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Après les raffineries, appel à la grève dans les centrales nucléaires

Après les raffineries, les centrales nucléaires. En pleine crise énergétique en raison notamment de l'arrêt de la moitié des 56 réacteurs nucléaires, une intersyndicale CGT-CFE-CGC/Unsa, CFDT appelle les agents du parc nucléaire français à une journée nationale de grève jeudi pour réclamer une revalorisation des salaires tenant compte de l'inflation.

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Nouvelle réunion prévue jeudi

Cet appel intervient alors qu'une nouvelle réunion est prévue ce jour-là entre représentants des salariés et du patronat du secteur des industries électriques et gazières autour de la revalorisation du salaire national de base (salaire de branche), selon la FNME-CGT. Ce bras de fer, qui dure depuis l'été dernier, s'est soldé par une augmentation de 1,3% des salaires en 2022. La CGT, pour sa part, réclame l'évolution du SNB au niveau de l'inflation glissante.

« Les représentants nationaux DPN (Division de la production nucléaire, ndlr) des fédérations CGT, CFE-Energies, CFDT, FO, appellent l'ensemble des agents à se mobiliser, ce jeudi 6 octobre 2022 pour une hausse significative du SNB (salaire national de base) », indiquent les syndicats dans un tract interne dont l'AFP a pris connaissance.

« Les employeurs et les représentants de l'Etat ne peuvent pas à la fois exiger des agents qu'ils travaillent d'arrache-pied pour assurer le passage de l'hiver et, en même temps, les mépriser en refusant de compenser l'inflation qu'ils subissent ! », ajoutent les organisations syndicales dans ce tract.

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ZOOM- Corrosion sous contrainte : fin des travaux sur trois réacteurs

Les travaux de réparation de circuits de trois réacteurs nucléaires touchés par le phénomène de corrosion sous contrainte sont achevés, a annoncé mardi EDF. « Les travaux de réparation des circuits concernés par l'examen de la corrosion sous contrainte sur les réacteurs de Bugey 4, Chinon B3 et Cattenom 4 sont terminés », a annoncé l'énergéticien dans un communiqué mis en ligne mardi sur son site. Entre opérations de maintenance prévues et arrêts liés à ce sujet de corrosion, EDF a vécu une année noire sur le plan de la production d'électricité, laquelle devrait chuter pour 2022 à un plus bas historique de 280 TWh. La moitié des 56 réacteurs du parc nucléaire français étaient encore à l'arrêt ces derniers jours. Par ailleurs, le réacteur de Flamanville 2 (Manche), à l'arrêt depuis début février, ne sera pas redémarré dans quelques jours comme prévu initialement mais le 26 novembre.

Arrêté le 11 février 2022 pour « simple rechargement » de combustible, le réacteur a par la suite subi une opération de contrôle qui devait s'achever le 9 octobre, avant d'être repoussée de plusieurs semaines. « La recherche de corrosion sous contrainte sur le réacteur de Flamanville 2 a amené à une découpe de tronçons pour expertise », a déclaré l'énergéticien, « mais au moment de resouder un tronçon de tuyauterie pré-usiné sur une autre partie, un usinage supplémentaire » a été jugé nécessaire.

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