L’ESSENTIEL
- Malgré la destruction du barrage de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, la centrale nucléaire de Zaporojie peut toujours pomper de l’eau du fleuve pour se refroidir, assure l’AIEA. Même si la centrale ne pouvait plus pomper dans l’eau retenue par le barrage, des réserves à proximité permettraient par ailleurs de refroidir le combustible pendant plusieurs mois afin d’éviter un accident nucléaire.
- Touchée par des inondations après la destruction du barrage de Kakhovka, la ville de Kherson a aussi été bombardée jeudi. La frappe russe a fait neuf blessés, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, dont « un bénévole allemand ».
- Joe Biden a assuré que son gouvernement pourrait débloquer « les fonds nécessaires pour soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra », après avoir signé en début de semaine une loi suspendant le plafond d’endettement des Etats-Unis.
A VOIR
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La confirmation par des sources russes de « combats actifs » dans la région de Zaporojie tend à confirmer que la contre-offensive ukrainienne a débuté, au moins dans sa phase de préparation. C’est en tout cas l’avis de certains experts, comme Christophe Tymowski, ancien officier de l’armée suisse.
•L'🇺🇦 a lancé des opérations sur un front de 400 km allant de Zaporizhia à Bachmut.
— Christophe Tymowski (@Christophe_Tymo) June 8, 2023
•Cela implique l'engagement d'au moins 10 brigades (soit 55 000 soldats) à un maximum de 20 brigades (soit 120 000 soldats).👇 pic.twitter.com/cuMil0McWk
Selon lui, l’Ukraine est en train de lancer un quart de ses forces pour percer le front entre Zaporojie et Bakhmut. Néanmoins, il prévient que les pertes risquent d’être lourdes pour Kiev car l’Ukraine ne dispose pas de la supériorité aérienne et surtout parce que percer une ligne de défense est toujours coûteux en vies humaines.
En revanche, d’autres experts émettent l’hypothèse que ces attaques ne sont qu’une diversion en vue d’une ambitieuse opération de franchissement du Dniepr, plus au Sud. La rupture du barrage de Kakhovka n’aurait pas refroidi les ardeurs de l’Etat-major ukrainien.
1/n#GuerreEnUkraine D+470 (08/06) - Tous Théâtres
Devant l'afflux de commentaires, j'appelle à prendre du recul
Que sait-on ?
L'offensive a commencé comme je l'indique dans les tableaux de bord PdS2 depuis plusieurs semaines, par la phase de préparation
— Macette Escortert (@escortert) June 8, 2023
Des « combats actifs » étaient en cours vendredi tôt dans la matinée dans la région de Zaporojie, a rapporté un responsable de l’occupation russe. « À l’heure actuelle, des combats actifs ont repris dans la région entre Orekhovo [le nom russe d’Orikhiv] et Tokmak », au niveau de la ligne de front actuelle entre forces russes et ukrainiennes, a-t-il indiqué sur Telegram.
Il n’a pas donné plus de détails, mais selon Alexandre Sladkov, un correspondant de la télévision publique russe, qui tient une chaîne Telegram suivie par plus d’un million de personnes, « les artilleries » russe et ukrainienne sont à l’oeuvre, les troupes de Kiev étant à l’offensive selon lui. « De longs et durs combats sont en cours », a-t-il écrit au petit matin sur Telegram, affirmant que « la ligne de front est stable ».
« L’ennemi produit des efforts incroyables, des attaques. En vain. Les nôtres tiennent. La ligne de front est préservée », a-t-il assuré, des affirmations invérifiables de source indépendante à ce stade. Dans son bulletin quotidien publié vendredi matin, l’armée ukrainienne n’a elle pas fait état de ces combats. « L’adversaire reste sur la défensive », a simplement écrit le commandement ukrainien sur Facebook au sujet du front dans la région de Zaporojie.
Des tirs d’artillerie russe ont fait un mort et 18 blessés jeudi en pleine opération de secours à Kherson, dans le sud de l’Ukraine inondé. Les Ukrainiens accusent ces derniers jours l’armée russe de frapper Kherson au moment où des milliers de civils sont évacués des zones inondées à la suite de la destruction du barrage de Kakhovka situé en amont sur le fleuve Dniepr. Selon Kiev, une personne a été tuée et 18 blessées, dont des membres des services d’urgence, dans des frappes russes sur le centre de Kherson et les environs.
Pas tout à fait à jour ? Notre live d'hier est encore dispo.
Et si vous voulez juste un résumé rapide, le récap' est par ici
La centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud de l’Ukraine, en territoire occupé par les Russes, continue à pomper de l’eau de la retenue du barrage de Kakhovka pour refroidir le combustible, a déclaré jeudi soir l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Après examen, il s’est avéré que l’opération de pompage « devait pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil de 12,7 mètres », a expliqué l’instance onusienne dans un communiqué, alors que l’opérateur ukrainien du barrage détruit mardi avait auparavant estimé que l’eau ne permettait plus d’assurer le refroidissement des réacteurs.
Bonjour et bienvenue sur ce nouveau live dédié à la guerre en Ukraine ! Quelques jours après la destruction du barrage de Kakhovka, les yeux sont toujours rivés sur les inondations dans le sud du pays et les risques pour la centrale de Zaporojie. Mais les combats continuent aussi dans l’est, même si la contre-offensive tant attendue se fait toujours attendre.