France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Attaque au couteau à Annecy : ce que l’on sait

Six personnes, dont quatre enfants de 22 à 36 mois « en état d’urgence absolue », ont été blessées ce jeudi matin à Annecy par un homme de nationalité syrienne armé d’un couteau. Voici ce que l’on sait.

La police scientifique était à pied d’œuvre, ce jeudi, suite à l’agression de quatre enfants et deux adultes survenue à Annecy.
La police scientifique était à pied d’œuvre, ce jeudi, suite à l’agression de quatre enfants et deux adultes survenue à Annecy. (Photo Olivier Chassignole/AFP)
  • 1 Que s’est-il passé ?

    Peu après 9 h 30, ce jeudi 8 juin 2023, aux abords du jardin de l’Europe, un parc très fréquenté situé sur les rives du lac d’Annecy, un homme vêtu d’un short noir, un foulard bleu noué sur la tête, a agressé au couteau un groupe d’enfants sur une aire de jeu. Six personnes sont alors blessées, dont quatre enfants en bas âge.

    Selon différents témoignages, il a ensuite tenté de s’enfuir, blessant un homme dans sa fuite, avant d’être interpellé par des policiers qui ont ouvert le feu, touchant à cette occasion un adulte déjà blessé par l’agresseur.

    Les forces de l’ordre, appelées à la salle de commandement d’Annecy vers 9 h 41, ont pu l’arrêter quatre minutes plus tard, selon une source policière à l’AFP.

  • 2 Qui est l’auteur présumé ?

    L’assaillant présumé est Abdalmasih H., un homme né en 1991 de nationalité syrienne, qui a vécu pendant dix ans en Suède où il a obtenu le statut de réfugié. Il a été marié et a un enfant de trois ans avec une femme de nationalité suédoise, dont il a divorcé l’an dernier. Selon son ex-femme, qui a parlé à l’AFP, Abdalmasih H avait quitté la Suède car il n’arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise. Du point de vue du droit de l’Union européenne, l’homme était toutefois en situation régulière.

    Arrivé en France en 2022, il était « sans domicile fixe », selon la procureure d’Annecy Line Bonnet-Mathis. Il a introduit le 28 novembre 2022 une demande d’asile à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Chose refusée, car il avait obtenu le statut de réfugié en Suède. Ce rejet lui avait été notifié dimanche 4 juin selon BFMTV.

    Lors de son interpellation, Abdalmasih H. portait une croix chrétienne et a lancé en anglais la phrase « Au nom de Jésus Christ » au moment de l’attaque. Dans sa demande à l’Ofpra, il se présentait comme un « chrétien de Syrie », selon une source policière.

    Il n’était en outre connu d’aucun fichier de police, « d’aucun service de renseignement » et n’a pas « d’antécédent psychiatrique identifié », selon la Première ministre Elisabeth Borne, qui s’est rendue sur place.

  • 3 Qui sont les victimes ?

    Six personnes ont été blessées, dont quatre enfants qui se trouvaient, ce jeudi, vers 18 h, « en état d’urgence absolue », selon la procureure d’Annecy. Dans le détail, « un enfant de 22 mois, deux enfants de 2 ans et un enfant de 3 ans », dont deux jeunes touristes respectivement britannique et néerlandais. Les deux adultes ont été blessés par l’assaillant par arme blanche « un plus légèrement et un plus gravement », a également précisé la magistrate. Si la première, âgée de 78 ans, est légèrement blessée, l’autre « victime, blessée initialement par arme blanche, a été touchée par le tir d’un policier qui a permis par son acte l’interpellation du mis en cause », a-t-elle ajouté.

    Attaque d’une lâcheté absolue ce matin dans un parc à Annecy. Des enfants et un adulte sont entre la vie et la mort. La Nation est sous le choc. Nos pensées les accompagnent ainsi que leurs familles et les secours mobilisés.

    — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 8, 2023
  • 4 Où en est l’enquête ?

    Ce jeudi soir, l’assaillant présumé était en garde à vue pour tentative d’assassinat au commissariat d’Annecy. Il ne présentait aucune blessure grave et ne se trouvait « ni sous stupéfiants, ni sous l’emprise d’alcool », selon la procureure. Ses motivations restaient encore pour l’heure inconnues. Son expertise psychiatrique sera réalisée ce vendredi, selon Le Parisien.

    Une cellule de crise a été installée à la préfecture de Haute-Savoie et les abords du parc avaient été bouclés par un important dispositif policier jusqu’en début de soirée, afin de préserver les indices et analyser le contenu d’un sac à dos.

    En début d’après-midi jeudi, le parquet national antiterroriste (Pnat) ne s’était pas saisi de l’affaire, une évaluation de l’agression étant en cours « comme c’est l’usage » selon la procureure d’Annecy. Et « aucun mobile terroriste apparent » n’a jusqu’à présent été relevé.

    Une enquête a été ouverte en parallèle pour « déterminer les circonstances dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs armes à feu ».