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Au Collège des bernardins à Paris, des films pour porter une vision complexe de la nature

Le cinéma de la rue de Poissy programme une série de sept documentaires remarquables sur les liens entre l’homme et son environnement, jusqu’au 9 décembre.

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Les documentaires à teneur écologique se sont, depuis une vingtaine d’années, multipliés sur le grand écran. Au point que la question esthétique, qui devrait demeurer centrale, a semblé souvent passer aux oubliettes. C’est tout le souci de ces « Manières d’habiter la terre » – une série de sept films présentés chaque soir au Collège des bernardins, du 3 au 9 décembre, suivis d’une discussion avec un spécialiste – que de tenter de ménager l’intérêt esthétique et écologique.

Plus précisément encore, de voir comment des films ne répondant pas directement à une vocation d’édification écologique ont pu, mieux que ceux qui s’en réclament, porter une vision complexe de la nature. Davantage, en tout cas, que celle, irénique, que nous propose « le cinéma vert », tel que le définissent, de manière pugnace on l’aura compris, les auteurs de cette programmation, le critique Jean-Michel Frodon et l’historien de l’environnement Grégory Quenet.

On pourrait donc penser, à leur suite, les films qui nous sont proposés comme une manière, propre au cinéma justement, d’éprouver et d’interroger les liens physiques qui nous rattachent à cette terre qui nous porte. Un gouffre italien sondé par des spéléologues (Il buco de Michelangelo Frammartino, 2022), la destruction de la forêt amazonienne vue par une fillette autochtone (Eami, la mémoire de la forêt de Paz Encina, 2021), des femmes à la rescousse d’un village burkinabé en proie à la sécheresse (Le Périmètre de Kamsé d’Olivier Zuchuat, 2021), un poème lyrique sur les mutations violentes de l’habitat chinois (Behemoth de Zhao Liang, 2015), une cité minière de l’est de la France en déshérence (Retour à Forbach de Régis Sauder, 2017), un migrant fantastiquement transformé en élément organique d’une forêt tunisienne (The Last of Us d’Ala Eddine Slim, 2016).

Relation charnelle

Autant de films remarquables qui instaurent une relation charnelle, concrète, conséquente, en quelque sorte égalitaire, de l’homme avec la nature, y engageant en conscience la forme même de leur mise en scène. A commencer par le plus ancien et le plus rare d’entre eux, Le Volcan interdit d’Haroun Tazieff, réalisé en 1966. Le célèbre volcanologue y évoque son expédition sur le volcan Nyiragongo de la République démocratique du Congo (anciennement Congo), tandis que le commentaire, écrit par Chris Marker, évoque la place des volcans dans notre imaginaire collectif. Le film sera présenté le 5 décembre à 20 heures, suivi d’une discussion avec Jérôme Gaillardet, professeur de sciences de la terre à l’Institut de physique du globe de Paris.

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