Vidéos violentes et publicités au couteau : le monde mystérieux grandissant des médias sociaux pour adolescents

Atlantico : Au Royaume-Uni, jeune en janvier 2021 13 ans-A Un garçon d'un an nommé Olly Stevens a été tué dans un champ près de sa maison. L'enquête a révélé qu'il avait été capturé par une jeune fille de 13 ans avant que les deux adolescents ne le poignardent et ne le tuent. Cet événement tragique a attiré l'attention sur le rôle desréseaux sociaux. Les médias sociaux peuvent recommander des vidéos violentes et vendre des couteaux. Comment cette situation s'est-elle produite?

Pascal Plantard : Le modèle économique des réseaux sociaux, vous le voyez, est une économie de l'attention qui consiste à faire le buzz quel que soit le sujet. Triste histoire, ou dans un cas récent de l'économie de Dubaï. La limite est dépassée dans ce contexte lorsqu'il n'y a pas de régulation adulte requise pour un développement léger à l'adolescence.

Est-ce courant ?

Ce n'est pas courant, mais la situation a doublé depuis 2020. Suite aux rumeurs sur les réseaux sociaux, citons l'assassinat de Samuel Paty, qui a vu comment des collégiens ont mis en cause des enseignants. Son meurtrier était de quelques euros. Après l'incident

,journaliste de la BBCa créé de faux comptes sur cinq sites de médias sociaux et Stevens s'est déguisé en garçon de 13 ans vivant dans la même ville qu'Olly. .. Les adolescents fictifs sont recommandés par des personnes montrant des couteaux, des couteaux à vendre et des vidéos faisant l'éloge de la violence. Les armes comme les couteaux jouent-elles un rôle dans les contenus proposés sur les réseaux sociaux ?

Bien sûr que non, mais qui réglemente ce qui circule sur les réseaux sociaux ?

Faites un tel pari d'abord Comment expliquer.

Aujourd'hui, Buzz amplifie sa dépendance aux bulles de filtres (qui nous renvoient ce que nous aimons lorsque nous naviguons sur Internet) et aux stimuli durables que nous envoient les réseaux sociaux et les plateformes, amplifiés par des algorithmes toxiques.

Les adolescents sont-ils particulièrement sensibles aux produits et contenus annoncés sur les réseaux sociaux ?

Oui, si la puberté est le moment où l'expérience devient adulte, elle se fait en présence de l'adulte référent, tel qu'un parent, un enseignant ou un autre adulte le plus souvent absent. Parce que ce sera. Depuis les réseaux sociaux.

Lorsque des ados rencontrent des adultes dans ces espaces, on peut dire que ce ne sont pas des adultes de référence, mais des personnes fascinées par le buzz.

Comment expliquer de tels effets.

De nombreuses études ont identifié des comportements d'adolescents qui surestiment les "natifs du numérique". Les familles occidentales auraient embrassé cet imaginaire numérique basé sur l'utilisation massive de la « jeunesse » à travers 30 ans de marketing technologique. évaluer. Cette expression, relevant du fantasme médiatique et institutionnel, a longtemps été mise à mal par de nombreuses études montrant que cette généralisation est abusive et masque de fortes disparités d'usages, de compétences et de savoir-faire au sein d'une même génération. Cette fausse vision des digital natives est l'éducation des parents les plus vulnérables, car les dernières études en captivité montrent que la difficulté de régulation parentale des pratiques numériques touche toutes les classes sociales. Nous décrivons le processus de "clivage" parental en pointant des phénomènes d'usage cachés (jeux violents, jeux super-violents, pornographie, etc.), notamment en ce qui concerne les mises à jour des smartphones et l'utilisation des réseaux sociaux. , Chantage émotionnel ou révéler des secrets de famille en ligne. C'est l'une des explications possibles de ce qui est arrivé aux trois adolescents britanniques, sous forme de "illimité" où le virtuel s'invite au réel.

Au Royaume-Uni, la sécurité en ligne projet de loi est actuellement en cours d'examen au Congrès. Est-ce la seule solution pour protéger les jeunes des contenus violents sur les réseaux sociaux ?

Il est clair que la loi doit être promulguée, pas seulement les adolescents et les usagers. Les GAFAM et les autres plateformes ont la responsabilité centrale de réguler les contenus qui circulent sur le réseau. Nous atteignons les limites de ce que nous pouvons démocratiquement tolérer. Par conséquent, les règlements doivent être appliqués. Cela ne peut se faire que dans une perspective stratégique pour transformer le modèle numérique dominant, l'économie de l'attention. Et si la question de l'éducation numérique n'est pas d'emblée considérée comme une cause mondiale majeure, elle est insuffisante. Nos dernières recherches montrent que la disqualification scolaire au sein de la famille est contagieuse. Au cours de nos recherches, nous avons rencontré de nombreux enseignants, éducateurs et animateurs qui croyaient aux « natifs du numérique ». C'est une croyance qui justifie en fait l'impuissance pédagogique du numérique. Les politiques publiques sont insuffisantes pour lutter contre cette "division" de l'éducation, mais en région, comme les ateliers de médiation numérique, l'éducation aux médias populaires, ou les "universités populaires pour les parents" pour lutter contre ce phénomène, l'initiative se multiplie. Il est temps de les écouter et de les soutenir. Sinon, la petite Olise va se multiplier.