France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Au Brésil, les mystères autour de la dépouille du milicien le plus connu de Rio

Ripoux.

Chef d’une milice de Rio de Janeiro, Adriano de Nóbrega a été tué lors d’une opération début février. Des doutes planent sur les circonstances de la mort du milicien, suspecté d’avoir participé à l’assassinat de la conseillère municipale Marielle Franco et d’avoir été lié à des personnalités politiques, dont le fils aîné du président brésilien.

Photo
Dessin de Falco, Cuba.

L’affaire n’en finit pas de prendre de l’ampleur. Voilà dix jours que l’un des hommes les plus recherchés du Brésil a été tué lors d’une opération policière dans l’État de Bahia, dans le nord-est du pays, dans la ferme où il s’était caché, seul.

Ancien policier d’élite, Adriano de Nóbrega, 43 ans, était soupçonné de diriger l’une des principales milices de Rio de Janeiro, ces groupes paramilitaires ultraviolents qui contrôlent plusieurs quartiers de la ville. Il était aussi suspecté d’être impliqué dans l’assassinat de la conseillère municipale Marielle Franco, en mars 2018.

Un flic d’élite

Depuis, des voix s’élèvent pour dénoncer l’opération, non filmée, qui aurait servi à faire taire un homme qui en savait peut-être trop.

Il faut dire qu’Adriano de Nóbrega n’était pas un milicien quelconque. Ce passionné d’armes à feu avait rejoint la police militaire de Rio à 21 ans, avant d’incorporer son groupe d’intervention d’élite où il était “le cadre le plus prometteur de l’unité”, souligne le magazine Época.

Mais le lieutenant était une tête brûlée qui, “lorsque aucune opération n’était programmée […], organisait ses propres incursions” dans les favelas de la ville, en pleine nuit. Des actions “qui se terminaient presque toujours par des arrestations et des morts”, indique un ancien collègue à la publication. “Malgré sa brutalité”, il était vu par son bataillon comme “un héros”, ajoute Época.

Du héros au mafieux

En 2003, après sept ans dans ce groupe, Adriano de Nóbrega commençait à dévier de “sa trajectoire prometteuse dans la police militaire” : suspecté d’irrégularités lors d’opérations, le désormais capitaine avait été transféré dans un bataillon de la police militaire du nord de Rio, où lui et ses hommes s’étaient mis à séquestrer, torturer et soutirer de l’argent aux habitants de la région.

Accusé d’assas

Sur le même sujet

Nos services