Abidjan, 31 jan 2023 (AIP)- La représentante résidente du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Carole Flore-Smerecznak, a appelé, lundi 30 janvier 2023, à Abidjan, à « plus de mobilisation » contre l’extrémisme violent dans le Nord de la Côte d’Ivoire.
« Il faut (…) une mobilisation plus forte en terme de moyens humains, matériels et financiers (…) », a exprimé Mme Flore-Smerecznak, lors de la première réunion du comité de pilotage du projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence dans le Nord de la Côte d’Ivoire ».
Le projet a fait l’objet d’une signature de convention entre le PNUD et l’Allemagne, en mars 2022. Le projet vise à accroître la stabilité sociale et renforcer l’inclusion socioéconomique des jeunes et des femmes dans cinq régions du pays notamment, le Bounkani, le Tchologo, le Poro, la Bagoué et le Folon. Le PNUD finance à hauteur de 655 957 000 FCFA et l’Allemagne y a injecté 2,7 milliards de FCFA.
Démarré en juillet 2022, le projet s’inscrit dans la phase 2 du Programme social du gouvernement (PSGouv2), lancé pour accélérer le rythme de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales et apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières.
Selon la représentante résidente du PNUD, le projet seul ne peut pas répondre aux énormes défis auxquels font face les zones transfrontalières.
« C’est la raison pour laquelle, au-delà des efforts de mobilisation des ressources additionnelles en 2023, le projet mettra l’accent sur le renforcement des synergies et des complémentarités vu les différentes interventions d’autres partenaires dans cette zone du nord », a-t-elle ajouté.
La responsable du PNUD a, toutefois, signifié que le projet a permis, à travers trois axes, de pouvoir apporter une contribution aux communautés du nord.
La première composante concerne le renforcement de la justice communautaire, avec un appui au renforcement des autorités locales dans l’accès à l’Etat de droit.
La deuxième concerne la résilience communautaire et met un accent particulier sur l’accès des jeunes et des femmes à des activités génératrices de revenus, afin qu’ils puissent prendre en charge eux et leurs familles.
La troisième et dernière composante concerne la prévention des conflits et la prévention de l’extrémisme violent, a-t-elle énuméré, soulignant que 70% du budget du projet couvre les trois composantes citées et que le plus grand volet porte sur les activités génératrices de revenus.
La première réunion du comité de pilotage du projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence dans le Nord de la Côte d’Ivoire » s’est tenue, en présence, entre autres, des ministres Kaba Nialé et Belmonde Dogo ainsi que l’ambassadeur de l’Allemagne, Ingo Herbert.
(AIP)
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