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Abrogation de la retraite à 64 ans : la NUPES quitte la commission des Affaires sociales en dénonçant des "magouilles"

Mathilde Panot, la députée LFI, lors d'une séance de questions au gouvernement.

© XOSE BOUZAS / Hans LucasHans Lucas via AFP

Proposition de loi Liot

Les députés de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale se réunissaient ce mercredi pour examiner la proposition de loi Liot abrogeant le recul de l’âge effectif de départ à la retraite.

La Nupes a vivement débattu dans la matinée de ce mercredi 31 mai avec la majorité présidentielle sur de nombreux amendements avant que le bureau de la commission des Affaires sociales décide de ne pas les prendre en compte, selon des informations du Parisien.

La Nupes a donc décidé de quitter les débats en commission des Affaires sociales qui se penche sur l'abrogation de la réforme des retraites.

"Vous utilisez des artifices qui n'avaient jamais été utilisés jusqu'ici. Nous partons", a lancé Sandrine Rousseau (EELV) devant la commission des Affaires sociales.

Tous les députés de gauche se sont alors levés et ont quitté la pièce.

Les tensions ont été très vives ce mercredi matin, notamment sur la question des amendements déposés par la Nupes

Avant de quitter la commission des Affaires sociales, Mathilde Panot a accusé la macronie "d'être un danger pour la démocratie" :

"Vous êtes un danger pour la démocratie. Nous n'allons pas continuer à étudier des amendements comme si de rien n'était", a déclaré Mathilde Panot, la présidente des députés LFI lors de l'examen en commission de l'abrogation de la réforme des retraites.

Elisabeth Borne, lors des questions au gouvernement, a accusé la Nupes de "refuser les règles" de l'Assemblée nationale.

"Les mêmes qui se disent "défenseurs du Parlement" en refusent les règles", a critiqué la Première ministre. 

Les députés ont donc supprimé mercredi en commission l’article-clé de la proposition de loi Liot, abrogeant le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Cette décision représente une victoire d’étape importante pour le camp présidentiel avant l’examen du texte le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale.

Des amendements de suppression de l’article 1er ont été adoptés par 38 voix contre 34. 

Le texte, porté par le groupe indépendant Liot et dont l’examen se poursuit, n’est pas enterré pour autant.

Après le premier vote sur l’article 1er, et un vote sur l’article 2 entérinant l’organisation d’une conférence sur le système de financement des retraites avant le 31 décembre, les députés de la gauche ont quitté la commission dans l’après-midi, dénonçant des "magouilles".

"Ils utilisent toutes les manœuvres", s’est indignée la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot, après que la présidente de la commission Fadila Khattabi (Renaissance) a écarté des milliers d’amendements déposés par la gauche.

Le premier scrutin sur l’article 1er a été remporté mercredi de justesse en commission des Affaires sociales grâce notamment aux voix du groupe LR qui se sont additionnées à celles de la majorité, seuls deux députés de droite sur huit ont joint leurs voix à celles des autres oppositions pour défendre l’abrogation des 64 ans. "Je suis atterrée, ça veut dire qu’on ne va pas voter sur ce texte. Honte aux LR sur ce coup-là, ils ne font que trahir leurs électeurs", a déclaré la députée RN Laure Lavalette.

Le texte final établi en commission sera étudié en séance le 8 juin, jour de la niche parlementaire du groupe Liot (journée où un groupe d’opposition contrôle l’ordre du jour de l’Assemblée).

Le Parisien

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