Le président péruvien avait dissolu le Parlement quelques heures avant qu’il ne discute d’une motion de destitution. Cette motion est passée mercredi.
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Le Parlement du Pérou a voté mercredi 7 décembre la destitution du président Pedro Castillo, peu après l'annonce par le dirigeant de gauche de sa dissolution, ainsi que du placement du pays en État d'urgence. La destitution pour « incapacité morale » de Pedro Castillo, retransmise en direct à la télévision, a été approuvée par 101 des 130 parlementaires. Élu en juillet 2021, Pedro Castillo avait auparavant échappé à deux motions similaires, dont la dernière en mars 2022.
La vice-présidente du Pérou, Dina Boluarte, a dénoncé mercredi 7 décembre « un coup d'État qui aggrave la crise politique » dans le pays, après la décision du président Pedro Castillo de dissoudre le Parlement et de décréter l'état d'urgence. « Il s'agit d'un coup d'État qui aggrave la crise politique et institutionnelle que la société péruvienne devra surmonter en respectant strictement la loi », a-t-elle déclaré sur Twitter.
Pedro Castillo a ordonné mercredi la dissolution du Parlement quelques heures seulement avant que celui-ci ne se réunisse pour débattre d'une motion visant à le destituer. Il a également annoncé l'établissement d'un « gouvernement d'exception ». Dans un message à la nation prononcé depuis le palais présidentiel, le dirigeant de gauche a déclaré « dissoudre temporairement le Congrès de la République et établir un gouvernement d'urgence exceptionnel ».
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