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À Manchester, un laboratoire pour tester les drogues en boîte de nuit

Société.

La ville du nord-ouest de l’Angleterre choisit de privilégier le pragmatisme à la répression devant les clubs. Depuis quelques mois, la composition des drogues trouvées sur les fêtards est analysée, avec l’objectif d’éviter les overdoses fatales.

Lors d’une performance du rappeur Skepta, le 18 juillet 2019, à Manchester (illustration).
Lors d’une performance du rappeur Skepta, le 18 juillet 2019, à Manchester (illustration). PHOTO ANTHONY DEVLIN/GETTY IMAGES VIA AFP

À 22 h 30, un jeune homme de 18 ans se présente devant le Warehouse Project, à Manchester. Vingt minutes de file d’attente plus tard, le fêtard se retrouve aux portes de la boîte de nuit. Les videurs le fouillent, et découvrent un cachet d’ecstasy dans la poche arrière de son jean. Ailleurs en Angleterre, le Mancunien s’exposerait à des ennuis avec la police : la détention d’une substance de catégorie A peut entraîner des poursuites, et jusqu’à sept ans de détention.

Mais ici, dans le nord-ouest du pays, la municipalité travailliste adopte depuis avril 2021 une approche qualifiée de “pragmatique” par The Sunday Times. Sur la banquette arrière de leur véhicule, les forces de l’ordre embarquent… le cachet. Direction un laboratoire tenu par l’Université métropolitaine de Manchester. Le seul, en Angleterre, à bénéficier d’une homologation du ministère de l’Intérieur. Jusqu’à minuit, voire deux

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