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Le grand historien de l'Antiquité vient de s'éteindre à 92 ans. Il était un fin connaisseur de l'art italien, de la Renaissance au XVIIIe siècle. Nous l'avions rencontré lors la parution de Mon musée imaginaire, invitation enthousiasmante d'un sage au gai savoir. Nour republions in extenso cette interview.
C'est chez lui à Bédoin, dans le Vaucluse, que Paul Veyne a écrit son Musée imaginaire*, mais c'est devant les œuvres, notamment à Rome et à Florence, qu'il l'a rêvé. En effet, cet archéologue et historien, grand spécialiste de l'Antiquité, professeur honoraire au Collège de France, se double d'un amoureux insatiable de la peinture italienne ancienne. Dans les grandes institutions, les églises et les palais, il embrasse tout, de Duccio à Tiepolo, lisant aisément les sujets mythologiques et bibliques, appréciant l'évolution stylistique générale comme la créativité propre. Aujourd'hui, son vœu le plus cher est celui du pédagogue qu'il n'a cessé d'être : éveiller tout un chacun par une anthologie où domine le plaisir. Tant il est vrai que «l'amour de la peinture n'exige pas de don particulier ; la majorité des humains en ont la capacité». Les pages de Veyne laissent donc d'abord la place aux œuvres. Quant aux commentaires, ils sont clairs, explicatifs et incitent à aller plus loin. Comme…
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