Combiné femmes (6 février) : Shiffrin face à la menace suisse
Tenante du titre mondial, Mikaela Shiffrin semble évidemment désignée pour se succéder à elle-même dès la première course de ces Mondiaux. Sur la lancée d'une saison exceptionnelle en Coupe du monde, l'Américaine arrive en pleine confiance, et a depuis longtemps prouvé ses capacités à allier une bonne manche de vitesse à un slalom de tout premier plan. Elle devra toutefois se méfier des Suissesses Wendy Holdener (deux fois championne du monde du combiné en 2017 et 2019) et Michelle Gisin (championne olympique en titre) ou encore de l'Italienne Federica Brignone.
Combiné hommes (7 février) : Meillard en pleine confiance
Le meilleur compromis entre super-G et slalom, actuellement, s'appelle Loïc Meillard. Le Suisse, médaillé de bronze aux Mondiaux de Cortina en 2021, est le seul à être monté sur le podium dans les deux disciplines cette saison en Coupe du monde (3e du super-G de Bormio, 3e à Val d'Isère et 2e à Wengen en slalom). Mais il devra faire face à une rude concurrence : le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, médaillé d'argent olympique, l'Autrichien Marco Schwarz, tenant du titre... Alexis Pinturault, médaillé d'argent il y a deux ans, peut jouer les trouble-fêtes s'il règle ses soucis en slalom.
Super-G femmes (8 février) : Gut-Behrami, la spécialiste
Championne du monde et olympique en titre, deuxième actuellement du classement de la spécialité en Coupe du monde, la Suissesse Lara Gut-Behrami sera encore une fois redoutable dans sa discipline de prédilection. Son instinct, son engagement et son expérience en font la grande favorite, un cran devant la Norvégienne Ragnhild Mowinckel, l'Italienne Federica Brignone ou encore... Mikaela Shiffrin. Romane Miradoli, vainqueure dans la discipline à Lenzerheide la saison passée, sera une outsider de choix pour un podium.
Lara Gut Behrami a pris la troisième place du super-G de Saint-Anton le 14 janvier. (Erich Spiess/EXPA/Presse Sports)
Super-G hommes (9 février) : l'ogre Odermatt
En six courses cette saison en Coupe du monde, le Suisse en a remporté quatre. Les deux autres ? Il était deuxième (à Beaver Creek) ou troisième (à Wengen). Le skieur élastique s'adapte à toutes les conditions, même sur les pistes qu'il emprunte pour la première fois.
Seule inconnue : l'état de son genou gauche, qui a nécessité du repos après une réception acrobatique en descente à Kitzbühel, mais qui ne l'a pas privé de la victoire lors des deux derniers super-G disputés, à Cortina (Italie). Seul Aleksander Aamodt Kilde semble en mesure de lui voler la vedette. Avec, bien sûr, le tenant du titre, l'Autrichien Vincent Kriechmayr.
Descente femmes (11 février) : l'évidence Goggia
Qui d'autre que Sofia Goggia pour aller chercher l'or ? La pétulante Italienne a gagné quatre fois en six descentes cet hiver, et sera particulièrement motivée après son absence sur blessure il y a deux ans lors des Mondiaux de Cortina d'Ampezzo. Mais Goggia prend souvent de tels risques une fois lancée que rien n'est jamais garanti, pas plus son intégrité physique que son classement final.
Championne olympique et du monde en titre, la Suissesse Corinne Suter, relativement discrète cet hiver, sera également une prétendante évidente à l'or. On suivra aussi Elena Curtoni et la revenante slovène Ilka Stuhec car la double championne du monde (2017, 2019) en a enfin fini avec ses pépins physiques.
Descente hommes (12 février) : Kilde l'artiste
Le Norvégien au toucher de neige incomparable sait produire son meilleur ski là où les autres peinent. Cette saison, il a remporté cinq des huit descentes de Coupe du monde (et 3e à Bormio). En trois participations aux Mondiaux, et autant aux Jeux Olympiques, il n'est en revanche jamais monté sur le podium dans la discipline.
Contrairement à Vincent Kriechmayr, champion du monde en 2021 et médaillé de bronze en 2019. Très régulier, l'Autrichien a glané les trois autres descentes de Coupe du monde cette saison. Les deux cadors de la discipline auront certainement un oeil sur Johan Clarey, vice-champion olympique, 2e à Val Gardena et Kitzbühel cette saison, qui vise le coup d'éclat pour sa dernière grande sortie.
Aleksander Aamodt Kilde sur le super-G de Cortina d'Ampezzo le 28 janvier. (Johann Groder/EXPA/Presse Sports)
Géant femmes (16 février) : Shiffrin encore
Victorieuse de cinq géants cet hiver, Mikaela Shiffrin a toutes les armes pour aller chercher son premier titre mondial dans la discipline, du moins si elle n'est pas trop émoussée par sa première semaine aux Mondiaux. L'Américaine n'a peut-être jamais aussi bien skié entre les grandes portes.
Ses principales rivales ? Lara Gut-Behrami, championne du monde en titre et encore à l'aise cette saison, mais aussi Marta Bassino ou Petra Vlhova. Sans oublier, on l'espère, la double championne du monde Tessa Worley, aucun podium cette saison, mais à l'expérience incomparable et qui veut terminer sur une très bonne note pour ses derniers Mondiaux, qui plus est en France.
Géant hommes (17 février) : Odermatt intouchable
On ne voit pas comment le titre mondial pourrait échapper au Nidwaldien, tant il domine la discipline depuis bientôt trois ans. Champion olympique à Pékin en 2022, il est sur le podium de tous les géants depuis deux saisons et a dominé quatre des cinq courses auxquelles il a participé depuis octobre (3e à Alta Badia, absent à Schladming).
Sa dernière sortie de piste date du 8 décembre 2019, à Beaver Creek, et il n'a raté le top 10 que deux fois depuis trois ans. En cas de défaillance, le Norvégien Henrik Kristoffersen, le Slovène Zan Kranjec et le Suisse Loïc Meillard sont les mieux placés pour le suppléer.
Slalom femmes (18 février) : Shiffrin toujours
On ne va pas être très original : la favorite s'appelle encore... Mikaela Shiffrin. La skieuse aux 85 victoires en Coupe du monde vient de rafler le globe de la spécialité pour la septième fois et pourrait boucler ses Mondiaux en beauté entre les piquets serrés.
Qui peut l'inquiéter si elle connaît un très rare jour de moins bien ? Principalement un trio formé de la Suissesse Wendy Holdener, la Slovaque Petra Vlhova ou encore l'Allemande Lena Dürr, vainqueure du dernier slalom de Coupe du monde avant les Mondiaux.
Slalom hommes (19 février) : Kristoffersen pour l'expérience
Dans une discipline si aléatoire, notamment ces deux dernières saisons, le Norvégien pourrait tirer parti de sa connaissance des grands événements. Triple vainqueur du globe de la spécialité (2016, 2020 et 2022), il n'est « que » médaillé de bronze mondial (2021) et olympique (2014), mais reste le plus régulier, rodé par des années à tenter de concurrencer Marcel Hirscher, fondateur de son nouvel équipementier.
Ses principaux concurrents : les Suisses Daniel Yule, vainqueur de deux courses cette saison, et Ramon Zenhausern, de retour au premier plan et vainqueur à Chamonix le 4 février, et le champion olympique Clément Noël, sans doute le plus fort quand il parvient à « envoyer ».
Henrik Kristoffersen sur le slalom de Chamonix samedi. (Paul Brechu/Agence Zoom/Presse Sports)
publié le 5 février 2023 à 11h42