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Arrêtés sécheresse : une vingtaine de départements concernés en décembre et au-delà

Malgré la baisse du thermomètre, la sécheresse de 2022 n’a toujours pas disparu. En conséquence, les restrictions d’eau jouent les prolongations : une vingtaine de départements sont encore soumis à des arrêtés préfectoraux début décembre et les restrictions s’étireront jusqu’en hiver dans une quinzaine de départements. Une première.

Le Sud n’est pas le seul concerné. La situation est par exemple encore marquée dans les Hauts-de-France. Une quinzaine de départements avaient déjà décidé de prolonger les restrictions jusqu’en décembre. Mais dans une trentaine de départements, les arrêtés sécheresse couraient jusqu’à fin novembre. En ce début de mois de décembre, cinq ont fait le choix de les étendre dans le temps.

Début d’amélioration

Désormais, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var et l’Ille-et-Vilaine sont concernés jusqu’à mi-décembre. C’est jusqu’à fin décembre dans douze autres départements, dans leur intégralité ou dans certaines zones. Il s’agit des Pyrénées-Orientales, de la Corrèze, du Lot, du Loiret, de l’Yonne, de l’Hérault, de la Somme, de la Seine-et-Marne, de l’Oise, du Pas-de-Calais, de l’Aisne et de la Seine-Maritime. Une partie de la Haute-Garonne reste même en alerte renforcée jusqu’au 28 janvier. Idem dans l’Ain jusqu’au 31 janvier. En Lozère, les arrêtés sont en vigueur jusqu’au 19 mars. Les Deux-Sèvres n’ont, eux, pas défini de date de fin.

Alors que presque l’intégralité du territoire était dans le rouge cet été, la situation au plan national commence enfin à s’améliorer à l’entrée dans l’hiver. Selon Météo France, le mois de novembre a été «très légèrement excédentaire» en précipitations. Jusque-là, cela avait seulement été le cas pour les mois de septembre et juin, les huit autres mois de l’année ayant enregistré de forts déficits pluviométriques. Sur l’ensemble de l’année 2022, la pluviométrie aura en moyenne été déficitaire de 20 à 25 % selon Météo France. Associé aux fortes chaleurs de cette année record, ce phénomène a causé une sécheresse des sols historique depuis huit mois. Et elle perdure encore.

«La situation s’est améliorée en un mois, en particulier de la Bretagne au Nord ainsi que sur le Sud-Ouest», a cependant constaté Météo France. Les sols plus humides permettent enfin à l’eau de mieux s’infiltrer en profondeur et de recharger les nappes souterraines. Ces stocks, qui se remplissent en hiver, sont indispensables autant pour l’alimentation en eau potable que pour les milieux aquatiques tout au long de l’année. Ils sont à des niveaux bas pour la saison. Début novembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) constatait qu’un début de recharge des nappes ne s’était pas encore généralisé en France et que les niveaux étaient «nettement inférieurs à ceux de l’année dernière». La situation a pu s’améliorer localement dans les départements bien arrosés ce mois-ci.

Fin septembre, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait commencé à préparer les esprits : «Il pourrait y avoir des restrictions d’usage (de l’eau) qui se prendraient au mois de novembre, décembre ou janvier, pour s’éviter de se retrouver dans le stress de celui du mois de mai [2022]», avait-il déclaré. C’est désormais chose faite.