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Une facture énergétique de 9 000 euros/mois pour ce gérant d'une friterie tournaisienne :"Impossible de payer une somme pareille"

Ces dernières semaines, les appels à l'aide venant d'indépendants et même de familles se multiplient sur les réseaux sociaux. Ce week-end, c'est Grégory Dinoir, gérant d'une friterie au coeur de la Cité des Cinq Clochers, qui a partagé son désarroi.

"Jusqu'ici, je m'en sortais plutôt bien. Certes, passer de 1 200 à 1 750 euros par mois, c'est déjà pas mal comme augmentation", explique Grégory.

Mais quand il a effectué une simulation, la douche froide est tombée. "Nous allons passer à 9 000 euros par mois. Au total, cela représente près de 80 000 euros par an pour le gaz et l'électricité. C'est tout simplement impossible de payer une somme pareille et répercuter cela auprès des clients. Nous ne pouvons quand même pas leur diemander de payer six euros pour une fricadelle".

Ce commerçant se sent par ailleurs, nullement aidé par le Gouvernement. "Durant la période covid, nous étions encore relativement soutenus. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas", estime-t-il. "Nos représentants devraient venir à notre place afin de payer nos factures. C'est tout simplement intenable pour personne. Il faut absolument que le Gouvernement bouge et apporte des solutions concrètes".

Au sein de sa friterie Tournaisienne, difficile pour Grégory de faire aujourd'hui des économies. "Utiliser des frigos en moins ce n'est tout simplement pas possible. Nous avons mis du LED partout et éteignons les enseignes. Malheureusement, cela ne va pas faire une grande différence sur la facture".

Fort heureusement, ce commerçant se sent chanceux de ne pas encore avoir rallumé le chauffage dans son établissement. "Il faut dire qu'il fait encore bon. Mais si un gros hiver arrive à notre porte, nous n'aurons pas le choix".

"Il ne faut pas oublier que la plupart des marchandises ont augmenté de 61%. Nous n'offrons plus que des sacs en plastique quand nous le jugeons nécessaire. De même pour les serviettes, nous en donnons moins. J'ai l'impression de jouer dans le film Radin avec Danny Boon".

Malgré la situation, hors de question pour le friturier de réduire son personnel. "Nous en avons besoin", poursuit-il. "De plus, il n'est pas juste de punir le personnel pour payer nos factures".

Comme Grégory et beaucoup d'autres, garder le moral en ces temps moroses, semble insurmontable... "Pendant la crise sanitaire, nous nous soutenions mais aujourd'hui, nous ne savons rien faire. Tous les commerçants ferment les uns après les autres ou modifient leurs horaires, leur façon de travailler. Au niveau des clients, ils sont de plus en plus économes et nous les comprenons. Ils prennent de moins en moins de boissons et font l'impasse sur les desserts. Tenons à préciser que cela concerne tous les milieux sociaux", conclut-il.