Depuis le début de la procédure, Salah Abdeslam nie toute implication dans ces attaques terroristes. Il avait été interpellé quatre jours avant les attentats.
Par B.L. avec AFPTemps de lecture : 2 min
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Un qualificatif qui ouvre la voie à des réquisitions lourdes. Jeudi 1er juin, le parquet fédéral belge a réclamé que Salah Abdeslam – déjà condamné à la perpétuité incompressible en France – soit condamné comme « coauteur » des attentats djihadistes de mars 2016 à Bruxelles. Ces attaques avaient causé la mort de 32 personnes, quatre mois seulement après les attaques du 13 novembre 2015, à Paris.
« Pas besoin de connaître les détails, la date et la cible précise, pour être coauteur d'une attaque terroriste », a déclaré la procureure fédérale Paule Somers, rappelant que le Français avait été arrêté quatre jours avant les attaques du 22 mars 2016. « Il a porté assistance en toute connaissance de cause à la cellule » qui a été à l'origine des attentats, selon la magistrate.
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Déjà condamné à Paris en 2022 à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13-Novembre (130 morts), Salah Abdeslam, âgé de 33 ans, encourt une autre peine de prison à vie en Belgique pour les faits du 22 mars 2016. Il nie son implication. Au troisième jour du réquisitoire, Paule Somers a longuement évoqué son séjour « clandestin » auprès des membres de la cellule djihadiste retranchés à Bruxelles après les attaques parisiennes.
Abdeslam avait « la confiance » du groupe
Ce séjour démontre, selon la magistrate, qu'il a été associé à tous les préparatifs en vue de frapper à nouveau le sol européen. Et permet de l'inclure dans la séquence criminelle du 22 mars même s'il est en prison ce jour-là, arrêté quatre jours auparavant à Molenbeek.
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Dans la « deuxième cellule terroriste » déployée par le groupe État islamique (en considérant qu'« une première » constituée de neuf jihadistes n'a pas survécu aux opérations de novembre 2015 en France), Salah Abdeslam est un combattant à part entière qui a « la confiance » du groupe pour participer à d'autres attaques, a aussi dit la procureure belge. Il a laissé une lettre retrouvée par les enquêteurs dans laquelle il écrit vouloir « finir le travail avec ses frères », a-t-elle relevé.
À Bruxelles à partir de fin 2015, « l'ensemble du groupe vit en vase clos, récolte des armes, envisage des cibles et [Salah] Abdeslam n'est pas du tout mis à l'écart », a martelé Paule Somers.