Belgium
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Procès de Dido, assassiné à Matonge : Daniel Nsumbu ne conteste pas être l'auteur du coup de couteau mortel

Le principal accusé, Danien Nsumbu, n'a pas contesté, lundi après-midi, devant la cour d'assises de Bruxelles, être l'auteur du coup de couteau qui a provoqué la mort de Dido. Il a toutefois expliqué que c'est la victime qui était munie d'un couteau, parlant d'un guet-apens. Selon sa version, il est parvenu à désarmer la victime et l'a ensuite poignardée. Dans cette affaire, sept hommes, dont un fait défaut, sont accusés d'avoir assassiné Dieudonné Boula, surnommé Dido, dans une galerie commerçante du quartier Matonge à Ixelles, en mai 2019.

Daniel Nsumbu a raconté qu'il s'est rendu à Matonge, le 26 mai 2019 en début de soirée, pour y déposer son ami Roger Balaka Wenge et pour aller au Burger King. Il a expliqué avoir donc pris sa voiture, emmenant Roger Balaka Wenge et Ngimbi Massamba, et s'être rendu dans ce quartier. À la question de la présidente de la cour de savoir pourquoi il est descendu de sa voiture capuche sur la tête, l'accusé a répondu: "tout le monde est 'capuché' à Matonge, c'est un lieu de trafic". Quant à ce qu'il cachait sous pull, comme le montrent les images des caméras de vidéo-surveillance, il a expliqué qu'il s'agissait d'une chaussette lestée. "C'est une chaussette dans laquelle j'avais mis une boîte de conserve de maïs", a-t-il expliqué, "tout bêtement parce que je savais que j'allais à Matonge et que ça pouvait dégénérer".

Selon Daniel Nsumbu, il a aperçu un certain Philippe M. à l'entrée droite de la galerie commerçante de Matonge et ce dernier lui a dit: "viens, on va parler". Il a affirmé s'être dirigé vers celui-ci, puis un certain Rodriguès M., qui était avec le dénommé Philippe M., s'est "excité", d'après l'accusé. Une altercation, quelques jours plus tôt, l'avait opposé à Rodriguès M., a précisé Daniel Nsumbu. "Là, c'est parti en vrille. Pour moi, c'était clairement un guet-apens. La victime est arrivée aussi et a commencé à crier, à m'insulter et a tenté de me donner un coup de poing", a raconté l'accusé. "Balaka et Massamba l'ont retenue, puis Kofi est aussi arrivé et a sorti sa matraque", a-t-il dit. Ce dernier a raconté que la victime a ensuite sorti un couteau et qu'elle l'a laissé tomber lorsque l'un des protagonistes a utilisé du gaz lacrymogène. Il a alors ramassé le couteau et l'a poignardée.

Dans ce procès, sept hommes sont accusés d'être les auteurs d'une agression au couteau, fatale à Dieudonné Boula, surnommé Dido, le 26 mai 2019 vers 18h30, dans une galerie commerciale du quartier Matonge à Ixelles. Les auteurs sont arrivés sur les lieux des faits à bord de deux véhicules. Dans le premier se trouvaient Daniel Nsumbu, Roger Balaka Wenge et Ngimbi Massamba. Dans le second se trouvaient Maxime Kacou Koffi, Brito Da Silva, Johan Bofane et Adry Nsumbu-Sengele, le petit frère de Daniel Nsumbu. Des images de caméras de vidéo-surveillance montrent qu'ils se sont entretenus quelques instants, avant de se séparer en deux groupes. Les trois premiers sont entrés du côté droit de la galerie et les quatre autres sont entrés par un autre côté, quelques instants plus tard.

Dieudonné Boula, surnommé Dido, y a été poignardé à deux reprises, dont un coup a été mortel. Il a été emmené d'urgence à l'hôpital Saint-Pierre à Bruxelles. Il est décédé le lendemain, des suites de ses blessures.

Selon l'enquête, les faits s'apparentent à une expédition punitive, commise dans le cadre d'un règlement de comptes entre bandes urbaines, sur fond de trafic de drogue.

Daniel Nsumbu, le seul des accusés qui est encore sous mandat d'arrêt, s'est rendu à la police le 13 juin 2019. Maxime Kacou Koffi a fait de même le 26 août suivant. Quatre autres accusés, Roger Balaka Wenge, Brito Da Silva, Ngimbi Massamba et Adry Nsumbu-Sengele, ont été inculpés à la fin de l'instruction, tandis que Johan Bofane a pris la fuite au Congo. Un mandat d'arrêt international a été délivré à son encontre le 19 juillet 2019, mais il n'a toujours pas été arrêté. Il est donc jugé par défaut.

L'interrogatoire des accusés se poursuivra mardi.