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A l’Assemblée, les oppositions échouent à abroger la réforme des retraites

Les députés du groupe LIOT ont retiré, jeudi 8 juin, leur proposition de loi, déjà vidée de sa substance par la majorité présidentielle, au milieu d’un Hémicycle électrisé et marqué par l’attaque au couteau survenue à Annecy le matin même.

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Percutés par l’attaque au couteau survenue à Annecy et piégés par la stratégie parlementaire du camp présidentiel, les opposants à la réforme des retraites ont dû se rendre à l’évidence. Dans le cadre de sa niche parlementaire, jeudi 8 juin, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) a fini par retirer, à la mi-journée, sa proposition de loi visant à abroger le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Quelques instants auparavant, une minute de silence a été observée dans l’Hémicycle en soutien aux victimes d’Annecy, rare moment de concorde lors d’une séance extrêmement tendue.

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Avant d’entamer l’examen des amendements et devant l’émotion suscitée par l’agression qui a fait six victimes, le rapporteur du texte, Charles de Courson (LIOT), demande une suspension de séance. Au même moment, depuis la salle des Quatre-Colonnes, la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, estime qu’au « regard de l’effroyable attaque qui s’est produite, (…) être en ce moment dans l’hémicycle avec une espèce de bataille de chiffonniers sur une recevabilité ou non d’amendements nous paraît en total décalage par rapport à l’effroi qui submerge notre pays quand des enfants sont pris pour cible ». Une sortie qui provoque la consternation de l’ensemble des oppositions condamnant une « instrumentalisation ». « Je crois qu’Aurore Bergé a depuis longtemps des expressions qui sont au-delà de la honte », a pourfendu le premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne, Olivier Faure.

De retour en séance après une suspension d’une vingtaine de minutes, le président du groupe LIOT, Bertrand Pancher, annonce le retrait de la proposition de loi après avoir souligné que « le Parlement et la nation sont évidemment aux côtés » des familles des victimes. « Il ne reste plus rien de notre texte, mis à part les amendements que la minorité présidentielle s’est gardés. Nous ne nous ridiculiserons pas à poursuivre le débat », a-t-il lancé ensuite, amer, clôturant son discours par « Vive le Parlement, vive la République et vive la France ! » sous les applaudissements nourris des élus de la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes) et du Rassemblement national (RN).

Braun-Pivet prise à partie

Dans un même mouvement, les élus de gauche se sont levés pour revêtir leur écharpe tricolore, illustration de leur désapprobation à l’égard de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. En début de séance, les députés de la Nupes avaient également décidé de ne pas se lever de leur siège au moment de l’arrivée au perchoir de l’élue des Yvelines, comme le veut l’usage. La veille au soir, Mme Braun-Pivet avait déclaré irrecevable au titre de l’article 40 de la Constitution la quasi-totalité des amendements des oppositions déposés pour rétablir l’article 1er, supprimé en commission le 31 mai.

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