Naoko Mazda (Réimp'!) : "J'ai commencé tout en bas de l'échelle, en gommant ou préparant les repas"

L'excellent manga Réimp'! explore l'ensemble des métiers qui gravitent autour de la conception de mangas. Éditeurs, lettreurs, graphistes, libraires, en passant par les équipes marketing, tous les métiers de la vie d'une bande dessinée japonaise sont croqués avec talent. Pour L'Internaute, Naoko Mazda revient sur sa carrière et sa série phare.

Linternaute.com : vous avez raconté dans une interview être devenue mangaka après avoir lu Haikara-san ga tōru (NdlR: appelé Marc et Marie en France, le titre a remporté au Japon le prix du meilleur shôjo en 1977 à égalité avec Candy Candy). Qu'est-ce qui vous a charmé dans ce titre ?

Naoko Mazda : L'histoire se déroule pendant l'ère Taishô (de 1912 à 1926, NDLR). Les femmes à l'époque n'avaient pas vraiment de travail et l'héroïne de ce manga en avait un. C'est une histoire de prise d'indépendance. Par ailleurs j'aime l'Histoire et j'adore voir tous ces personnages vêtus de kimonos dans leur quotidien. Mais ce qui m'a le plus marquée, c'est de voir le personnage de Benio (Marie, NDLR) choisir son chemin et tracer sa route par sa propre volonté. Au-delà d'une romance, pour moi c'est avant tout une histoire d'émancipation, magnifiquement mise en scène dans un écrin historico-dramatique.

Vous avez fait vos armes en tant qu'assistante de mangaka pendant sept ans. Pouvez-vous nous raconter ce que vous avez appris pendant cette période ?

Naoko Mazda : Je dirais un peu de tout. Mais en particulier l'attitude des mangakas envers leurs assistants. Alors que j'étais une assistante régulière, j'ai pu voir que les mangakas ne nous traitaient pas comme des outils mais comme des êtres à part entière. Même pendant les difficiles périodes de bouclage, leur attitude était irréprochable. J'admirais vraiment ces bons mangakas. Cette relation humaine et la façon d'aborder le travail permet à une confiance mutuelle de s'installer, et ainsi au travail de se dérouler en harmonie. En ce qui concerne la technique, je n'ai pas appris tant que ça lors de cette période, je ne suis pas douée pour l'apprentissage (rires). En fin de compte, j'ai plus appris sur les rapports humains, la manière de se comporter aussi bien avec ses assistants qu'avec les éditeurs.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

En parlant de techniques, quelles sont vos références alors?

Naoko Mazda : Si l'on parle de dessin, alors mes références sont Hinako Sugiura (Miss Hokusai) et Kazuo Kamimura (Lady Snowblood, Les Fleurs du mal, Une femme de Shôwa). Mais c'est Moto Hagio (Le Clan des Poe, Le Cœur de Thomas) qui a eu le plus d'influence sur mon travail.

Qu'avez vous alors mis en œuvre pour devenir mangaka?

Naoko Mazda : J'ai fait mes premiers pas à 27 ans. Il faut savoir qu'à l'époque, faire ses débuts à 27 ans est considéré comme très tardif. Encore plus dans le manga shôjo où la majorité des mangakas commencent au lycée ou à 23 ans en sortant de l'université. Moi qui ai rejoint le milieu à 27 ans, on peut dire que j'avais plusieurs wagons de retard (rires). Alors j'ai travaillé très très dur pour remonter le handicap de ce retard. Je me suis jetée corps et âme dans le dessin et l'écriture de mangas.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez dit avoir du mal à absorber les savoirs?

Naoko Mazda : Je pense que c'est surtout que je ne voulais pas faire comme les autres. Je désirais absolument avoir mon propre style dès le début. Il est beaucoup mieux cependant de copier les autres et de s'améliorer étape par étape. J'apprécie énormément l'originalité. Alors que je n'avais pas mon propre style, ne m'étais pas encore construite en tant qu'artiste et n'avais pas de vraie base, j'étais à la recherche de cette originalité. J'ai ainsi pris bêtement plus de temps qu'il n'en fallait. À celles et ceux qui souhaitent devenir mangakas, je vous invite à travailler sérieusement les bases du dessin, lire des livres expliquant la conception d'une histoire. Dessinez comme vous recommande votre éditeur et, seulement si ça ne marche pas, alors vous pourrez suivre votre intuition (rires). C'est comme si j'avais essayé différentes nages sans même savoir nager, et juste au moment où j'allais me noyer, j'ai miraculeusement pu faire mes débuts (rires). Je ris mais je suis sérieuse, j'étais au bord du précipice!

Naoko Yamauchi (son éditrice) : Je lis ses mangas depuis ses débuts, et ma première impression a été "c'est un ovni".

Naoko Mazda : Je me demande d'ailleurs comment les éditeurs ont pu accepter à l'époque ce que j'ai eu l'audace de proposer. 

Naoko Yamauchi : En ce qui me concerne, je trouvais que c'était particulièrement novateur.

Naoko Mazda : C'est mon originalité qui était déjà omniprésente.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Comment vous êtes-vous rencontrées toutes les deux ?

Naoko Yamauchi : J'étais la tantô de Masami Yûki (Patlabor) et, après le séisme de 2011, il y a eu sur Twitter de nombreux mangakas qui avaient peur qu'il n'y ait plus assez de trames. À l'époque, de nombreux mangakas dessinaient encore traditionnellement les mangas, de manière analogique. Cette peur de la pénurie a provoqué un vrai vent de panique. Comme toute rumeur, il y avait un fond de vérité: une fabrique de papier à Ishinomaki avait été détruite et une usine d'encre avait été sérieusement endommagée. Et quelqu'un a dit qu'il avait du mal à se fournir en trames… L'inquiétude a fait boule de neige, et parmi les auteurs paniqués se trouvait Masami Yûki.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Naoko Mazda : C'est alors que madame Yamauchi a tweeté "aucun problème". Elle avait appelé elle-même les fournisseurs pour vérifier l'état des stocks. Je me suis dit que c'était quelqu'un de vraiment intéressant.

Naoko Yamauchi : Je leur disais de se calmer et de continuer à dessiner! (rires)

Naoko Mazda : C'est ainsi que je me suis mise à la suivre sur Twitter. Elle a fait de même en retour. Il se trouvait que nous habitions non loin l'une de l'autre. Nous nous sommes alors rencontrées. Et de fil en aiguille elle m'a invitée à lui proposer un nouveau projet alors que je finissais une série en cours (Higashi-Kitazawa Gogo, non publiée en France, NDLR). On peut donc dire que sans Twitter on n'en serait pas là.

Naoko Yamauchi : Il est vrai qu'à l'époque, il y avait très peu d'éditeurs et responsables éditoriaux qui étaient sur les réseaux sociaux, encore moins sous leur vrai nom. 2011 a d'ailleurs été un tournant et les gens du milieu, auteurs comme éditeurs, se sont bien plus mis aux réseaux sociaux. Jusque-là, madame Mazda dessinait des shôjos mais j'avais vraiment l'impression que ses titres étaient appréciés par un public adulte mais surtout masculin. Je lui ai donc demandé de me rejoindre à Spirits.

Vous imaginez vos histoires en pensant à des "visions" en premier. La première image pour Réimp'! était Kokoro Kurosawa courant et trébuchant avec plein de manuscrits. Comment vous est venue cette première image?

Naoko Mazda : Lorsqu'il a été décidé de travailler ensemble et que nous allions avoir une héroïne en tant qu'éditeur de manga, j'ai tout de suite eu cette vision d'elle serrant dans ses bras tous les manuscrits en se cassant la figure et roulant sur le sol. Je me suis dit alors qu'elle devait être sportive. J'ai d'abord pensé au volley-ball. J'en ai alors parlé à Yamauchi qui a voulu me présenter une de ses connaissances, une ancienne judoka qui a participé aux Jeux olympiques. On s'est dit que judoka, ce serait pas mal non plus. Et c'est après avoir rencontré cette personne que l'évidence s'est établie.

Naoko Yamauchi : On a ici une héroïne sportive et les sportifs ont souvent une vie parallèle aux gens qui ont un cursus littéraire. Madame Mazda voulait que l'héroïne soit une sportive tout en étant une littéraire mais elle ne connaissait aucune personne sportive. Je lui ai donc présenté madame Yoshinari. Je lui en ai parlé en la présentant comme une kiné qui était ancienne judoka. Un sportif est très dynamique, lui en parler ne me semblait pas suffisant et je me suis dit que les faire se rencontrer serait plus constructif. C'est après avoir mangé avec elle qu'elle m'a dit avoir une idée précise du personnage, qu'elle arrivait à visualiser Kokoro très clairement. C'est ainsi que Kokoro est née, elle n'est pas le fruit d'un entretien, d'une enquête ou d'une réunion, mais d'un déjeuner cordial et enjoué.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Est-ce pour cela que la première couverture met en scène mademoiselle Kurosawa en train de porter autant de choses ?

Naoko Mazda :  Pas du tout. Je voulais donner l'impression qu'elle travaillait avec entrain. Les éditeurs sont toujours à porter plein de choses, des sacs et tout autre objet en courant de droite et de gauche.

Votre mari et votre sœur sont aussi dans le milieu du livre. Vous êtes-vous inspirée de leurs histoires ?

Naoko Mazda: En effet, ma petite sœur travaille chez un éditeur. Mon époux travaillait dans une rédaction, mais aujourd'hui il est écrivain indépendant. Je ne me suis pas inspirée à proprement parler de leur histoire mais plus de leur façon de penser. Je suis une mangaka et les éditeurs auront tendance à plutôt faire attention à la façon dont on me traite. Je n'en étais pas vraiment consciente. Je l'ai vraiment compris en écoutant ce qu'ils me racontaient. J'ai donc plutôt évité le sujet et même essayé de ne pas empiéter sur la vie privée des éditeurs.

Votre comportement à changé à la suite de ce que vous avez découvert en vous documentant?

Naoko Mazda: Oui, tout à fait. Je n'avais jusqu'alors jamais vu la partie lettrage ou impression. Je me contentais avant de passer mes épreuves à l'éditeur et, deux semaines plus tard, c'était dans le magazine. Je n'avais pas conscience de ce qui se passait pendant ce laps de temps. De nombreuses personnes font un travail incroyable en répondant à nos demandes sans pouvoir vraiment les refuser. J'ai tendance à respecter les délais de rendu mais après ça je me suis promis de vraiment les tenir. La connaissance de ces métiers me semble importante.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Comment avez vous procédé pour votre documentation pour ce manga ?

Naoko Mazda : Je me suis rendu auprès de tous les services concernés pour voir comment ils travaillaient. C'était très instructif.

Naoko Yamauchi: Lorsque madame Mazda m'a donné son premier story-board. On pouvait y voir une ancienne joueuse de volley-ball qui entrait dans le monde de l'édition. À ce moment, on n'avait pas encore commencé le travail de recherche et de documentation. Je me suis dit qu'il serait bien qu'elle aille voir les imprimeurs et libraires pour comprendre de quelle façon ils pensent et mieux appréhender leurs métiers. Nous avons effectué de nombreux reportages et séances d'entretien. Ce qui nous aura surpris l'une comme l'autre, c'est le soin avec lequel ils traitent les originaux que nous leur fournissons. Ils mettent des gants à chaque étape pour ne pas les salir. Ils les manipulent avec une telle délicatesse que l'on comprend alors toute leur valeur. Nous sommes vraiment allées de surprise en surprise. Et bien entendu il y a aussi une partie qui concerne le quotidien des rédactions, comme les épreuves à vérifier, les paperboards géants qui sont utilisés différemment selon les rédactions (NdlR : Les paperboards, ces " tableaux en papier" sont utilisés par exemple pour noter des idées lors d'un brainstorming éditorial, mais aussi parfois pour garder la trace de l'avancé de l'ensemble des chapitres d'un magazine, voir pour visualiser le chemin de fer de ce dernier)  etc. Ceci n'a pas nécessité de recherche.

Ces rencontres ont-elles nourries directement l'histoire de Réimp'!?

Naoko Mazda : Je me suis clairement inspirée de l'attachement de ces gens envers leur travail et son exécution. Je ne me suis pas appuyée sur qui ils sont ni des anecdotes qu'ils ont pu me fournir. Et pourtant je les ai interrogés aussi sur leurs vies personnelles, comment leurs proches comprennent ou appréhendent leur travail. J'essaye avant tout de transmettre l'incroyable fierté qu'ils éprouvent pour leur travail. Leur implication se retrouve dans chaque page de mon manga.

Y a-t-il des scènes qui s'inspirent directement de votre expérience ?

Naoko Mazda : Je me suis inspirée de moi-même, quand je ralais sur des éditeurs ou quand je parlais avec vanité alors que je n'avais pas fait grand-chose. En dessinant ce manga, je me suis dit qu'à l'époque j'étais idiote et prétentieuse.

Comment est-ce que vous décidez du niveau de "parodie" ou d'adaptation que vous souhaitez mettre en place ?

Naoko Mazda : C'est un équilibre naturel, évident même. Dans une scène sérieuse, si je viens à mettre de la parodie, je risque de perdre les lecteurs. Les endroits de folie sont clairement balisés avec de la parodie. Il en allait de même pour les scènes sérieuses. Et ce en m'efforçant de ne pas me faire tirer les oreilles par ma tantô.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Lorsque vous alliez en reportage, vous preniez des photos, des notes ?

Naoko Mazda : Je dois encore avoir mes carnets mais ils ne sont pas faciles à lire. J'espère ne pas les avoir jetés. Ah, vous avez de la chance, je les ai conservés. C'est surtout un pense-bête, je ne m'y réfère pas tant que ça au final, car je garde en mémoire la grande majorité de ces entretiens. Voici le premier, le deuxième et le troisième qui est le plus récent.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

À certains endroits, comme ici pour le bureau qui s'occupe des "gravias" (les gravure models, pin-up que l'on retrouve sur beaucoup de couvertures de périodiques pour garçons, NDLR), les photos sont interdites. Dans ces cas-là, je m'empresserais de dessiner de mémoire les lieux après notre entretien.

Naoko Yamauchi : Les graphistes vont retoucher les photos des pin-up, ici réhausser l'éclairage, là gommer une imperfection. Même au sein d'une maison d'édition, c'est un lieu qui reste empli de secrets.

Vous n'avez pas eu une approche simplement "documentaire" mais vos tranches de vies donnent à chaque personnage sa propre histoire.  C'est ce côté humain qui a fait que votre manga a été si rapidement adapté en drama à votre avis ?

Naoko Mazda : Selon le producteur du drama, cette notion de l'importance du travail d'équipe transcende le manga. De très nombreux corps de métier peuvent se reconnaître dans ce schéma de travail itératif, où le produit final dépendra de différents intervenants sur une chaîne de production.  Le manga montre que chaque travailleur, qui peut parfois se sentir isolé, fait partie d'un grand tout. C'est l'équipe de production qui est venue me faire une proposition d'adaptation. Ils se sont reconnus dans de nombreux aspects de Réimp'!. Les "Naoko Yamauchi" des acteurs me disaient même qu'ils comprenaient exactement ce qu'il se passait. Je me sentais au contraire un peu fautive, je n'ai pas arrêté de répéter "je suis désolée".

Que ce soit les sportifs ou les artistes, on a l'impression qu'un message fort est "faites de votre mieux avec persévérance et vous y arriverez". Est-ce le message principal de votre manga?

Naoko Mazda : C'est le personnage de Kokoro qui est ainsi. Moi je suis plutôt d'un naturel pessimiste. Je suis à l'exacte opposé de Kokoro.

C'est parce que vous êtes plutôt pessimiste que vous dessinez des histoires positives ?

Naoko Mazda: Je n'ai aucun problème pour dessiner des choses négatives. J'ai déjà abordé des drames, mais ça ne marchait pas tant que ça. De plus, en faisant Réimp'!, je me suis rendue compte que dessiner quelque chose de sombre dans une histoire sombre, eh bien ce sera juste sombre. Tandis que placer un élément négatif au sein d'une histoire positive va mettre en exergue ce passage, ce changement de ton. J'ai l'impression qu'en termes de récit, cela a plus d'impact. C'est ce que j'ai compris récemment en travaillant sur ce titre.

Lorsque vous construisez votre histoire, de quelle façon ordonnez-vous vos idées ?

Naoko Mazda: Je travaille beaucoup à partir de notes. Une note peut être une phrase ou une idée. Dès que je trouve quelque chose d'intéressant, je le note pour ne pas l'oublier.  J'en sors des dialogues clés et des scènes clés que je note sur des post-it.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Vous utilisez donc des post-it que vous déplacez pour mettre les différents dialogues, donc ?

Naoko Mazda : Exactement. Je crée un séquencier de 32 pages. Je décide ensuite des points clés du chapitre.

Je mets alors les post-it comme "Kurosawa mange un katsudon"(NdlR : porc pané), "recrache", "se met en colère". Je regarde alors l'ensemble et me dit que par exemple qu'ici manger le katsudon n'ira pas. Il sera plus judicieux pour le rythme de l'histoire de mettre une scène joyeuse. Rester sombre serait pénible. Je fais ensuite mon story-board en doubles pages avec juste les dialogues, aucun dessin. Que les dialogues ou situations type "Kokoro est surprise". Après avoir reçu l'aval de ma responsable, je dessine les planches et j'encre le tout.

Naoko Yamauchi : Comme Réimp'! est dans une publication mensuelle, je viens faire un point à l'atelier tous les mois. On parle de ce qui se passe essentiellement chez l'éditeur et de ce qu'il pourrait être intéressant d'incorporer à l'histoire pour la suite. Il est rare que l'on n'ait pas utilisé la documentation créée.

Naoko Mazda : Heureusement car ça n'a pas toujours été facile à mettre en image.

Naoko Yamauchi : On va bien sûr parler des planches fournies le jour même mais surtout voir ce que l'on va travailler par la suite. Après je retourne chez moi et je cherche les endroits pour nos reportages.

Naoko Mazda : En général, on anticipe de trois mois ces nouveaux métiers à explorer pour avoir le temps d'effectuer les recherches nécessaires.

Naoko Yamauchi : Cela ne veut pas dire que l'on va enquêter pendant trois mois. Mais le temps de décider où nous nous rendons, chez un imprimeur, une société informatique ou autre. Et de planifier un rendez-vous.

Naoko Mazda : Il nous arrive aussi de faire des visites un peu au dernier moment car on n'arrivait pas à trouver un jour pour le faire.

Naoko Mazda : De plus, il est important pour nous de faire vérifier par les personnes interviewées que nous ne déformons pas leurs propos, ou ne représentons pas incorrectement leur travail.

JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Vous avez mis en scène des corps de métier rarement représentés, et donc avec peu de références graphiques pour que les lecteurs les identifient au premier regard. Quelles ont été les principales difficultés pour représenter ces métiers?

Naoko Mazda : Il m'arrivait de demander ce que leur famille pensait de leur travail. Pour certains, leurs parents étaient ravis, d'autres non. Je me suis surtout inspirée de ces ressentis et impressions pour comprendre leur vrai quotidien, pas juste leur image au travail. Et j'ai créé des profils pour le manga.

Naoko Yamauchi : Ce n'est pas pour autant un documentaire ou une reproduction fidèle de ce que seraient ces personnes mais un travail de recherche général qui aura été un outil parmi d'autres.

Il y a un d'ailleurs un décalage entre l'apparence de Kurosawa et son caractère. Elle n'est pas la judokate grande et musclée que l'on pourrait imaginer. Comment avez-vous trouvé l'équilibre pour ce personnage principal? Est-ce un héritage de votre passé à écrire des shôjo mangas?

Naoko Mazda : Je pense qu'au début, c'est en effet mon bagage de mangaka shôjo qui a pris le dessus. Kurosawa était fine et mignonne. Par la suite, je lui ai donné un peu plus de muscles. Mais vous savez, l'ancienne judoka qui est aujourd'hui kiné est très élancée.

Naoko Yamauchi :  Tout à fait, ce ne sont pas toutes des armoires à glace.

Naoko Mazda : Quand on la touche, on peut comprendre qu'elle est musclée. Quand je suis allée faire un reportage au club de judo, je me suis rendu compte que les sportives de haut niveau sont aussi des demoiselles qui peuvent être coquettes.

Naoko Yamauchi : Nous aussi, nous avions une image des judokas bien plus imposante mais après avoir rencontré madame Yoshinari, on s'est rendu compte que ce n'était pas toujours le cas. Il est à noter qu'elle aime particulièrement les shôjo mangas et n'a jamais cherché à vraiment avoir une musculature impressionnante. Ce problème d'a priori est vrai aussi dans l'autre sens, les personnes que nous avons interviewées nous ont souvent dévisagé en disant : "Comment ça, vous êtes mangakas?" (rires).

La mangaka aime se réfugier dans son hamac, quand elle a besoin d'un peu de repos. Un véritable havre de paix.  JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

Pour rebondir sur le planning, combien de temps prenez-vous pour chaque étape?

Naoko Mazda: La conception de l'histoire me trotte dans la tête en continu. Pour concevoir l'histoire d'un chapitre, il me faut environ trois jours, en incluant la journée sur le séquencier avec les post-it. Et ensuite deux jours pour story-boarder et poser les dialogues. Dès que ce story-board est validé par mon éditrice, je commence le dessin, et trois jours avant la date du rendu je demande à mes assistants de compléter le travail. Ils sont trois et travaillent à distance à 100%.

En voyant l’aisance à laquelle Naoko Mazda jongle de calque en calque et annote ses planches tout en pianotant sur son clavier numérique, on pense à un maestro qui maîtrise son instrument.  JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

De plus en plus d'auteurs passent à l'ère numérique. Comment pensez-vous que cela affecte le monde du manga?

Naoko Mazda : Dans mon cas, au quotidien ça ne change pas grand-chose. Trois jours avant la date de rendu, je scanne les documents puis les enrichis sous Clip Studio. J'ajoute les consignes de travail pour mes assistantes et j'uploade les fichiers sur Dropbox. Mes assistantes s'en occupent et me renvoient les fichiers mis à jour. Je vérifie ces derniers et les envoie à mon éditrice.

J'ai dû apprendre comment utiliser ces deux logiciels. J'ai enfin fini par m'y habituer. Je me suis même fait des raccourcis très utiles. Le numérique apporte une vraie simplicité d'utilisation. Cependant, ça ne m'empêche pas de toujours avoir peur que les fichiers n'arrivent pas à destination. C'est la chose qui m'effraie le plus en ce moment, un bug logiciel.

Le clavier numérique de l’autrice, qu’elle a personnalisé avec ses raccourcis favoris.  JUHAN SHUTTAI! © 2013 Naoko MAZDA / SHOGAKUKAN

En parlant d'assistant, vous avez débuté en tant qu'assistante de Toshie Kihara, une membre du groupe de l'an 24. Qu'avez vous ressenti quand vous avez appris que vous alliez travailler à ses côtés?

Naoko Mazda : Je suis devenue l'assistante de madame Kihara alors que je venais juste d'avoir 20 ans. Elle en avait à peu près le double et elle avait surtout une très grande culture littéraire et artistique. À l'époque, je ne savais vraiment pas dessiner. J'ai commencé tout en bas de l'échelle, en gommant ou préparant les repas. Lors des repas, elle nous parlait beaucoup. Elle était entourée d'assistantes qui elles-mêmes étaient très cultivées. J'étais totalement vierge de savoir et j'ai à ce moment là appris tant de choses en les écoutant. Grâce à elles, j'ai développé une idée plus claire de l'Histoire mondiale. J'ai l'impression d'être passée par une université de renom rien qu'en discutant avec ces personnes si érudites. Mais mon dessin, lui, ne s'améliorait pas du tout. J'ai dû vraiment travailler sur ce point. En plus d'enrichir ma culture, j'ai appris auprès de madame Kihara l'importance de mettre du vécu, du réel, au sein de ses histoires pour les rendre plus percutantes.

Et maintenant que vous avez, comme elle, remporté le Shogakukan Manga Award, que ressentez-vous?

Naoko Mazda : J'étais en larmes. Elle m'a félicité deux fois, quand j'ai fait mes débuts et quand j'ai reçu ce prix. Elle semblait aussi contente que si c'était elle qui avait à nouveau été primée. J'étais sur un nuage. Mais elle a vite ajouté "Nao, tu n'as pas encore dessiné ton manga historique". C'est en effet quelque chose que j'ai toujours eu envie de faire. Et pour l'instant, je n'y suis pas parvenue.

Réimp'! de Naoko Mazda, éditions Glénat, 7,90€, le 8e tome est sorti le 03 Mai 2023 en France.

Merci à Emmanuel Bochew pour l'interprétariat.


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