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Nicolas Sarkozy quitte le palais de justice, mercredi, au deuxième jour de son procès en appel pour corruption dans l’affaire des écoutes téléphoniques. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP

GRAND RÉCIT - Dans cette affaire, l’ancien président de la République avait été condamné en première instance. Les écoutes de la «ligne Bismuth», pour la première fois diffusées au tribunal à la cour d’appel de Paris, ressemblent plus à une pièce de Ionesco qu’à une preuve irréfutable de culpabilité.

Ces écoutes sont des pièces à conviction molles qui prennent la forme qu’on veut bien leur donner, puisqu’il n’existe pas d’autres éléments de preuve sur quoi les arrimer. Depuis le 5 décembre, la cour d’appel de Paris se livre à l’exégèse de la vingtaine de conversations interceptées de janvier à mars 2014 dans le cadre de l’affaire dite «Paul Bismuth».

Tout le dossier repose sur ces extraits isolés de leur contexte, qui font masse à force d’être ressassés mais ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan verbal des échanges entre Nicolas Sarkozy et Me Thierry Herzog. La fameuse ligne secrète ouverte par le second au nom d’un camarade de collège perdu de vue n’avait d’ailleurs pas pour unique objet d’orchestrer une opération présumée de corruption et de trafic d’influence avec l’aide du magistrat Gilbert Azibert: ce sujet représente grosso modo un huitième du volume total. Une seule conversation (1er février 2014, 2 minutes et 15 secondes) est reproduite intégralement, qui ne porte…

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