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REPORTAGE - L'église de Tous les Saints continue de célébrer les offices du dimanche dans cette ville devenue l'épicentre des combats dans la région du Donbass.
Envoyé spécial à Bakhmout
Le père Vladimir Diakovsky a laissé planer le doute jusqu'au dernier moment. « Il célébrera la messe, à condition que les soldats ne le bloquent pas au check-point », éludait, la veille au téléphone, une voix peu avenante. Mais ce dimanche matin à 7 h 30, le prêtre jaillit de sa voiture et s'avance d'un pas résolu vers l'église de Tous les Saints. Situé sur une hauteur dans le centre de Bakhmout, ce sanctuaire est coiffé de deux coupoles dorées qui se détachent sur le ciel mat. Une poignée de fidèles, babouchkas emmitouflées dans d'épaisses fourrures et hommes aux visages burinés, échangent des accolades.
Après avoir longé la façade nord, criblée d'impacts par une roquette qui a récemment explosé là, ils s'engouffrent à tâtons dans la pénombre de l'escalier menant vers la crypte. Le grondement sourd de l'artillerie et le claquement saccadé, désormais étonnamment proche, des mitrailleuses, résonnent de toutes parts.
Bakhmout, 70.000 habitants à la veille de la…
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