Politique.
Jets de projectiles, violences contre un commissariat à Rome et contre des représentations diplomatiques en Allemagne et en Espagne : les anarchistes italiens sont passés à l’offensive les 28 et 29 janvier. Ils protestent contre le régime carcéral strict appliqué à un de leurs “leaders”, Alfredo Cospito.
Après un week-end des 28 et 29 janvier sous haute tension face aux anarchistes italiens, la réponse du gouvernement n’a pas tardé à arriver, rapporte le site d’information Open. Et elle est sans concession. “Les attentats contre notre diplomatie à Athènes, Barcelone et Berlin, comme les projectiles envoyés au directeur du Tirreno [quotidien régional italien] ou au procureur général Francesco Saluzzo, ainsi que les que les cocktails Molotov contre un commissariat ne vont pas intimider les institutions, fait-on savoir depuis Rome. D’autant plus si l’objectif est celui d’alléger le régime de détention des responsables d’acte terroristes.”
Le “responsable” en question, selon l’exécutif, répond au nom d’Alfredo Cospito. Il s’agit d’un anarchiste de 55 ans, que la justice italienne considère comme le leader de la Fédération anarchiste informelle (FAI). En 2006, il avait placé deux bombes devant une école de carabiniers à Fossano, à 70 kilomètres au sud de Turin.
“Feu aux prisons”
Pour cet acte – qui, selon Cospito, se voulait purement symbolique –, la justice italienne l’a d’abord condamné à vingt ans de prison en première puis en deuxième instance. Mais la Cour de cassation a depuis requis la perpétuité incompressible, en plus de l’application du régime carcéral strict qu’on nomme “41 bis” en Italie. Une mesure habituellement réservée aux boss mafieux, qui
Beniamino Morante
Sur le même sujet
Nos services