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Affaire MSC : Alexis Kohler plaide le « 5e degrés »

Le secrétaire général de l’Élysée est mis en examen depuis le 23 septembre. L’AFP a dévoilé mardi des extraits de ses 15 heures d’audition par les enquêteurs.

Mis en examen pour « prise illégale d’intérêts » depuis le 23 septembre, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler est soupçonné d’avoir « participé » à des décisions sur l’armateur MSC, lié à sa famille. La justice enquêterait, selon l’AFP, sur sa participation à cinq délibérations des instances de STX France (les Chantiers de l’Atlantique) et trois du Grand Port Maritime du Havre, deux sociétés liées à MSC, entre 2009 et 2012.

Entre 2012 et 2016, alors qu’il officiait au ministère de l’économie sous Pierre Moscovici puis Emmanuel Macron, il aurait selon les extraits d’auditions révélé par l’AFP « persisté (…) à émettre des avis ou donner des orientations stratégiques ayant trait » à des dossiers concernant MSC. Le lien familial mis en évidence par l’enquête serait la mère d’Alexis Kohler, cousine de Rafaela Aponte, elle-même épouse du fondateur du groupe Gianluigi Aponte. Ce qui fait adopter la ligne de défense suivante par le secrétaire général de l’Élysée : il ne s’agirait que d’un lien « éloigné », au « 5e degrés ». Sauf que son épouse Sylvie Kohler et Rafaela Aponte entretiendraient également un lien « d’amitié sincère », au point que les enfants du collaborateur d’Emmanuel Macron auraient participé à des séjours de 2009 à 2013, mais aussi en 2019, sur des yachts du groupe MSC… Par ailleurs, « ni la commission de déontologie de la fonction publique » en 2016, « ni la HATVP en ensuite n’ont eu connaissance de la nature exacte de ces liens » affirment les magistrats.

«Tout à fait légitime» selon Emmanuel Macron

Selon les extraits d’audition dont fait état l’AFP, outre ce « 5e degrés », le secrétaire général de l’Élysée tente de se défendre en affirmant n’avoir jamais participé à des décisions concernant MSC au sein du conseil d’administration de STX, et n’avoir « jamais considéré être en situation de conflit d’intérêts ». Il se dit « choqué et indigné » devant les enquêteurs que son « intégrité » soit remise en cause. Pas par Emmanuel Macron en tout cas, qui avait jugé « tout à fait légitime » son maintien à ses fonctions à l’Élysée.