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Assises de l'Hérault : 25 ans de prison pour l'agresseur du metteur en scène Alain Françon

Le metteur en scène de théâtre était venu à l'audience raconter comment il avait vécu cette agression.

L'agresseur du metteur en scène de théâtre Alain Françon, dont il avait presque tranché la gorge en mars 2021, a été condamné à 25 années de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Hérault mercredi.

La peine infligée à Mohamed Kamel, 33 ans, jugé depuis lundi pour «tentative de meurtre», a été assortie d'une «période de sûreté des deux tiers» et d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans, avec obligation de soins. Cette condamnation est inférieure à la réclusion à perpétuité qu'il encourait et aux 30 années de prison réclamées mardi par l'avocat général.

«Il ne s'agit pas de la peine maximale, parce que, peut-être, vous pourriez vous ressaisir et essayer de vous réadapter», a expliqué la présidente de la cour après un délibéré de trois heures, en soulignant que l'enfance difficile de l'accusé avait été retenue comme circonstance atténuante.

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En revanche, a précisé la magistrate, et bien qu'un expert psychiatre en ait émis l'hypothèse, la cour n'a pas considéré que Mohamed Kamel présentait un «trouble mental ayant entravé le contrôle de ses actes», ce qui aurait pu réduire la sévérité de la peine. Ce volet du verdict a fait bondir M. Kamel, qui s'est mis à insulter la juge. Celle-ci l'a immédiatement fait expulser de la salle.

L'agresseur nie avoir voulu commettre un meurtre

Alain Françon, 77 ans, était venu mardi raconter «l'acte totalement dénué de sens» dont il a été victime, le 17 mars 2021, alors qu'il se promenait dans le centre historique de Montpellier et qu'il avait reçu par derrière un coup de lame au niveau de la gorge.

L'exploitation des caméras de surveillance avait mené à l'arrestation deux semaines plus tard de Mohamed Kamel. Quelques minutes avant l'agression, celui-ci avait été refoulé de la préfecture de l'Hérault, située à deux pas, faute de rendez-vous. Lors de sa garde à vue et depuis l'ouverture du procès, cet homme décrit comme «pauvre» intellectuellement par les experts avait certes reconnu avoir porté un coup au metteur en scène, mais répété qu'il ne «voulait pas le tuer».

La blessure infligée à Alain Françon aurait toutefois été fatale s'il n'avait pas été rapidement secouru par des passants, ce qui du point de vue du droit fait bien de cette agression une tentative de meurtre, a souligné la magistrate. Mohamed Kamel dispose de 10 jours pour faire appel de sa condamnation.