Changement.
Élu de justesse et à la surprise générale, le président kényan, William Ruto, impose un style singulier. Chantre de la discipline et de l’efficacité, il n’hésite pas à bousculer sur les habitudes, chez lui comme sur la scène internationale.
Parti de rien, le voilà arrivé au sommet. “Contre toute attente”, rappelle la BBC, William Ruto a emporté la présidentielle kényane de justesse face à un vétéran de la scène politique à l’issue d’une campagne volontiers qualifiée de “populiste” promettant des lendemains meilleurs à ceux qui peinent à boucler les fins de mois. Désormais aux commandes, celui qui a financé ses études en vendant du poulet sur bord de la route bouscule les habitudes au nom de l’efficacité. Et n’hésite pas à annoncer des mesures impopulaires dans l’espoir de redresser les finances de l’État.
Dès son investiture, le 13 septembre, William Ruto a fustigé les subventions sur le pétrole qui protégeaient en partie les Kényans de la flambée des prix avant d’annoncer leur disparition. Un geste osé pour celui qui a fait campagne sur la promesse de réduire le coût de la vie. “Les célébrations sont encore nombreuses, mais déjà, les temps difficiles à venir se présagent”, commente alors le quotidien Nation en évoquant des subventions “intenables” sur le plan budgétaire. “Mettre fin aux subventions sur le pétrole était brutal, mais nécessaire”, salue également le journal The Star.
Plus récemment, lors de son premier discours devant le Parlement le 27 septembre, William Ruto a annoncé son intention de réduire le budget de l’État kényan de 300 milliards shillings (2,5 milliards d’euros) afin de “ramener le pays à la raison” en diminuant son endettement, rapporte The Star. Il a éga
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