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Guerre en Ukraine: un commandant du régiment d'Azov à Genève pour mettre la pression afin de libérer les prisonniers de guerre

Le commandant adjoint du régiment d'Azov, groupe qui avait résisté pendant plusieurs mois à l'armée russe à Marioupol, est venu à Genève demander davantage d'efforts de la part de l'ONU et du CICR. Il appelle à poursuivre "la pression" pour les pousser à faire libérer les prisonniers de guerre. "Nous continuons notre travail", a affirmé mardi soir sur la Place des Nations Sergueï Yuriyovich devant quelques dizaines de manifestants, dont les conseillers nationaux Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) et Nicolas Walder (Verts/GE). "Je vous demande de continuer à mettre la pression sur les organisations internationales".

Selon les proches des détenus évacués du complexe industriel de Marioupol et retenus en Russie, environ 800 Ukrainiens seraient toujours prisonniers. Les manifestants ont dénoncé les abus et les conditions "inhumaines" dont ils font l'objet. Quelque 2.500 combattants ukrainiens avaient résisté jusqu'à mi-mai avant de se rendre. Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite et au moins 20.000 personnes y ont péri.

Le commandant Yuriyovich, qui avait été évacué dès mars dans un hôpital après avoir été blessé et qui se déplace toujours avec une jambe meurtrie, promet que d'autres Russes seront capturés. Il faut atteindre "un nombre suffisant pour les échanger avec nos prisonniers", insiste-t-il.

Devant le Conseil des droits de l'homme mardi, le commissaire aux droits de l'homme du Parlement ukrainien, Dmytro Lubinets, s'est dit prêt à "témoigner" devant les juridictions internationales des atrocités qu'il a vues. Notamment à Boutcha, où des fosses communes avaient été retrouvées. "Nous n'avons vu aucune action efficace" de l'ONU pour empêcher une agression, a estimé plus tard le commissaire devant les manifestants. Il accuse celle-ci de justifier l'attitude de la Russie sous couvert de neutralité.

L'ONU a pourtant condamné à de nombreuses reprises l'offensive russe, dénonçant des actes qui peuvent équivaloir à des crimes de guerre. Elle s'est récemment dite inquiète de la situation sanitaire des détenus d'Olevnika, site dans la partie contrôlée par l'armée russe qui avait été bombardé. Les manifestants l'appellent à en faire davantage pour ces personnes.

Ils semblent lui demander, de même qu'au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), d'être plus actifs pour faire libérer les militaires ukrainiens. En Ukraine, le CICR a été victime d'une campagne de dénigrement pour avoir dialogué avec Moscou, alors que certains ne comprennent pas son rôle d'intermédiaire.