Cote d\'Ivoire
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Côte d’Ivoire-AIP/ Des défis et perspectives pour la lutte contre la corruption proposés à une conférence publique

Abidjan, 28 jan 2023 (AIP)- Des défis et des perspectives ont été proposés à la 26ème édition de l’activité dénommé “Les vendredis du CERAP” initié par le Centre de recherche et d’action pour la paix (CERAP), vendredi 27 janvier 2023 dans ses locaux à Cocody.

Cette conférence publique portait sur “La lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire : 10 ans après ?“. Elle s’est articulée autour de deux panels.

La rencontre avait pour objectif d’interpeller la population sur les moyens de la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire.

Pour l’un des panélistes, docteur Kouamé Christophe, président de l’organisation CIVIS-Côte d’Ivoire, les moyens de lutte contre la corruption sont la prévention, la détection et la répression qui sont effectivement des démarches entreprises par l’Etat à travers la création des structures de moyen de lutte contre la corruption telles que la HABG, le Système de prévention et de détection des actes de corruption et infraction assimilé (SPACIA), la Commission d’accès à l’information d’intérêt publique et aux document publics (CAIDP) et l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP).

“Nous souhaitons que l’impunité ne soit plus la règle à suivre, que les dénonciateurs de la protection soit protégés, que l’Etat renforce la CAIDP”, a-t-il déclaré, indiquant que cette lutte ne peut aboutir que si le citoyen fait le contrôle citoyen, vu qu’il est lui-même responsables de l’impunité.

Quant au professeur Ouraga Obou, juriste, membre de Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaine (ASCAD), il a soutenu que la question de la corruption est complexe et qu’il faut une solidarité forte des citoyens pour freiner ce fléau qui ne peut être éradiqué.

“En réalité, la lutte contre la corruption ne peut aboutir. Il n’est donc pas évident de parler d’éradication de la corruption mais plutôt de mesures de prévention vu qu’elle existe partout, il est donc important que le citoyen s’approprie cette lutte au quotidien et apprenne à dire Non à la corruption’’, a-t-il recommandé.

Selon le CERAP, dix ans après la création de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) par Ordonnance n°2013-660 du 20 septembre 2013 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, telle que modifiée par les ordonnances n°2013- 805 du 22 novembre 2013 et n°2015-176 du 24 mars 2015, l’application du dispositif de lutte contre la corruption présente en effet une image en demi-teinte. Les infractions continuent à faire l’objet de rares poursuites et de condamnations pénales.

(AIP)

acc/cmas