soient floridiens ou non… 23 points et 12 rebonds à mettre à son crédit, en 37 minutes. Jamal Murray n'a quant à lui rentré que 5 de ses 17 tirs, mais il a pris un malin plaisir à faire mouche quand son équipe en avait le plus besoin. Surtout, il a distribué les caviars à la pelle : 12 passes décisives, 0 perte de balle.
Love et Lowry, les papis font de la résistante
C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture. La preuve avec Kevin Love, promu dans le cinq majeur dans ces Finales et qui a sorti un troisième quart en mode vintage. À 34 ans, le champion NBA 2016 a tenu le Heat à bout de bras au retour des vestiaires. Il termine avec 12 points à 4/6 et 4 rebonds en 18 minutes. Une seule équipe a remonté un débours de 1-3 en finale jusqu'ici. C'était Cleveland en 2016, face aux Warriors. Cleveland, avec Love. Les superstitieux apprécieront. De deux ans son aîné, Kyle Lowry a aussi contribué à faire marcher la respiration artificielle avec 13 points et 7 «assits» en 33 minutes, alors que le «starter» Gabe Vincent piochait.
Butler a (encore) fait ce qu'il a pu
Certes, il a longtemps semblé effacé, incapable de sonner la charge quand son équipe en avait le plus besoin. Jimmy Butler a tout de même terminé avec 25 points, 7 rebonds et 7 passes décisives dans cette rencontre, tentant le tout pour le tout dans le dernier quart-temps. Un peu tard, peut-être… 9/17 aux tirs pour l'ancien des Bulls.
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FLOPS
Miami rate le coche
Jokic à cinq fautes, Murray en panne d'adresse et seulement cinq points de retard à 8'42 de la fin, après un 7-0 pour entamer le quatrième quart ? Un scénario qui devait ouvrir la voie à un hold-up de l'insubmersible équipe de Miami. Raté. Les joueurs d'Erik Spoelstra n'en ont pas profité. Certes, les Nuggets ont rentré les shoots qu'il fallait, à l'image de ce triple signé Murray juste après l'action à trois points de Butler pour ramener Miami à -5. Et que dire de cet autre majoré, œuvre de Jeff Green, avec 6'21 à jouer ? N'empêche, les Floridiens ont donné le bâton pour se faire battre. Deux actions symboliques : un raté de Bam Adebayo près du cercle avec 7'12 à jouer et une perte de balle de Butler avec 5'14 au chrono, Kentavious Caldwell-Pope lui ayant pris le cuir dans les mains. Festival d'occasions manquées. Les Nuggets auront trois balles de titre. La première, dans la nuit de lundi à mardi (2h30). «C'est notre réalité, on doit gagner trois matches de suite», résume Butler.
Adebayo, des chiffres en trompe-l'œil
Vous allez croire qu'on lui en veut : Bam Adebayo figurait déjà dans nos flops après le Game 3, malgré un double-double XXL à 22 points et 17 rebonds. Cette fois, l'ancien élève de la fac du Kentucky a compilé 20 points et 11 rebonds, avec 3 passes décisives, 1 interception et 1 énorme contre. Oui mais voilà, il a aussi terminé avec une adresse suspecte pour un intérieur, à 8/18 aux tirs, après son vilain 7/21 du troisième match. Surtout, il a trouvé le moyen de perdre 8 ballons, autant que toute l'équipe de Denver ! Pas loin du triple double avec les «turnovers»… Au moins, Adebayo n'a pas oublié de faire le show, avec ce superbe dunk sur un non moins superbe service de Lowry, et un contre monstrueux sur Murray.
Vincent/Strus, la traction arrière toujours défaillante
On prend les mêmes, et on recommence. Déjà en travers lors du Game 3, le tandem Gabe Vincent/Max Strus est de nouveau passé à côté de son sujet vendredi soir, lors du match 4. Gêné par les fautes, le premier nommé a fini avec 2 petits points à 1/6, avec plus de pertes de balle (2) que de passes décisives (1). La bulle pour le second, 0 point à 0/4 aux tirs. Miami ne peut pas se permettre d'avoir aussi peu d'apport de sa ligne arrière titulaire, même quand Lowry est dans un bon soir et que Duncan Robinson (12 pts, 5/7), agressif à souhait, rappelle qu'il n'est pas qu'un shooteur à trois points.