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Accord européen sur le climat : mises à jour sur les progrès et l'abandon

La science et l'avenir : quelles sont, selon vous, les principales réalisations de ce paquet sur le climat ?

Neil Makarov :Sans aucun doute, il faut croire que le président de la France a sauvé le Fonds social à cause du climat. D'ici 2030, ce chaton de 58 milliards d'euros devrait aider les ménages les plus modestes de chaque pays à isoler leur logement, à acheter des voitures qui n'émettent pas de CO2, et à trouver des solutions moins dépendantes des énergies fossiles... En règle générale, ce fonds est alimenté par des taxes sur la consommation de pétrole, de gaz ou de charbon des ménages. Les pays scandinaves, notamment l'Allemagne, ont combattu ce système qui permet les transitions énergétiques simplement parce qu'ils sont des contributeurs nets. Ils ont refusé de permettre aux contribuables de payer pour aider les familles les plus pauvres en Bulgarie et en Roumanie. Cependant, la France est restée forte, probablement parce qu'il a été possible de constater chez Yellow Best qu'une transition injuste ne s'est pas faite avec la population.

Nous parlerons également du moment "historique" de l'arrêt des véhicules thermiques en 2035.

Certainement. Les États européens ont décidé aujourd'hui d'abolir les véhicules diesel, essence et hybrides superdominants. L'industrie automobile européenne sait désormais quels États l'attendent. Les industriels peuvent décider des investissements à réaliser pour opérer ce virage, notamment dans le domaine des batteries. De nombreux États ont cherché à prendre en compte les carburants dits de synthèse issus des biocarburants et des énergies renouvelables. Cependant, ces solutions n'ont pas été envisagées jusqu'à présent et feront l'objet de rapports pour une meilleure compréhension de leur impact sur le climat.

À notre avis, il est temps de prendre cette décision pour aider à protéger notre travail en Europe. Les Chinois sont certainement en avance sur le secteur des batteries et des véhicules électriques, frappant à la porte européenne pour vendre leurs produits. Aujourd'hui, les industriels n'ont d'autre choix que de s'impliquer pleinement dans la transition énergétique.

Pourtant, il n'y a pas de taxe carbone aux frontières de l'Union Européenne...

Cette taxe carbone est une énergie fossile, notamment dans la fabrication automobile dans sa dimension industrielle processus. Les secteurs européens de l'acier, du ciment et de la chimie bénéficient actuellement d'un quota gratuit d'émission de gaz à effet de serre équivalent à 50 milliards d'euros par an aux prix actuels du marché par tonne de carbone. Ils ne voulaient pas se passer de ce plongeon, notamment parce qu'ils peuvent vendre des quotas gratuits dont ils n'ont pas besoin. Ils profiteront de cette situation scandaleuse jusqu'en 2036, ce qui ne les incite pas à accélérer leur transition énergétique. Ils interviennent parce que cet argent, qui n'est pas financé par les États-Unis et l'Union européenne, ne leur revient pas comme une aide pour investir dans des processus industriels neutres en carbone via le programme de reconstruction européen. C'est un véritable échec.

Ce paquet climat aidera-t-il l'Union européenne à atteindre son objectif de réduction des émissions de 55 % d'ici 2030 ?

C'est tout l'intérêt, et c'est difficile à dire. Si le secteur des transports doit effectivement amorcer la transition, le secteur de l'industrie n'est pas obligé de faire quoi que ce soit. De même, l'agriculture fait totalement défaut. Nous savons que la politique agricole commune (PAC) de 2023 à 2027 n'est pas efficace pour réduire les émissions de ce secteur, qui représente 20 % du total des gaz à effet de serre dans 27 pays membres. Il est également regrettable que la proposition du président français d'augmenter la part des énergies renouvelables de 40 % à 45 % d'ici 2030 et de réduire la consommation d'énergie de 9 % à 13 % proposée par la Commission européenne n'ait pas été maintenue. Mais ce sont les meilleurs moyens de réduire les émissions et, entre autres, de relever les défis actuels posés par la guerre en Ukraine.

Pour être précis, la réponse des pays, dont l'Allemagne et la France, au risque de pénurie d'énergie induit par la Russie est de rouvrir des centrales électriques au charbon fortement émettrices de CO2. Y avait-il une autre solution ?

Nous payons un retard de plus de 10 ans dans le développement et les économies d'énergie des énergies renouvelables. L'association au sein deRACet son homologue mondialClimate Action Network ont toujours cherché à réduire la consommation et à accélérer les transitions énergétiques. entendu. Aujourd'hui, le conflit avec la Russie met en lumière ce retard. À l'exception des combustibles fossiles et de certaines mines de charbon en Pologne, l'Europe dépend entièrement des pays étrangers pour son énergie. Pour éviter la richesse de la Russie, achetez du gaz liquéfié aux États-Unis, au Qatar et à l'Algérie sans résoudre cette faiblesse. Le piège est que cette utilisation occasionnelle du charbon ne sera pas permanente. Il faut accélérer la transition énergétique et réduire le temps de sortie de dépendance. C'est plus d'énergies renouvelables, mais c'est aussi reprendre les politiques de réduction de la consommation d'énergie : économie des filières industrielles, accélération de l'isolation des logements, diminution unique du chauffage des logements, tarifs incitatifs pour la fin de l'éclairage nocturne des magasins, ralentissement des autoroutes et de l'utilisation des transports en commun. . Boire est l'un des moyens les plus simples et les plus efficaces de réduire les effets du chantage par manque d'énergie.