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Avec 9,16 milliards d'enjeux sur les courses hippiques en 2022, le PMU retrouve son niveau de 2014

L'inflation ne décourage pas les parieurs, à moins que cela soit l'inverse. Rien que sur les courses hippiques, le PMU a engrangé 9,16 milliards d'enjeux en 2022, en croissance de 10%.

« Nous avons retrouvé la croissance et celle-ci vient de l'ensemble des canaux, le digital mais aussi les points de vente physiques, qui retrouvent une bonne dynamique après les années Covid. C'est la première année normale depuis la crise », a déclaré Emmanuelle Malecaze-Doublet, la directrice générale de l'opérateur.

Et d'ajouter :

« C'est une bonne nouvelle, car cela permet d'alimenter toute la filière :  il y a 60.000 emplois derrière, et un maillage territorial avec 13.500 bars-tabacs-PMU en France dont nous avons été très proches pendant la crise sanitaire, avec notamment des aides financières. »

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Les enjeux en ligne ont doublé depuis 2019 atteignant 1,6 milliard en 2022

La contribution versée à la filière hippique française l'an dernier est « d'un niveau historiquement élevé » avec 774 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 53 millions d'euros d'une taxe affectée - une redevance sur l'activité en ligne -, soit en tout 827 millions d'euros, a précisé la jeune dirigeante de 35 ans, première femme à diriger le PMU : « On n'avait pas atteint ces niveaux depuis 2014. »

Les enjeux en ligne sont passés de 810 millions d'euros en 2019 à 1,6 milliard en 2022, représentant 13% des enjeux globaux l'an dernier, contre 10% trois ans plus tôt.

La croissance visée pour ce segment est de « 5% par an pour les trois ans à venir », a-t-elle encore précisé.

Au total, les enjeux affichés par le PMU l'an dernier - en intégrant les paris sportifs et le poker en ligne - s'élèvent à environ 10 milliards d'euros, dont 1,4 milliard d'euros à l'international, un montant en hausse de 10% sur un an.

En trois ans, les coûts de l'entreprise ont été réduits d'un quart

En trois ans, l'entreprise a aussi réduit ses coûts d'un quart, passant de 400 à 300 millions d'euros, et mené des actions pour « renouer avec les turfistes », son cœur de cible (avec un service client gratuit, une expérience de jeu améliorée...).

En décembre dernier, l'opérateur indiquait vouloir gagner 1 million de nouveaux clients à l'horizon 2025 (le PMU revendique actuellement 3 millions de clients) et viser « une croissance de 1 milliard d'euros d'enjeux » pour atteindre 11 milliards d'euros cette année-là, en modernisant et en étoffant son offre.

Chercher une nouvelle clientèle sur tous les canaux de vente

« Le jeu hippique est un jeu du futur : il y a de plus en plus d'appétence pour le "live", le spectacle, on le voit avec les audiences de la Coupe du monde de foot au Qatar. Nous avons cet atout-là : nous sommes un spectacle vivant, tous les jours, plusieurs fois par jour, qui suscite une émotion sincère », s'enthousiasme Emmanuelle Malecaze-Doublet.

« Notre stratégie est d'aller chercher une nouvelle clientèle sur tous nos canaux de vente : nos 13.500 points de vente physiques, le digital et bientôt le web 3 », dit-elle, avec le lancement cette année d'un « jeu dans l'univers des NFT » où l'on gagnera des points dans le monde virtuel, en fonction des courses gagnées par des chevaux dans des courses physiques.

En parallèle, le PMU va travailler à fidéliser son cœur de cible, les turfistes, à 70% des hommes, âgés de 50 ans en moyenne, qui se verront proposer des nouveautés comme le « Big 5 », un pari en ligne sur cinq courses « offrant des gains potentiels élevés » -, ou les « Super Samedis », avec des animations autour de rendez-vous sportifs. Ajoutons, aussi, que le PMU vend ses paris dans 58 pays.

A titre d'exemple, sur les 30 millions d'euros d'enjeux engrangés lors du Prix d'Amérique, l'une des trois plus grandes courses hippiques au monde, qui s'est couru à l'hippodrome de Vincennes dimanche dernier, le 29 janvier 2023, quelque 20% des paris venaient ainsi de l'étranger.

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(avec AFP)