Les frères Dardenne et Stéphane Ravacley : « Face à la peur, il faut des actes de résistance »

La Croix L’Hebdo : Qu’avez-vous pensé du film de Jean-Pierre et Luc Dardenne que vous venez de découvrir ?

Stéphane Ravacley : Je suis sorti en larmes. Le film est magnifique, très intelligemment construit. C’est tellement juste la description que vous faites de leur situation… Je ne sais pas combien de temps vous avez travaillé sur ce sujet mais tout y est juste, même les méchants. Je connais bien maintenant le sujet des mineurs non accompagnés et je me suis demandé si j’allais rentrer dedans, si je n’allais pas le regarder avec un œil froid, quasiment professionnel. Mais non. Les personnages sont pleins d’humanité. Vous avez trouvé l’équilibre parfait entre la description d’un monde complètement dépourvu d’amour, obsédé par l’argent, et une fraternité exceptionnelle entre ces deux héros. Ces enfants arrivent dans un nouveau monde, à des milliers de kilomètres de chez eux, et dès le départ ils sont cernés par les passeurs, les trafiquants. Quoi qu’ils fassent, ils n’ont aucune chance de s’en sortir.

Cannes 2022 : « Tori et Lokita », les Dardenne droit au cœur

Luc Dardenne : Avec le Covid, nous avons beaucoup travaillé par téléphone avec la police, les fonctionnaires de l’État, la protection de l’enfance, tous ceux qui nous ont aidés à bâtir notre histoire. Nous avons écrit un peu plus vite que d’habitude, mais nous avons quand même mis un an à boucler le scénario, puis un an de plus pour le tourner.

C’est un sujet que vous aviez en tête depuis longtemps ?

Jean-Pierre Dardenne : Oui, depuis une bonne dizaine d’années.

L. D. : Nous connaissions une famille camerounaise, une mère avec ses deux enfants, dont l’une s’appelle réellement Lokita. Nous avons commencé à imaginer l’histoire d’une mère arrivée clandestinement puis expulsée, qui demande à ses enfants de rester en se déclarant mineurs non accompagnés : « Je reviendrai mais ne vous séparez jamais, sinon vous allez mourir. » Le scénario n’a pas abouti et, dix ans plus tard, nous sommes tombés sur des articles – c’était avant votre grève de la faim – sur tous ces migrants mineurs qui s’évaporent à leur majorité. Ils disparaissent parfois parce qu’ils passent en Angleterre, parce qu’ils entrent dans la clandestinité pour échapper à leur expulsion ou parce qu’ils tombent dans des trafics sexuels ou de drogue.

Pourquoi dix ans pour aboutir à ce film ?

L. D. : Parce qu’on n’y arrivait pas, parce que cette histoire était trop pleine. Dans la première version, nous restions dans la chronique d’une mère qui cherche ses enfants mais quelque chose nous échappait. Puis nous avons lu une série d’entretiens menés par des psychiatres en France sur des mineurs non accompagnés et sur les pathologies qu’ils développent. C’est la première fois, dans l’histoire de l’Europe, que des enfants migrent seuls. Ils éprouvent une solitude telle qu’elle provoque des tas de maladies psychosomatiques, comme Lokita dans le film, en proie à des crises d’angoisse dès qu’elle est seule. L’amitié entre deux enfants, qui se font passer pour frère et sœur, pouvait être l’axe à travers lequel raconter cette histoire.

S. R. : Une amitié plus forte que tout…

L. D. : Oui, une amitié inentamable, jamais trahie, qui irait jusqu’au bout.

Pourquoi avez-vous dédié ce film « au boulanger de Besançon », en recevant votre prix au festival de Cannes ? Pourquoi cet acte fort ?

L. D. : Nous étions en train d’écrire le scénario quand nous avons entendu parler de votre grève de la faim. Ça nous a mis du cœur à l’ouvrage. On s’est dit : voilà, c’est possible ! Les discours de peur et de repli sont tellement dominants aujourd’hui. Nous voulions montrer que des êtres humains sont aussi capables d’extraordinaires actes de ­désobéissance. Dès que nous avons appris que nous allions recevoir un prix à Cannes, nous avons voulu que le film et cette récompense soient associés à votre acte de résistance. Pour sortir de cette circulation mortifère de la peur. C’est peut-être naïf mais nous pensons que si on met en avant des actes comme le vôtre, la peur n’est peut-être que de surface. Notre film peut ébranler l’un ou l’autre des spectateurs qui le verront. Ces enfants, au fond, veulent avoir un logement, apprendre un métier… et c’est tout.

S. R. : (Très ému.) C’est complètement fou ! J’étais au fournil, ce samedi soir, en train de faire mes croissants, bien loin du Festival de Cannes, quand c’est arrivé. Le téléphone n’a pas arrêté de sonner. J’ai compris que quelque chose se passait. Je ne sais pas si vous imaginez le cadeau que vous m’avez fait… Pardon, je pleure beaucoup.

À moi, qui ai accompli cet acte de résistance seulement parce que ça arrivait à mon apprenti, Laye. Avant, je ne voyais rien. J’entendais les informations sur les migrants comme tout le monde mais je ne réagissais pas. Le jour où je me suis réveillé, une autre vie, magnifique, de rencontres et de partage s’est ouverte à moi. Ce cadeau-là, on ne pourra jamais me l’enlever. On ne se connaît pas, on ne s’était jamais vus avant. Ce samedi soir de mai, vous m’avez envoyé un signal…

L. D. : C’est vous qui avez envoyé le premier signal !

S. R. : Mais ce n’était rien…

L. D. : Si, c’est tellement important un citoyen qui s’oppose, qui résiste, qui désobéit ! Vous vous opposez à la loi de votre pays parce que vous la trouvez injuste à l’égard d’une personne concrète qui est votre apprenti. Ce n’est pas juste une position idéologique ou de principe. Cette grève de la faim représentait des risques pour votre santé. Vous avez même été hospitalisé. Et vous gagnez votre combat. Vous êtes un héros du quotidien et votre geste, cet engagement concret, nous a aidés à penser notre scénario. On vous a renvoyé la pareille.

J-P. D. : Une grève de la faim contre un film…

La grève de la faim était-elle, pour vous, le seul moyen de lutter contre l’absurdité de cette situation, très bien décrite dans le film ?

S. R. : J’avais un mois pour trouver une solution parce que Laye devait quitter le territoire le 25 décembre. J’ai demandé un report aux autorités, je ne me voyais pas le faire partir de chez moi le jour de Noël. J’ai obtenu une semaine de sursis… Des amis m’ont proposé de lancer une pétition, mais je savais que ça ne changerait rien. Puis, une nuit, m’est venue cette idée. Je me rappelais que dans les années 1980, quand j’étais gamin, des intellectuels se mettaient en grève de la faim parce qu’un poète était en prison, quelque part dans son pays au nom de ses idées. Je me suis dit : aujourd’hui, il faut faire le buzz pour être entendu. Je vais faire une grève de la faim. Vous voyez ma corpulence, c’est un peu contre-nature. Mais à aucun moment pendant les onze jours où j’ai cessé de m’alimenter, je n’ai ressenti la faim. Je me suis nourri de mon combat, de la parole que je portais et de la mobilisation autour de moi. Heureusement que j’ai eu cette idée, sinon je n’aurais jamais gagné. Quelqu’un doit veiller sur moi là-haut !

L. D. : Votre idée de vouloir projeter le film au Parlement européen est une idée merveilleuse. Nous sommes prêts à venir le présenter avec vous.

S. R. : J’aimerais tant que ça se fasse ! Et on pourrait, par la même occasion, porter la proposition de loi que j’avais élaborée avec Jérôme Durain, sénateur socialiste de Saône-et-Loire, pour dire : « Arrêtez vos bêtises ! »

Stéphane Ravacley et Jean-Pierre et Luc Dardenne, en septembre 2022, à Paris. / Marie Rouge pour la Croix L’Hebdo

Luc et Jean-Pierre Dardenne, avez-vous été surpris par le geste de Stéphane Ravacley ? Dans votre film, les patrons ne sont pas tous comme lui…

L. D. : À travers Tori et Lokita, nous voulions montrer l’extrême vulnérabilité de ces enfants sans parents sur lesquels s’appuyer. Autour d’eux, l’adversité est partout. La force de leur amitié en est décuplée. Lokita est une enfant « mandatée » par la famille pour aller gagner de l’argent en Europe, sans parvenir à obtenir des papiers. Leur situation est terrible, cernés par tout ce qu’ils doivent affronter ici, et par l’obligation d’envoyer de l’argent au pays. La mère de Lokita l’accuse de vouloir garder l’argent. Tori et Lokita sont vraiment seuls. Si nous voulions que l’histoire résonne davantage, il fallait une situation dramatique, sinon elle devenait anecdotique. La mort possible des deux protagonistes est toujours présente, afin de montrer que cette réalité est inadmissible dans nos sociétés et de susciter un sentiment de révolte.

Cette vulnérabilité, vous l’avez ressentie chez Laye, votre apprenti ?

S. R. : Bien sûr ! Ils ont vécu tellement de choses. Est-ce que moi, j’aurais été capable de traverser un désert, une mer, un continent ? Je ne crois pas. Ces gamins-là, et vous le montrez très bien dans le film, doivent toujours trouver des solutions. Ils en ont tellement bavé, pour arriver à des milliers de kilomètres de chez eux, qu’ils n’ont pas d’autres choix. Laye est tellement heureux aujourd’hui, simplement parce qu’il peut aller au foot, voir sa copine et travailler. Ils ne demandent pas plus. Ils veulent juste vivre.

On a beaucoup dit que votre film était un polar, en réalité c’est un film de guerre…

L. D. : Une lutte pour survivre, oui !

S. R. : C’est vrai, ces enfants sont des guerriers et on ne les entend jamais. Si on regarde les statistiques des préfectures en France, le pourcentage des mineurs non accompagnés qui posent problème demeure infime. Ils sont souvent les premiers à l’école. Ils savent qu’ils n’ont qu’une seule cartouche. Ils sont invisibles et se doivent d’être bons partout.

L. D. : Comment Laye, votre apprenti, est-il arrivé chez vous ?

S. R. : J’avais passé un appel dans L’Est républicain pour dire que je ne trouvais plus d’apprentis et d’ouvriers pour travailler dans la boulangerie. Quelques semaines après, j’ai reçu la candidature de quarante jeunes migrants et de personne d’autre. Au milieu d’eux, il y avait Laye. J’ai signé un contrat d’apprentissage avec les autorités de tutelle. Chez nous, quand les enfants isolés sont mineurs, ils sont protégés mais à 18 ans, on leur dit : « Il faut rentrer chez vous. »

L. D. : C’est ça qui est fort dans votre histoire. Le garçon est dans une situation légale et il va être mis dans une situation illégale par l’État lui-même.

S. R. : D’autant plus que l’État aussi est signataire du contrat d’apprentissage, alors qu’il sait pertinemment qu’il se retournera contre lui à ses 18 ans…

L. D. : Donc, vous avez pris l’État en défaut.

J.-P. D. : C’est toute la violence de l’absurdité administrative.

S. R. : J’ai juste demandé pourquoi le législateur n’était pas allé jusqu’au bout de son travail pour protéger ces enfants. C’est pour ça, sans doute, que j’ai été écouté.

J.-P. D. : C’est pour cette raison que votre geste de la dernière extrémité et votre action ont eu un si grand écho. Vous avez fait bouger des choses.

Mais sa proposition de loi n’a pas été adoptée…

S. R. : Pourtant, le texte prévoyait simplement qu’un patron puisse garder un apprenti après ses 18 ans, à trois conditions : qu’il ait son CAP, que le patron s’engage à le garder après et qu’il n’ait pas posé de problèmes. C’était vraiment une loi qui ne parlait que d’entreprise et de travail. Je pensais que cette solution pouvait marcher, parce que tous les artisans aujourd’hui connaissent des problèmes de recrutement. La proposition a été examinée au Sénat mais elle a été rejetée. On était sans doute trop près d’une échéance présidentielle.

À Lire : Jeunes apprentis étrangers : une proposition de loi pour sécuriser leur parcours

L. D. : Et maintenant ?

S. R. : C’est pire. Avec 89 députés RN à l’Assemblée, il n’y a plus aucune chance pour que cette proposition de loi soit adoptée. Il faudrait un volcan d’humanisme pour la faire aboutir. Je voudrais la porter au niveau européen. Sur ces questions de justice sociale, je suis convaincu maintenant que c’est la société civile qui doit montrer le chemin aux politiques, souvent trop frileux.

L. D. : Et vis-à-vis de l’extrême droite, il faut arrêter d’avoir peur de la peur qu’elle suscite. Il faut arrêter de s’empêcher de faire des choses sous prétexte qu’on fait monter les extrêmes…

Vous pensez qu’un film comme le vôtre peut faire changer les choses ? Sa forme très épurée est comme un coup de poing. Comme pour marquer encore plus les esprits ?

J.-P. D. : Ce film est aussi un cri de colère. Oui, nous sommes énervés. Quand nous l’avons écrit, puis tourné, nous étions habités par cette rage. D’où sa forme, sa simplicité, ce côté direct, sans graisse, efficace pour aller à l’essentiel.

Vous avez souvent mis en scène des personnes vulnérables mais là, on sent que vos héros vous touchent davantage…

L. D. : Leur situation a quelque chose de désespéré. Ils sont démunis et incapables de se battre en dehors de leur amitié.

S. R. : Ces enfants ne sont protégés par personne. Tout est hostile autour d’eux. La mère au loin qui réclame de l’argent, le passeur qui les menace, le trafiquant qui les enferme. Il n’y a que l’indestructible noyau d’amour entre eux qui les protège.

On ne sait à peu près rien de leur passé…

S. R. : De manière générale, ils ne parlent pas. Ils sourient mais sont souvent muets sur ce qu’ils ont traversé. Et pourtant, nous avons besoin qu’ils racontent pour que nous puissions les aider à établir leur dossier.

L. D. : Il y a la pudeur parfois et souvent la peur. Lors des entretiens avec les services d’immigration, ils inventent des histoires, ils essaient de savoir ce qu’il faut dire et peuvent se faire piéger. S’ils racontaient simplement leur histoire, ça passerait peut-être mieux.

C’est sans doute votre film le plus noir. Est-ce que ça veut dire qu’il est difficile aujourd’hui d’avoir de l’espoir ?

L. D. : C’est peut-être parce que nous vieillissons. Mais je ne dirais pas que c’est notre film le plus noir. Bien sûr, on montre un monde où l’on est prêt à sacrifier des enfants sur l’autel du profit. L’issue est dramatique, mais c’est pour dire : « N’acceptez pas ce sort qu’on fait aux enfants ! » C’est un petit travail qu’on demande au spectateur. Je ne suis pas brechtien, je ne peux pas juste constater que le monde est pourri. Là où je vous rejoins, c’est la guerre et dans la guerre, certains tombent. Le film n’est pas angélique. Il se tient en équilibre entre l’exploitation et la résistance.

Vous faites un cinéma engagé, qui nous parle du réel, mais vous avez choisi la fiction plutôt que le documentaire. C’est une façon de toucher davantage les spectateurs ?

L. D. : Nous venons du documentaire. Pour nous, la vérité humaine que l’on atteint par la fiction est bien plus forte. Quand dans un de nos films (La Promesse, 1996), un homme, un travailleur au noir, tombe d’un échafaudage, comment montrer la réaction du gamin au moment où son père lui dit : « On ne fait rien sinon on va avoir des ennuis » ? Comment faire sans passer par la fiction ? Elle permet d’atteindre une vérité immédiate et une intensité d’identification. Avec la fiction, on invente des personnages puis on pleure, on rit, on vit avec eux.

J.-P. D. : Nous travaillons nos scènes de telle sorte que nos personnages existent le plus possible comme des personnes dans un documentaire. Nous cherchons à ce que Tori et Lokita ne soient pas que des images, des formes transparentes, des cas. Nous ne voulons pas être en surplomb. C’est cette proximité qui nous rapproche du documentaire. La longueur des plans aussi. Tori et Lokita ne sont pas deux figures mais deux personnes qui résistent. On ne sait pas trop de choses sur eux. Le spectateur n’a pas besoin de plus d’informations. Il les suit dans leur combat pour survivre, dans le temps de leur résistance.

S. R. : C’est comme si vous aviez découpé une ligne droite dans leur vie.

L. D. : Notre engagement est total par rapport à nos personnages et s’ils nous émeuvent, c’est qu’ils sont justes.

À quoi ressemble votre vie après votre grève de la faim, Stéphane ?

S. R. : Pour moi, cette affaire a été une deuxième naissance. Cette vie-là m’intéresse beaucoup plus que tout ce que j’ai vécu par le passé. Je suis prêt à un changement de vie, j’ai déjà fait le deuil de la boulangerie. J’ai fait mon temps et je veux continuer dans la voie que j’ai engagée avec cette grève de la faim. J’attends impatiemment la nouvelle porte qui va forcément s’ouvrir pour moi. Pour l’instant, je suis entre deux mondes…

L. D. : Dans la société civile ou dans la politique ?

S. R. : La politique, j’ai essayé en me présentant à l’élection législative en pensant que je serai plus fort au cœur du système plutôt qu’à l’extérieur. J’ai obtenu 48 % des voix mais j’ai été battu. Je pense que ma place est ailleurs, maintenant. Peut-être dans une association comme SOS Méditerranée ou Singa (qui œuvre à l’intégration des réfugiés et migrants, NDLR). Pour être utile.

----------------------------

Leurs dates

Stéphane Ravacley

1970 Naissance à Besançon.

1974 Il perd sa mère.

1985 Il entre en apprentissage.

1998 Il ouvre sa boulangerie, La huche à pain, dans le quartier Rivotte de Besançon.

2021 Le 3 janvier, il commence une grève de la faim pour protester contre l’expulsion de son apprenti.

Jean-Pierre et Luc Dardenne

1951-1954 Jean-Pierre est l’aîné des frères Dardenne, son frère Luc étant plus jeune de trois ans. Diplômés respectivement en art dramatique et en philosophie, ils ont tourné tous leurs films ensemble.

1987 Après des débuts dans le documentaire engagé, ils passent à la fiction avec Falsch.

1996La Promesse, leur troisième film, les fait accéder à la notoriété.

1999 Première Palme d’or au Festival de Cannes pour Rosetta.

2005L’Enfant, leur seconde Palme d’or à Cannes.

2022Tori et Lokita, leur 12e long métrage, obtient le prix du 75e Festival de Cannes.

---------------------------

Leurs coups de cœur

Stéphane Ravacley

La pièce Dispac’h

« Encore une expérience nouvelle de ma nouvelle vie, une première pour moi. J’ai pu intégrer une troupe professionnelle de théâtre avec Dispac’h, la pièce de Patricia Alliot sur les migrants, une session de tribunal mêlant comédiens et témoins de la société civile. Nous avons présenté le spectacle en Bretagne et nous serons au Festival d’Avignon, l’été prochain, dans le “in”. »

Jean-Pierre Dardenne
Andreï Kourkov

« Je l’ai découvert tardivement, il y a peu, par une série d’entretiens avec des écrivains ukrainiens. J’ai commencé par son dernier ouvrage, Les Abeilles grises, puis j’ai lu son Journal de Maïdan et Le Pingouin. J’aime beaucoup son traitement décalé de la réalité, son humour et sa mélancolie. »

► Luc Dardenne

Svetlana Alexievitch

« Elle est l’auteur de La Fin de l’homme rouge (prix Médicis essais 2013), un livre extraordinaire que j’ai lu tardivement. Une description impressionnante de la Russie, de cette population qui s’est libérée de l’autorité pour se livrer à l’argent. Quand on referme le livre, on songe que le peuple russe oscille entre une demande de domination et un désir de révolte. Pour l’instant, la soumission l’emporte. La guerre s’arrêtera, je pense, si le peuple russe ose se dresser face à Poutine. »


Football news:

Luc et Theo Hernandez sont tous deux à la base de la France sur la Belgique. Ils ont grandi en Espagne et voulaient jouer pour elle, mais ils ont changé d'avis
Les saoudiens ont quand même acheté Newcastle. Le Rêve des fans de Newcastle est devenu réalité: Mike Ashley, détesté, vend enfin le Club. Il a été acheté Par le fonds d'investissement public du gouvernement saoudien (PIF - Public Investment Fund). C'est le fonds officiellement privé le plus riche au monde. L'accord a déjà été annoncé officiellement, il a été approuvé par l'APL
France-en finale de la Ligue des Nations: 0-2 contre la Belgique, la 90e victoire de Theo Hernandez (sorti en début de rencontre avec son frère)
L'APL croit que le Club n'a pas acheté l'Arabie saoudite, Shearer et les fans sont ravis, dans une réflexion médiatique lourde: le monde après l'enrichissement de Newcastle
Les recherches Тутберидзе dans les doubles de catane: a remplacé le programme Tarasova et Morozov - et Глейхенгауз est triste, que ses idées y pas place
Le footballeur russe est le mème du top 2 de l'endurance dans FIFA 22. La fatigue est une illusion
Un parcours unique pour la construction de la plus rapide piste urbaine de F-1: il est préparé pour un grand prix de 660 millions de dollars, le départ-dans 2 mois

3:15 Dans les transports en commun, la carte bancaire comme coupe-file
3:00 Les écoles françaises ne veulent pas devenir des forteresses
3:00 Quand l’Inde découvre l’amour au-delà du mariage
3:00 La guerre entre Israël et le Hamas bouscule l’ordre mondial, au profit de Moscou et Pékin
2:52 Etats-Unis : Au moins 22 morts dans une triple fusillade de masse dans le Maine, le tireur en fuite
2:39 Au moins 22 morts dans une tuerie de masse aux États-Unis
2:35 Etats-Unis : un tireur fait au moins vingt-deux morts dans une ville du Maine
2:23 Gérald Darmanin : Sans apporter de preuves, le ministre de l’Intérieur persiste et signe sur Benzema
2:10 Etats-Unis : Au moins 22 morts dans une triple fusillade de masse dans le Maine, selon les médias américains
2:07 Etats-Unis : un accord provisoire entre Ford et le syndicat UAW a été trouvé
2:00 Le Liaoning, nouveau symbole du volontarisme industriel de la Chine
1:55 États-Unis : des fusillades font au moins seize victimes dans l'État du Maine, un homme recherché
1:53 Bijou de Mbappé, force de caractère, Zaïre-Emery en Bleu... Les mots de Luis Enrique après PSG-Milan
1:48 Au moins 16 morts dans une tuerie de masse aux États-Unis
0:56 «Pourquoi t’es parti célébrer alors» : quand Mbappé chambre Dembélé (vidéo)
0:30 Evasion de Rédoine Faïd : Le « roi de la belle » condamné à 14 ans de réclusion
0:25 Donald Trump écope d’une nouvelle amende, sa défense « pas crédible », tranche le juge
23:26 Marseille-AEK Athènes : à l'OM, l'attaque cherche encore sa voix
22:45 Procès Rédoine Faïd : le «roi de la belle» condamné à 14 ans de prison ferme
22:30 "La crise environnementale est une urgence de santé mondiale" : 200 revues scientifiques écrivent à l'OMS
22:26 "Le bel indifférent" de Jean Cocteau : indifférent... ou pas. Une chronique à quatre mains et des avis différents
22:25 Le trumpiste Mike Johnson, enfin un nouveau speaker pour la Chambre des représentants
22:25 Etats-Unis : Mike Johnson, l’inconnu trumpiste devenu speaker de la Chambre des représentants
22:20 Bijou de Mbappé, force de caractère, Zaïre-Emery en Bleu, : les mots de Luis Enrique après PSG-AC Milan
22:13 Essayer ensemble, c’est oser réussir
22:12 "Ravenne" de Judith Herrin : quand l’Occident naît des ruines de l’Empire romain. Un éclairage intéressant sur une période mal connue
22:12 Ligue des champions : Evanilson voit triple, Newcastle les pieds dans le tapis… les Tops/Flops de la soirée
22:09 Saint-Estève (66) : à peine sorti de prison, Nordine tente un cambriolage mais le voleur aux 14 arrestations tombe sur… la maison d’un policier
22:02 "Trust" d'Hernan Diaz : le grand roman américain sur le capitalisme ? Des qualités certes, mais il ne faut pas être trop difficile
21:57 Guerre Israël-Hamas. La visite de Macron en Égypte, Netanyahou estime qu'il devra rendre des comptes : l'essentiel de la journée
21:51 "L'effet papillon" de Taha Mansour : et si c'était possible ?
21:46 Sécurisation des JO : pas de décision sur un recours à l’armée avant “début 2024”, selon le ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra
21:34 Le PSG retrouve le sourire face à Milan
21:28 Ligue des champions : Manchester City et Haaland s'imposent sans trembler
21:28 Revenu solidarité jeunes : Lyon continue d’explorer son bon filon
21:27 Les notes du PSG contre l'AC Milan : Zaïre-Emery le délice, Mbappé le poison, Kolo Muani le buteur décevant
21:27 PSG-AC Milan : «On est une équipe, ça se voit sur le terrain», savoure l'homme du match Zaïre-Emery
21:06 Les notes du PSG contre l'AC Milan : Mbappé toujours là, Zaïre-Emery délicieux, Kolo Muani buteur décevant
21:05 Ligue des Champions : avec un bijou signé Mbappé, le PSG s'offre Milan et prend la tête
20:59 Le PSG corrige l'AC Milan et se relance en Ligue des champions
20:56 PSG - AC Milan EN DIRECT : Kang-in Lee se joint à la fête... C'est la piquette pour les Italiens... Suivez le match avec nous...
20:55 Ligue des Champions : le PSG surclasse l’AC Milan et prend la tête de son groupe
20:54 Ligue des champions : le PSG domine logiquement l'AC Milan et reprend la tête de son groupe
20:53 PSG - Milan : Paris lave l'affront de Newcastle en corrigeant les Milanais, le résumé du match
20:45 Seine-Saint-Denis : pour 71% des habitants du “93” il est « facile de vivre en Seine-Saint-Denis lorsqu’on n’est pas blanc », alors que 69% d’entre eux jugent que c’est « difficile » dans le reste de la France (sondage Harris / Toluna)
20:40 "Des nuls" : l'aveu de taille de Michael Goldman sur le casting de la nouvelle promo de la "Star Academy"
20:33 Dinan (22) : “éteignez-le wesh, mets lui des pénalty”. Deux frères frolent la mort après avoir été tabassés car ils étaient roux. 4 accusés, dont un Malgache en OQTF, sortent “l’air victorieux” du tribunal, n’ayant reçu que des peines de prison aménagées
20:33 L’ONU, ce punching-ball mondial [Le point de vue de CL]
20:30 Guerre Hamas-Israël : Le joueur niçois Youcef Atal suspendu sept matchs après sa publication sur le conflit
20:30 Gérald Darmanin maintient sa position sur Karim Benzema qui tweete «de façon sélective»
20:27 Ligue 1. Racing : ces chiffres qui inquiètent
20:27 Sécu alimentaire : la Gironde commande à la carte
20:23 Ligue 1 : Montpellier-Clermont sera rejoué, le club héraultais sanctionné d’un point
20:22 Loi immigration: LR durcit le ton et maintient ses exigences constitutionnelles
20:19 PSG - AC Milan EN DIRECT : Kolo Muani met un Paris transfiguré à l'abri... Suivez le match avec nous...
20:19 Ligue 1 : Youcef Atal suspendu sept matches après sa publication sur le conflit Hamas-Israël
20:15 Nikos Aliagas, Michael Goldman et les nouveaux profs de la "Star Academy" recadrent Yann Barthès en direct
20:11 PSG - Milan - EN DIRECT : cette fois le break est fait ! Suivez le match en live
20:09 Explosion à l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza : qu’apporte l’enquête du «New York Times» ?
20:08 PSG-AC Milan : les supporters contre «toute forme de terrorisme» et les «crimes de guerre à Gaza»
20:04 "Tapie" de Tristan Séguéla et Olivier Demangel : l’ascension de Nanard, du "Wonderman" au mitard
20:04 PSG - Milan - EN DIRECT : Mbappé et Zaïre-Emery illuminent la rencontre, suivez le match en live
20:04 Arrêt du match MHSC-Clermont : Montpellier connaît sa sanction et elle est lourde
20:01 Mort d'une femme de 62 ans renversée par un bus en traversant un passage piéton avec son conjoint
20:00 La musique émouvante combat aussi bien la douleur que certains analgésiques
20:00 L'acteur Erik Jensen (The Walking Dead ) annonce être atteint d'un cancer à un stade très avancé
19:58 Guerre Hamas – Israël EN DIRECT : L'OMS presse le Hamas de relâcher tous les otages « pour raisons de santé »...
19:58 « L’Iris blanc » : que vaut le dernier Astérix ?
19:57 Ligue des Champions : en vidéo, la spéciale de Kylian Mbappé qui délivre le PSG
19:51 Construire un monde meilleur passe par les actions locales
19:48 Un chêne tombe sur leur voiture et tue le conducteur : un mort et un enfant de 7 ans gravement blessé
19:48 En direct. Guerre Israël-Hamas : Netanyahou dit qu'il devra lui aussi « rendre des comptes » sur les « défaillances » sécuritaires
19:45 Ultragauche : Jusqu’à six ans de prison requis contre les sept militants jugés pour un projet d’action violente
19:45 Guerre Hamas - Israël : Benjamin Netanyahu affirme qu'il devra aussi "rendre des comptes"
19:42 Ligue des Champions : la spéciale de Kylian Mbappé délivre le PSG (vidéo)
19:38 PSG - AC Milan EN DIRECT : Kylian Mbappé libère Paris après un exploit personnel... Suivez le match avec nous...
19:38 Guerre en Ukraine : des débris de drones endommagent des installations essentielles, le point sur la situation
19:37 PSG - Milan - EN DIRECT : un éclair de génie lance le choc, suivez le match en live
19:37 Expérimentations au niveau local : les essais essaiment
19:31 Guerre en Ukraine : Choïgou inspecte des troupes, des débris de drones endommagent des installations... le point sur la situation
19:30 Alerte à la bombe dans des robots livreurs sur un campus américain
19:30 "Agathe la chaudasse", Jean-Michel Maire se lâche complètement sur "TPMP"
19:29 Situation humanitaire critique à Gaza
19:28 Le chômage remonte en France, un retournement de tendance?
19:28 PSG - AC Milan EN DIRECT : Le ballon brûle les pieds des Parisiens, le trio offensif inexistant... Suivez le match avec nous...
19:28 Russie: tirs de missiles balistiques simulant une frappe nucléaire
19:21 PSG-AC Milan : le magnifique hommage à Jean-Paul Belmondo avant le match
19:13 PSG - AC Milan EN DIRECT : Festival dans les tribunes, Donnarumma insulté, le Parc est chaud pour le choc... Suivez le match avec nous...
19:12 États-Unis : un allié de Trump élu président de la Chambre des représentants, après des semaines de chaos
19:08 JO 2024 : pas de décision avant «début 2024» quant à un recours à l’armée pour sécuriser l’événement
19:08 Résultat Loto (FDJ) : le tirage de ce mercredi 25 octobre 2023 [EN LIGNE]
19:08 Au Liban, l’angoisse d’un «conflit dont le pays n’a pas besoin»
19:04 Au synode, l'improvisation choc du pape François en faveur des femmes
19:03 Il n'y a qu'un pays au monde où Snoop Dogg ne peut pas acheter de drogue
19:00 Comment fonctionne une entreprise dont l'actionnaire majoritaire est une fondation ? L'exemple de Pierre-Fabre
19:00 Valérie Benaïm et Géraldine Maillet décrochent chacune une émission : nouvelles grandes annonces de Cyril Hanouna !
18:57 Ligue des champions : le FC Barcelone assure l’essentiel face au Shakhtar
18:53 Le spectacle Bernadette de Lourdes non éligible à l’offre collective du pass Culture. Il est accusé de ne pas respecter la laïcité par le rectorat de Versailles
18:49 PSG - Milan - EN DIRECT : suivez le choc en live
18:47 Guerre Israël-Hamas : l’Iran, agent déstabilisateur du Proche-Orient