Russell Banks : « Je n’écrirais pas sur les électeurs de Trump si je ne les aimais pas »

[ARCHIVE - Article initialement publié le 27 octobre 2020]

La Croix L’Hebdo : Comment allez-vous ?

Russell Banks : J’ai pris deux tasses de café et deux cigarettes, je suis prêt !

Quel est votre état d’esprit à la veille des élections américaines ?

R. B. : Je suis très anxieux. Et je peux même dire que je ne l’ai jamais autant été. Pas même du temps de la guerre froide ! Je n’ai jamais fait autant d’efforts que ces quatre dernières années pour ne pas verser dans le cynisme ou le désespoir. En réalité, voilà vingt ans que cela empire. Donald Trump n’a fait qu’aggraver un recul entamé sous Reagan. Je redoute une catastrophe économique, environnementale, nucléaire… Une série d’événements apocalyptiques nous menace peut-être et j’ai le sentiment qu’on y fait face de façon stupide, imprudente, quasi aveugle.

Les catastrophes que vous citez là n’ont rien de spécifique aux États-Unis…

R. B. : Vous avez raison. S’il n’y avait que l’administration Trump – son incompétence, sa corruption, son nationalisme, son racisme –, je ne serais pas si inquiet ! Nous sommes confrontés à des problèmes mondiaux : la montée du nationalisme et du populisme en Europe de l’Ouest ; l’autoritarisme en Europe de l’Est et en Turquie ; la persistance des conflits au Moyen-Orient ; la montée en puissance de la Chine et de son régime autoritaire… Tout cela est extrêmement préoccupant.

À votre liste de « problèmes mondiaux », vous pourriez ajouter la pandémie de Covid-19. Comment a-t-elle changé votre vie ?

R. B. : Je vis confiné à la maison, dans les montagnes de l’Upstate New York, depuis mars. Je dois faire attention : mon épouse a des problèmes de santé. Quant à moi, j’ai quand même 80 ans. Je sors tous les dix jours pour faire des provisions et, le reste du temps, nous restons à la maison. Je ne me plains pas, je vois ce qui se passe dans le reste du monde… Je vis comme j’ai toujours vécu, j’écris dans la journée et je lis le soir. Au fond, je mène l’existence dont je rêvais quand j’étais jeune. (Il rit.) Un jour, nous disposerons d’un vaccin et tout cela sera derrière nous. Et là, je voyagerai à nouveau !

Lorsque vous pourrez à nouveau voyager, où irez-vous ?

R. B. : En France !

Vraiment ?

R. B. : Je ne rigole pas. J’adore la France, j’y ai beaucoup d’amis très chers. Paris est, après Miami, le lieu que j’affectionne le plus sur terre. J’y suis allé pour la première fois en 1985, lors de la première traduction d’un de mes livres en français. J’ai découvert Paris au travers de Hemingway et de Fitzgerald. Visiter un pays, c’est aussi un voyage de l’imagination : vous voyez les choses au travers des livres que vous avez lus, des films que vous avez vus. En France, ceux de la Nouvelle Vague m’ont beaucoup marqué. Et c’est ainsi partout : lorsque je suis à Londres, je vois la ville au travers du regard de Dickens ou de Henry James.

Vous voyagez beaucoup. Pourquoi est-ce si important pour vous ?

R. B. : Le voyage vous amène à vous voir vous-même hors de votre milieu, de ce qui vous constitue – même inconsciemment. Cela vous apprend beaucoup sur vous-même. J’ai, par exemple, beaucoup appris sur moi et sur mon identité raciale en allant vivre en Jamaïque, dans les années 1970, ou dans le sud des États-Unis, en Floride notamment. Là-bas, c’est la fin du pays et le début du reste du monde. Je vis d’ailleurs une partie de l’année à Miami, où j’ai une maison. C’est peut-être la ville américaine la plus cosmopolite sur le plan racial, linguistique ou culturel. J’ai besoin de rester en lien avec cela, pour éviter de devenir trop « provincial », de m’installer dans mon petit confort, de rester trop ancré dans ce qui m’est familier.

Est-ce que ce n’est pas, aussi, une manière de n’appartenir à aucun lieu ? De continuer à être cet « outsider » que vous avez longtemps dit être ?

R. B. : En effet, je me sens toujours un peu outsider. Mais c’est une position saine pour un écrivain, assez proche des humains pour les connaître, tout en restant assez distant.

Votre père, qui a quitté le foyer quand vous aviez 12 ans, était plombier. Qu’avez-vous conservé de vos origines modestes ?

R. B. : Une compréhension des émotions de ceux qui viennent d’une famille comme la mienne. Je comprends ce sentiment de ne rien contrôler, de se débattre avec des forces incompréhensibles, insondables. La confusion, la colère et la douleur que cela provoque sont toujours en moi.

Vos héros sont eux aussi des outsiders, des laissés-pour-compte. Ne voteraient-ils pas pour Donald Trump ?

R. B. : Si, bien sûr ! Ils se vivent comme rebelles, opposés à l’autorité, « anti-gouvernement ». Et je les aime ! Je n’écrirais pas sur eux si je ne les aimais pas. Hillary Clinton s’était gravement trompée en traitant les électeurs de Trump de « pitoyables ». C’était une erreur stratégique, mais aussi une faute morale. On pense trop souvent en termes d’« eux » et « nous ».

Vous semblez cultiver une forme d’empathie à l’égard des électeurs de Trump comme de vos personnages

R. B. : Oui. J’aime à penser que je suis empathique. J’ai réussi à l’être. Parfois, c’est difficile, on s’impatiente, on se met en colère, on juge. Mais je crois que le plus important, pour moi comme pour tout artiste, est d’éviter le jugement. Il y a deux choses contre lesquelles j’ai toujours lutté, c’est le sentimentalisme et le jugement.

Beaucoup de vos personnages tentent de faire de leur mieux avec leurs parents, leurs collègues, leurs amis… Mais ils n’y parviennent pas. Cette tension est-elle pour vous une dimension essentielle de la condition humaine ?

R. B. : Oui. D’ailleurs, c’est la matière même de la tragédie : échouer malgré ses bonnes intentions, ses désirs, sa volonté… Je perçois ce tragique dans les vies ordinaires et je pense que les plombiers, les cuisiniers, les infirmières et plus généralement tous ceux qui donnent l’impression de n’avoir rien accompli, de n’avoir fait que perdre, méritent d’être appréhendés comme des personnages tragiques.

Quels sentiments nourrissent votre travail d’écrivain ?

R. B. : Il faut éprouver de la colère contre les forces historiques, politiques, sociales, personnelles, familiales, qui oppressent et blessent les gens, mais aussi une profonde compassion, une affection pour ces derniers. Écrire, c’est comme s’engager dans une bataille pour les protéger.

Vous répétez souvent que les catégories populaires votent contre leurs intérêts. Que voulez-vous dire par là ?

R. B. : Il existe, chez nous, la croyance très enracinée que chacun peut devenir riche. Les Américains ont besoin de croire à cela. C’est gravé si profondément dans notre imaginaire qu’il est facile de les manipuler sur ce point. Y compris ceux qui ont le moins de chances de s’enrichir ! Donald Trump est un maître en la matière : il incarne le self-made-man devenu millionnaire… quand bien même il est né millionnaire ! Cela a joué, clairement, dans sa popularité.

Vous redoutiez, il y a quatre ans, l’élection de Donald Trump. S’est-il révélé, à vos yeux, être le danger que vous craigniez ?

R. B. : Absolument. Je crains qu’en cas de défaite il ne conteste l’élection et refuse de partir. Je redoute aussi les violences. Nous sommes 330 millions d’Américains et comptons près de 800 millions d’armes ! Cela peut devenir explosif. Son mandat a été dévastateur. Tout est pire aujourd’hui : les écarts de richesse se sont accrus, nous sommes en train de devenir une vraie ploutocratie ; sa politique environnementale est un désastre, la Californie est en train de brûler… La vraie question, à mes yeux, est la suivante : est-ce réparable ou non ?

Vous dites que Trump n’a fait « qu’aggraver un mouvement qui avait débuté sous Reagan ». Que voulez-vous dire par là ?

R. B. : Le slogan phare de Reagan (« It’s morning in America ») et celui de Trump (« Make America great again ») nourrissent un même fantasme : renouer avec l’Amérique des années 1950. Ils veulent revenir à une sorte de show télévisé américain. Dans les faits, ils ont tous les deux « racialisé » la politique en faisant du Parti républicain un parti de Blancs et celui des démocrates un parti dédié aux minorités. Pour contrebalancer cela, il faudrait un changement radical, révolutionnaire. Nous avons besoin d’un « reset » radical, d’une réinitialisation profonde de nos institutions. Il faudrait se diriger vers le modèle scandinave, un système où le collectif prime sur l’individualisme. Mais faire évoluer un imaginaire est long et fastidieux. Les artistes peuvent, je crois, jouer un rôle en la matière… La culture a ce pouvoir.

Justement, quel rôle joue l’écrivain dans la société ?

R. B. : Depuis que les êtres humains se sont réunis autour du feu dans une cave, quelqu’un tient le rôle du conteur. Il indique aux autres d’où ils viennent, qui sont leurs dieux, ce qu’être humain veut dire. Ce conteur, c’est aussi le poète, le danseur, la main qui dessine sur les murs de Lascaux… Sans lui, nous ignorerions tout de la condition humaine.

Pour autant, le roman a-t-il un avenir ? L’heure est à la brièveté des phrases et à l’image…

R. B. : Ce sont les histoires qui ont de l’avenir. Le roman, qui en a longtemps été le vecteur le plus puissant, est aujourd’hui détrôné par l’image. Mais le changement porte sur la manière de raconter les histoires, et non sur leur essence. Celle-ci n’a pas changé depuis Homère.

Vous considérez-vous comme un écrivain engagé ? Autrement dit, la littérature peut-elle servir une cause politique ?

R. B. : Écrire de la fiction, c’est commettre un acte politique, car c’est tenter d’entrer en contact avec la communauté des humains pour partager votre vision de la vérité. Mais vous ne proposez rien de plus que le reflet de vos propres valeurs. Toutefois, la puissance du travail littéraire dépend du fait que l’auteur soit libre de tout agenda politique. Autrement dit, tout texte littéraire est politique mais il ne peut être écrit avec le souci de servir le projet d’un parti.

Comment expliquez-vous la persistance des violences policières à l’encontre des Afro-Américains ?

R. B. : Les tensions interraciales existent. Le problème n’est d’ailleurs pas tant la différence entre les races que le suprémacisme blanc. Il irrigue notre esprit, nos institutions, nos relations sociales… Il se trouve au cœur même de notre histoire. Faulkner disait : « Le passé n’est pas mort, il n’est même pas passé en réalité. » C’est tout à fait cela.

Qu’entendez-vous par « suprémacisme blanc » ?

R. B. : La plupart des Américains blancs considèrent leur culture comme supérieure à toute autre. Socialement, artistiquement, économiquement. Cela s’exprime de manière très simple dans la vie quotidienne : qui obtient un prêt de la banque ? qui est embauché ? qui est licencié ? Nous devons regarder cela en face. Les Américains blancs pouvaient fermer les yeux là-dessus tant qu’ils constituaient 70 % de la population. Mais maintenant qu’ils deviennent une minorité, cela crée une forme d’angoisse, voire une réaction violente chez certains d’entre eux. Ce à quoi nous assistons dans la rue aujourd’hui est une réponse à cela. Des deux côtés d’ailleurs… Toute une partie de la population est en train de comprendre que notre société a été organisée, structurellement, dans l’intérêt des Blancs.

Vous êtes vous-même originaire de Nouvelle-Angleterre, berceau de cette identité blanche revendiquée par les idéologies racistes. Comment expliquez-vous que vous ne partagiez pas cette mentalité ?

R. B. : Mes parents étaient racistes et, à 18 ans, j’ai quitté mon milieu pour prendre la route. J’ai laissé ce monde-là derrière moi et commencé à comprendre la vie, à comprendre « ma » vie aussi et celle de ceux qui sont issus du même milieu. Tout cela a été progressif, en partie inconscient, traumatique aussi par moments. À l’approche de la trentaine, j’ai commencé à me libérer des croyances et des superstitions dans lesquelles j’avais été élevé. L’entrée à l’université de Chapel Hill (Caroline du Nord), en 1964, m’a aussi beaucoup marqué. J’y ai découvert sur le campus le mouvement des droits civiques.

Le mouvement « Black Lives Matter » vous donne-t-il de l’espoir ?

R. B. : Oui, parce qu’il compte dans ses rangs beaucoup plus de Blancs que le mouvement des droits civiques en son temps. Et ces Blancs n’avaient jusqu’à présent pas l’habitude de militer. Je peux le constater jusque dans la petite ville où j’habite, dans l’Upstate New York. L’autre signe encourageant, c’est le mélange des générations. Dans Black Lives Matter, il n’y a pas que des jeunes qui n’ont rien de mieux à faire que de manifester. Il y a aussi des anciens, des personnes d’âge moyen… L’ampleur et la durée du mouvement me donnent aussi de l’espoir. C’est bien plus qu’une grande marche à Washington le temps d’un week-end. C’est régulier et toutes les villes, grandes ou petites, sont concernées. Je n’ai jamais vu cela.

Participez-vous aux manifestations ?

R. B. : Non, l’épidémie de Covid me contraint à rester à la maison.

Mais on dirait que le cœur y est…

R. B. : Oui ! Et je les soutiens financièrement.

Vous avez un petit-fils afro-américain. Êtes-vous parfois inquiet pour lui, et faites-vous comme ces nombreux parents afro-américains, qui éduquent leurs enfants aux risques encourus du simple fait d’être noir ?

R. B. : Tout à fait. Mon petit-fils a 12 ans. Il est grand, sportif, plein d’énergie. Il se déplace de façon très athlétique, est fier et frime un peu ! (Il rit.) C’est exactement le genre d’ado susceptible de terrifier des personnes âgées blanches. Il faut donc lui dire de faire attention. On a eu le « talk » avec lui, la conversation : on lui dit comment se comporter vis-à-vis d’un homme blanc en colère, d’une femme inquiète, d’un policier, etc. Il peut faire du skateboard un jour dans la rue, heurter quelqu’un sans le faire exprès et tout cela peut mal tourner. Il faut se préparer à cela et lui apprendre à ne pas se mettre en danger. En fait, il n’est pas angoissé, c’est ça le problème ! Mais on ne veut pas l’inquiéter…

À tout le moins, statistiquement, vos origines modestes ne vous destinaient pas à la littérature. Comment l’avez-vous rencontrée ?

R. B. : C’est arrivé par accident, comme tant d’autres choses. (Il rit.) À 18 ans, j’ai quitté l’école et atterri à Miami, en Floride, avec le fantasme romantique de rejoindre Fidel Castro dans les collines de la Sierra Maestra. À l’époque, il était perçu comme une sorte de Robin des Bois. Mais Fidel Castro ne m’a pas attendu ! Quand je l’ai finalement rencontré, 47 ans plus tard, je lui ai raconté l’histoire et il m’a lancé en rigolant : « Vous avez eu de la chance de ne pas avoir pu venir, vous auriez eu très vite des problèmes ! » (Il rit.) J’ai donc commencé à aller à la bibliothèque. Pour la première fois de ma vie, j’ai lu sans aucun programme, juste pour moi. Je lisais au hasard, sans relâche et de manière obsessionnelle. J’ai découvert des écrivains comme Hemingway, Faulkner et je suis tombé amoureux de la littérature. Je n’avais pas d’instruction, mais j’ai suivi mon instinct et ma curiosité. Et c’est pour imiter ce que j’aimais lire que j’ai commencé à écrire. C’est la lecture qui m’a conduit à l’écriture. Ces derniers temps, j’ai relu Faulkner. C’est incroyable de relire quelqu’un dont vous êtes tombé amoureux à 18 ans. Et maintenant, à 80 ans…

Êtes-vous toujours amoureux ?

R. B. : Totalement, follement. Mais je suis différent. Je vois des choses qui m’avaient totalement échappé. Il en va de même avec Hemingway.

En préambule de Voyager, vous citez une phrase des Mémoires d’Hadrien : « Je commence à apercevoir le profil de ma mort »… Mais à vous entendre, vous en semblez loin !

R. B. : Non, je n’en suis pas si loin. À 80 ans, je connais mon espérance de vie. Je peux facilement faire le calcul ! (Il rit.) Le moment approche et je peux en saisir les signes. Ce n’est plus une ligne lointaine…

Quels sont ces signes ?

R. B. : Jusqu’à l’âge de 79 ans, je faisais de la montagne. Mais lors de ma dernière course, dans les Andes péruviennes, j’étais dans un groupe de sept personnes, toutes plus jeunes que moi, certaines mêmes beaucoup plus jeunes. Et j’ai compris que j’étais le maillon faible. Dans une course, le plus fort doit s’adapter au plus lent. Et celui-ci, c’était moi. J’ai donc décidé d’arrêter. J’ai donné mes crampons et mon piolet à un club de montagne et je me suis dit que je ne ferais plus de courses.

Cette prise de conscience a-t-elle des conséquences sur vos projets ?

R. B. : Difficile à dire… Après avoir écrit Voyager puis Foregone, je me suis dit bon, c’est trop long et trop difficile d’écrire des romans, cela consomme trois années de ma vie, ce qui est beaucoup compte tenu de mon âge… Et puis, en décembre, j’ai trouvé une force, une énergie, une clarté d’esprit pour un nouveau roman. Je n’avais pas ressenti cela depuis plus de dix ans… J’ai été moi-même surpris. Quelque chose s’est passé. Le temps dira si c’était un dernier souffle ! (Il rit.) Il faut prendre cela comme un cadeau.

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Ses dates

1940 Naissance à Newton, petite ville de Nouvelle-Angleterre, dans un milieu blanc très modeste. Il a 12 ans quand ses parents se séparent.

1959 Quitte la ville du New Hampshire où il vit, avec l’idée de rejoindre la révolution cubaine. Il s’arrête en Floride.

1976-1977 Vit en Jamaïque avec sa famille.

1989 Publication d’Affliction, qui a pour cadre le New Hampshire et dont le héros multiplie les échecs puis se trouve confronté à un assassinat.

2004 Publication d’American Darling, dont l’intrigue se déroule entre les États-Unis et le Liberia.

2015 Publication de Voyager, récit autobiographique dont le titre évoque la sonde spatiale du même nom, qui avait pour singularité de subir l’attraction des planètes sans s’y arrêter.

2016 Soutient Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate, face à Hillary Clinton.

Un plat

Des ribs

Au printemps et cet été, Daniel Harper, un ami très cher mais aussi mon éditeur, a séjourné chez nous. Comme il a publié beaucoup de bons livres de recettes, nous en avons réalisé plusieurs. Notamment des ribs, d’après un grand chef afro-américain de Caroline du Nord, Ed Mitchell. Je n’en ai jamais mangé de meilleurs !

Une chanson

Strange Fruits

Les paroles ont été écrites par un juif américain, Abel Meeropol, avant d’être chantées par Billie Holiday. Ma version préférée est celle de Nina Simone, notamment son live à New York en 1965. C’est l’interprétation la plus déchirante, la plus colérique et la plus belle de cette chanson.

Un lieu

Le parc des Everglades (Floride)

C’est probablement mon endroit préféré. Pour son exotisme, sa situation, à distance raisonnable de Miami, et surtout son histoire, fascinante. Je l’ai découvert à 18 ans. Je débarquais de mon cadre froid et protestant et me suis retrouvé dans cette nature semi-tropicale. On n’aime pas un endroit parce qu’il est spécial pour les autres, mais parce qu’il provoque en soi des émotions que nul autre lieu ne produit.


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