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Burkina : Le capitaine Traoré maintient les relations avec Paris, dément la présence de Wagner

Le président du Burkina Faso issu d’un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé vendredi qu’il n’y avait « pas de rupture des relations diplomatiques » avec la France et a démenti la présence de mercenaires russes de Wagner dans son pays.

« La fin des accords diplomatiques, non ! », a déclaré le capitaine Traoré dans un entretien télévisé accordé à des journalistes burkinabè. « Il n’y a pas de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre un Etat particulier », a-t-il ajouté.

Il a affirmé qu’il y avait eu rupture d’un accord militaire sur la présence des forces spéciales françaises à Ouagadougou. « C’est juste un processus qui a été enclenché et ça n’a rien à voir avec la diplomatie », selon lui.

« Ils sont où » Wagner ?

Il a par ailleurs démenti la présence de mercenaires russes de la société Wagner au Burkina, en proie à la violence djihadiste depuis 2015 et où les violences se sont multipliées ces derniers mois.

« On a entendu partout que Wagner est à Ouagadougou, j’ai même demandé à certains ''ah bon, ils sont où ?'' », a déclaré le capitaine Traoré dans cet entretien. « Nous avons nos Wagner, ce sont les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l’armée) que nous recrutons. Ce sont eux nos Wagner », a-t-il expliqué.

Coup d’Etat à l’automne dernier

Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir le 30 septembre par un coup d’Etat, a estimé que le rapprochement du Burkina avec la Russie était perçu « forcément de façon politique, mais nous sommes là pour une mission, c’est la sécurité, c’est la mission première ».

« Nous voulons vraiment scruter d’autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il dit. « Nous ne voulons pas de partenariats pas clairs, un peu flous ou déséquilibrés », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que « tout ce que le peuple veut, c’est sa souveraineté, vivre dignement ». « Ça ne veut pas dire quitter un pays pour un autre ».

Et si un pays vient « pour nous coloniser, nous dominer, nous ne serons pas d’accord ».