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Dans le 15e arrondissement de Marseille, à la sortie de la nouvelle station de métro Capitaine-Gèze, se tient tous les jours un marché à même le trottoir qui attire des clients dans un climat d’insécurité pesant. Pierre Saint Gilles

INFO LE FIGARO - Saïd Ouichou a décidé de quitter le cabinet où il consulte depuis quinze ans.

Marseille

Pour entrer dans le cabinet médical Oddo, il faut désormais montrer patte blanche. Le rideau de fer, qui donne sur la petite rue, reste systématiquement baissé. Les patients sonnent puis patientent sur le trottoir, jusqu’à ce que le docteur Ouichou ait fini la consultation en cours. Quand il raccompagne son visiteur, il ne fait entrer dans sa salle d’attente que les visages qu’il connaît. Dans ce quartier pauvre du nord de Marseille, situé derrière le marché aux puces, tout le monde sait désormais que le médecin, installé ici depuis quinze ans, va partir. «Le téléphone arabe a fonctionné», confirme Hakim. Ce commerçant était présent quand l’agression s’est produite. «La salle d’attente était pleine, comme à l’accoutumée. Deux jeunes qu’on ne connaissait pas se sont énervés, au motif qu’ils étaient pressés. Ils ont tambouriné à la porte du bureau du docteur, et quand celui-ci est sorti pour leur dire d’arrêter et d’attendre leur tour, ils l’ont pris à partie.» Si la violence n’a…

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