France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

[Assurance multirisque climatique] Groupama a recensé 700 000 hectares sinistrés en 2022

Groupama a dressé le bilan de la campagne de 2022, à l’occasion d’un point avec la presse organisé le 27 mars 2023. Une année particulièrement marquée par la sécheresse, aggravée par des épisodes caniculaires et orageux. L’assureur a enregistré 26 500 sinistres sur l’année 2022. Près de 60 % des contrats multirisques climatiques (MRC) ont été déclenchés, cela concerne 700 000 hectares, essentiellement de grandes cultures.

Le maïs en première ligne

La culture de maïs est la plus sinistrée de 2022 et porte 30 % de la charge totale des sinistres de l’assureur, tous aléas confondus. « Groupama comptabilise 412 000 hectares de cultures de maïs sinistrés, dont 44 % par la sécheresse et 36 % par la grêle », indique Delphine Létendart, directrice des assurances. Alors que l’année 2021 avait été particulièrement marquée par le gel, l’année 2022 a subi la sécheresse, les coups de chaleur ainsi que la grêle. Ce dernier aléa a impacté près de 380 000 hectares. « Avec une sécheresse historique et un tel déficit hydrique, la réforme de la gestion des risques prend tout son sens », souligne Nadia Roignant Creis, directrice du marché agricole.

Pas de « choc assurantiel » en 2023

Depuis le 1er janvier 2023, Groupama a mis en place la nouvelle assurance récolte. Si l’assureur ne constate pas encore de « choc assurantiel », les premiers résultats de la campagne restent toutefois positifs. À date, l’assureur comptabilise cinq fois plus d’affaires nouvelles, soit 7 000 nouveaux contrats. Cela représente une croissance d’environ 550 000 hectares pour toutes les filières. En prairies, l’assureur comptabilise 2 700 contrats souscrits, soit 270 000 hectares et 220 millions d’euros de capitaux assurés. Des chiffres qui seront consolidés à la fin du printemps.

Si l’année 2023, reste une année de transition, la réforme devrait être aboutie d’ici au début de la campagne de 2024. En arboriculture, où le nombre de nouveaux contrats signés reste faible, Groupama admet manquer de données. « Nous travaillons avec la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) pour être prêts l’an prochain, et intégrer les mesures de prévention dans le calcul de nos tarifs », explique Nadia Roignant Creis.

La question de l’interlocuteur unique, en charge du versement de l’indemnisation par le fonds de solidarité unique (FSN), reste lui aussi en cours de discussion. « Nous souhaitons être prêts à l’automne 2023, confie Delphine Létendart. Les processus de gestion et d’enregistrement des demandes d’indemnisation sont en cours de discussion avec les pouvoirs publics ». « L’enjeu est d’indemniser rapidement, y compris les non-assurés, poursuit Nadia Roignant Creis. Nous avons besoin d’accéder aux données Pac pour tenir les délais de prise en charge. »