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Nord Stream: La police allemande mobilise "toutes les forces disponibles" en mer, Poutine accuse les anglo-saxons

La police allemande patrouille la mer du Nord et la mer Baltique avec "toutes les forces disponibles" après les explosions qui ont endommagé les gazoducs sous-marins Nord Stream provenant de Russie, a assuré vendredi la ministre de l'Intérieur.

"Nous prenons les menaces actuelles au sérieux et nous nous protégeons", a déclaré Nancy Faeser au journal Sueddeutsche Zeitung.

Accusations

Le président russe Vladimir Poutine a accusé vendredi les Anglo-Saxons d'être à l'origine des "explosions".

"En organisant des explosions sur les gazoducs internationaux qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en réalité commencé à détruire l'infrastructure énergétique européenne", a fustigé Vladimir Poutine lors d'un discours au Kremlin, imputant ce "sabotage" aux "Anglo-saxons".

Selon le président russe, les États-Unis "font pression" sur les pays européens pour qu'ils coupent complètement leur approvisionnement en gaz russe "afin de s'emparer (eux-mêmes) du marché européen".

Peu après, les déclarations de M. Poutine, le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a toutefois affirmé n'avoir pas d'éléments pour l'heure sur un supposé sabotage impliquant des "services spéciaux" occidentaux.

"Nous n'avons pas de telles informations, mais nous avons des informations sur le fait qu'ils (des services occidentaux, ndlr) ont déjà fait ça auparavant", a-t-il déclaré, vendredi soir, sur la chaîne de télévision publique russe Rossia-1.

Avant le début du conflit avec l'Ukraine fin février, le gaz russe représentait 40% des livraisons annuelles de gaz à l'Union européenne, un chiffre qui est tombé à 9% début septembre selon Bruxelles.

Jeudi, Vladimir Poutine avait déjà dénoncé auprès de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan les attaques présumées ayant visé Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, un "acte de terrorisme international" selon lui.

Le Kremlin avait aussi dit suspecter "l'implication" d'un Etat dans les quatre fuites détectées, sans toutefois nommer un pays en particulier.

Elle-même soupçonnée d'être à l'origine des fuites, la Russie avait contre-attaqué dès mercredi, pointant du doigt les Etats-Unis et en obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi. Washington a dénoncé en retour une nouvelle opération de "désinformation" de Moscou.

Le gaz devrait continuer de s'échapper vers l'atmosphère encore plusieurs jours jusqu'à ce que les deux gazoducs, Nord Stream 1 et 2, se vident.

Selon la Suède et le Danemark, les fuites sont dues à des explosions sous-marines correspondant "à des centaines de kilos de TNT", ont-ils indiqué vendredi dans un rapport officiel remis aux Nations-Unies.