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EXCLUSIF - Résumant souvent leur identité à leur date de naissance, les «2006» ou les «2008» sèment la peur sans limite.
Dans la «guerre» sans merci à laquelle se livrent les bandes des cités, tous les codes ont volé en éclats, quitte à ce que l’issue vire au tragique, comme viennent encore d’en attester de nouveaux faits divers. Les signes de ralliement des protagonistes, quant à eux, se résument à leur plus simple expression. Au fil des affaires, les policiers dévoilent les contours d’une adolescence désocialisée, sans âme et sans boussole, où l’identité se résume à l’année de naissance: ainsi, les nouveaux belligérants se baptisent désormais les «2006» ou les «2008» avant de partir au combat.
Recroquevillés sur un quartier d’origine qui cristallise leur sentiment d’appartenance, ils viennent défier les «2006» ou les «2008» d’une cité qu’ils jugent «rivale» depuis des décennies, sans jamais connaître l’origine du contentieux qui a jadis opposé leurs aînés. Ces derniers, appelés les «2000» ou les «2002», se sont faits plus discrets pour ne pas perturber le commerce de la drogue, qu’ils ont repris en main
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