Englué au milieu de tableau depuis le début de saison, l'Olympique Lyonnais croit encore à ses chances de disputer une compétition européenne la saison prochaine.
Rien ne va plus, faites vos jeux ! L’Olympique Lyonnais sera-t-il européen la saison prochaine ? Au club, on y croit - ou du moins on l’affirme - dur comme fer. Pourtant, après un mercato qui n’a pas arrangé tous les maux, la crise couve toujours dans le Rhône.
«Vous n’avez plus de questions à me poser ? Je m’en vais, s’est emporté Laurent Blanc ce vendredi, face aux journalistes. Vous voulez parler de Troyes après dix minutes sur le mercato, donc merci et au revoir.» A la veille du déplacement à Troyes, l’OL avait organisé une conférence de presse exceptionnelle. Pendant près de trois heures, joueurs, dirigeants et entraîneurs ont fait face aux médias. En début de session, ce sont les trois recrues de l’hiver - Dejan Lovren, Amin Sarr et Jeffinho - qui sont venues pour une présentation officielle, laissant place ensuite à Jean-Michel Aulas, Bruno Cheyrou et Vincent Ponsot. Arrivé après 15h pour l’habituelle conférence de veille de match, Laurent Blanc est vite reparti.
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Un mercato animé
Si elle a répondu aux attentes dans un climat austère, cette conférence n’a pas apaisé les tensions. Bien au contraire. La première trace de désamour entre Jean-Michel Aulas, le président du club, et John Textor, nouveau propriétaire de l’OL, n’a pas tardé à pointer le bout de son nez. «À l'époque, Laurent (Blanc) souhaitait essentiellement un défenseur central. Ensuite il s'est rendu compte d'autres besoins, et notamment d'un numéro 6, affirme l’homme à la tête du club lyonnais depuis 1987. Bruno (Cheyrou) a pris des contacts qui étaient sur le point d'aboutir, quand on nous a proposé de repartir sur une solution brésilienne, avec Joao Gomes, qui avait déjà donné son accord à un autre club. Comme cela ne s'est pas fait, les autres joueurs pressentis l'ont plus ou moins bien pris...» Une allusion à peine voilée de la part du président de l’Olympique Lyonnais à son nouveau propriétaire. Histoire de montrer encore qui est le boss ?
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Ce vendredi, le mercato était au cœur de tous les débats dans la salle de presse de l’OL. Une enveloppe de 40 millions d’euros était promise par John Textor pour ce mois de janvier. 23 millions (hors bonus) ont finalement été déboursés pour les arrivées de Dejan Lovren, Amin Sarr et Jeffinho. Des envies et besoins qui n’ont cessé d’évoluer. «L'objectif principal du mercato c'était un défenseur central, abonde Vincent Ponsot, directeur général du club. On n'avait pas l'intention de changer l'effectif de manière aussi importante. Sur les constats des premiers matchs début janvier, on s'est dit: “ce n'est pas possible de continuer comme ça”. La commande du 10 janvier était une sentinelle puis il y a eu l'épisode Toko Ekambi.» Pour Bruno Cheyrou, directeur du recrutement, l’essentiel est assuré. «Il fallait donner une nouvelle dynamique. Avec la sortie de pas mal de joueurs, en resserrant le groupe, ça va redonner une énergie profitable à l'équipe.»
Lyon ne veut rien lâcher
Invaincu depuis trois matchs, l’Olympique Lyonnais se déplace à Troyes ce samedi (19h). Et doit s’imposer pour ne pas complètement s’enfoncer dans la crise. Depuis la reprise post-Coupe du monde, le club est invaincu à l’extérieur et entend bien continuer cette belle série. S'il n’est plus dans le Top 5 du championnat depuis la 8e journée, Jean-Michel Aulas n’a pas abdiqué pour autant. «On va essayer dès cette année de retourner en Coupe d'Europe même si c'est difficile. On démarrera dès la saison prochaine pour retourner en Ligue des champions», promet le président lyonnais. Le dirigeant de 73 ans ose même le parallèle avec le vice-champion d’Europe pour expliquer la situation actuelle. «Il faut avoir un peu de mémoire. On parle d'une dixième place pas satisfaisante, on continue de respecter les bases du passé. Liverpool est actuellement 9e. Il arrive dans le cycle d'un club comme le nôtre d'avoir une mauvaise performance.»
«Je pense toujours qu’on peut se qualifier en Coupe d'Europe mais on a besoin d'avoir une mentalité de gagnant», lance de son côté Dejan Lovren. De son côté, Jean-Michel Aulas n’en démord pas : la cinquième place reste possible. «Il y a toujours un espoir quand les chiffres permettent de l'atteindre.» Pour cela, l’Olympique Lyonnais doit prendre le plus de points possibles. Cela commence par une victoire à Troyes ce samedi. Et ça tombe bien, l’OL n’a plus perdu depuis 10 matchs sur la pelouse de l’Estac. Enfin une bonne nouvelle pour Laurent Blanc et les siens.