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Autour du Mas de la Barque, sur le mont Lozère, le temps suspendu

En Lozère, à la limite avec le Gard, au-dessus de Génolhac et de Villefort, le pic Cassini, à 1680 mètres, est un surprenant amas de blocs rocheux.

Sur le plateau, surplombant Génolhac et Villefort, une sensation de bout du monde. Le Mont Lozère est là, tantôt à perte de vue, tantôt arrêté par la falaise, le nez dans le vide. On marche sur une terre tapissée de bruyères, de genêts et de blocs de granit. Cet horizon-là se découvre au dernier moment, comme un choc.
Longtemps, le sentier serpentant entre les hêtres et les pins avait caché le spectacle du sommet. Objectif pic Cassini, 1680 mètres, après 250 mètres de dénivelé. Départ du Mas de la barque, à la limite du Gard et de la Lozère. Les arbres protègent du vent et du soleil. Comptez une heure trente de montée.
Avec un peu de chance, vous pourrez croiser un renard, une biche, un cerf, un sanglier, un marcassin égaré ou un lièvre. Dans les dernières centaines de mètres, les pins se font plus discrets, avant que l’altitude les dissuade complètement d’aller plus loin. C’est là que le marcheur en prend plein les yeux. La lande est belle, sauvage. La civilisation est derrière nous, perdue dans les arbres. Au-dessous, le temps passe. Ici, il est suspendu.
La nature semble avoir fait les choses à l’envers. Au sommet, sur le pic Cassini, un impressionnant amas de blocs rocheux vous accueille, posés là par un géant en mal d’occupations s’amusant à bâtir un gigantesque cairn de granit. Les éboulis de rochers finissent en général en contrebas. Là, ils semblent avoir remonté la pente. Comme on remonte le temps.

Le col de l’Aigle

À l’aller ou au retour, un détour s’impose absolument à hauteur du col de l’Aigle, juste avant le pic Cassini. Une centaine de mètres au-dessous du col, prendre un petit sentier non balisé au niveau d’une clairière, avec vue sur le Rocher de l’aigle (une barre rocheuse avec plusieurs arêtes, impossible à rater). Une croix peinte en jaune sur un rocher vous indique qu’il ne faut pas passer par là pour monter au sommet. Mais dix minutes plus tard, dans la lande, au bord du gouffre, vous comprendrez l’intérêt d’avoir fait le crochet. L’Ardèche, à l’Est, vous tend les bras.

En VTT, raquettes ou ski de fond

Au Mas de la Barque, locations de vélos (VTT classiques ou VTT à assistance électrique) pour les adultes à la journée (19 € pour les adultes, 15 € pour les enfants, ou pour la demi-journée (14 € pour les adultes, 10 € pour les enfants).VTT assistance électrique 54 € la journée et 44 € pour la demi-journée. Pour les périodes d’hiver, quand la neige est au rendez-vous (ce qui est devenu rare), le Mas de la Barque propose raquettes, luge, ski de fond ou ski de randonnée nordique. Accès aux pistes (12 € adultes à la journée). Location de matériel : 12 € adultes, 10 € enfants pour la journée ; 10 € adultes et 8 € enfants pour la demi-journée.


Revenus sur le sentier qui redescend vers le Mas de la barque, le retour vous paraîtra peut-être un peu monotone, la vue étant complètement cachée par les arbres. Les marcheurs intrépides pourront éviter cet inconvénient en choisissant une boucle beaucoup plus longue (comptez une bonne journée de marche) qui se poursuit après le Pic Cassini mais sans balisage.

Pour manger et dormir

Le Mas de la Barque propose des gîtes pour une capacité de deux à huit personnes (dès 120 € pour trois nuits en basse saison en semaine, 200 € trois nuits en week-end).Pour un studio à la semaine pour deux personnes, c’est 324 €. Un gîte de séjour est aussi disponible pour 24 personnes (à partir de 480 € la nuitée). 04 66 46 92 72.
Vous pouvez manger dans les gîtes ou à l’auberge du Mas de la Barque : menus à 17,50 €.On vous recommande leur dessert à la châtaigne.06 82 11 50 25

Vous pourrez rejoindre les sources du Tarn et descendre ensuite vers le Mas Camargue pour rentrer au Mas de la Barque.
Et si la perspective d’une randonnée trop marquée par les arbres vous rebute, d’autres marches sont possibles depuis le Mas de la barque… Dont une qui vous mène au magnifique hameau de Bellecoste (lire ci-contre) en suivant ensuite le fléchage Pont du Tarn, pont romain du plus bel effet. Ce parcours-là, sur le plateau, se fait sans grimper. Juste profiter, dans la lande et les genêts.

Le hameau de Bellecoste

C’est un hameau hors du temps. Avec des fenêtres sans vitres. Des murs sans toits. Des maisons restaurées aussi, après un long abandon. La vie s’était arrêtée à Bellecoste en 1954. Plus personne pour y vivre à l’année, l’hiver dans les congères du Mont Lozère, sur un chemin de terre et de cailloux à quatre kilomètres du Mas de la Barque. Une quinzaine de familles y vivaient en autarcie, cultivant patates, raves, seigle et élevant vaches, lapins et cochons