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«C'est dangereux pour les joueurs» : coach du PSG, Galtier dénonce les méfaits d'un «calendrier démentiel»

Le coach parisien fait le point, en conférence de presse, à la veille du déplacement à Reims samedi (21h), pour le compte de la 10e journée de Ligue 1.

L'infirmerie : «On a deux absents (en plus de Kimpembe et Renato, toujours indisponibles, NDLR), Nuno Mendes, out entre trois et quatre semaines, et Leo (Messi), qui sera mis au repos suite à une gêne au mollet mais qui reprendra la course dimanche et s'entraînera normalement lundi, à la veille du match contre Benfica. Cela va permettre à des joueurs d'avoir un temps de jeu plus élevé, je pense à Juan Bernat, mais aussi à avoir une réflexion dans le secteur offensif. Concernant Kylian, il n'est pas forfait, il est victime d'une angine qu'il avait déjà sûrement avant le match de Benfica. Il a travaillé aujourd'hui, même s'il est resté à l'intérieur.»

Hugo Ekitike : «Est-ce qu'il va démarrer ? Il y a une réflexion par rapport à cela parce que c'est le deuxième attaquant de pointe de l'effectif et c'est un stade qu'il connaît bien, où il a été performant. Il sera face à ses anciens coéquipiers, son ancien public. Après, il n'y a pas à mettre plus de pression que cela sur Hugo par rapport à sa première titularisation. Quand vous êtes au PSG et que vous jouez à la place de, il y a des comparaisons de faites mais elles n'ont pas lieu d'exister par rapport au vécu des uns et des autres. Hugo est un jeune joueur, qui se développe, qui doit apprendre mais qui doit aussi être compétiteur, compétitif. Il y a toujours une obligation de performance, et encore plus quand on démarre ou qu'on rentre en cours de jeu avec le Paris-SG.»

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Plus de turnover avec les blessures qui s'accumulent : «Ce ne sont pas les absences. S'il n'y avait pas eu autant d'absences, ça n'aurait rien changé au sujet de ma réflexion pour le 11 de départ.»

Oscar Garcia, coach de Reims, absent samedi pour raisons personnelles : «J'aimerais faire une parenthèse et envoyer un message de soutien à Oscar Garcia, qui sera encore une fois absent du banc de touche. Il traverse des moments très difficiles pour un homme, il a tout mon soutien, celui de mon staff aussi.»

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Gianluigi Donnarumma : «Gigio travaille bien. Personne n'est hermétique aux remarques. Quelques fois, les remarques se transforment en critiques. Personne n'est insensible à cela. J'ai observé qu'il est resté concentré sur son travail dans cette période, il a cherché à se conforter sur ses points forts mais aussi à éliminer certains petits défauts qu'il peut avoir. En très peu de temps, on a joué il y a 48 heures, je n'ai rien vu chez lui de différent dans sa préparation du match. Il était évidemment satisfait de sa performance, comme toute l'équipe, mais il n'y a pas de changement de comportement. C'est un jeune joueur qui est très bien encadré, avec son entraîneur et tout le staff autour de lui pour faire remarquer quand il y a des erreurs commises, sur un plan technique, tactique ou sur un manque de concentration, on a toujours relevé cela et on en a toujours parlé. Et quand il est performant comme face à Benfica, on le félicite, on lui dit de continuer et qu'il ne doit y avoir aucun relâchement, qu'il doit être très exigeant dans sa préparation de match.»

Il y a toujours des réflexions, rien n'est figé pour un entraîneur, on doit toujours s'adapter aux circonstances, aux performances, aux contre-performances, aux états de forme, aux blessures.

Christophe Galtier sur un potentiel changement de système

Changement de système et recrutement : «On n'est pas en période de mercato et je n'en parlerai donc pas. Il y a beaucoup de matches avec des enjeux très importants. Est-ce qu'il y a une réflexion sur un changement d'organisation ? Il y a toujours des réflexions, rien n'est figé pour un entraîneur, on doit toujours s'adapter aux circonstances, aux performances, aux contre-performances, aux états de forme, aux blessures… Kim n'est pas encore prêt pour nous rejoindre. On a l'absence de Nuno Mendes, mais ce n'est pas l'absence d'un latéral gauche, on en a deux, qui va m'inciter à changer de système. Ce n'est pas cette absence-là qui peut m'amener à changer de système. (...) La gestion de la profondeur, c'est toujours difficile. Est-ce qu'on réglerait tous les problèmes dans ce domaine en changeant de système ? Ce n'est pas sûr, même si on peut penser qu'un joueur plus haut dans une ligne (au milieu, NDLR) permettrait de mettre plus de pression sur le porteur de balle afin d'éviter d'être dans une zone de confort pour relancer, oui, sûrement. La réflexion porte aussi sur les joueurs que j'ai à ma disposition, qui travaillent. Certains n'ont pas beaucoup joué dernièrement et peuvent être une vraie valeur ajoutée pour l'équipe dans ce système ou un autre. La seule difficulté d'un changement de système, ce n'est pas la capacité des joueurs à le faire, mais qu'on est rentré à 6 heures du matin après le match contre Benfica, donc on n'a fait qu'une petite séance jeudi, c'était léger ce matin. On n'a pas beaucoup de séances pour travailler. Ce n'est pas l'absence de défenseurs qui m'inciterait à changer de système mais l'idée de mettre plus de densité et de relations techniques dans le cœur du jeu.»

Ismaël Gharbi : «Il est dans le groupe. Il travaille bien, il est sérieux et performant en Youth League, même si on peut estimer que la Ligue 1 est un autre niveau, mais il y a aussi ce qu'il montre au quotidien. J'ai eu un échange avec lui ce matin sur le terrain en l'encourageant pour continuer à travailler, en lui disant de ne pas lâcher parce que c'est vrai qu'il n'était pas encore apparu avec le groupe. On observe tous qu'il travaille bien et qu'il progresse.»

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Carlos Soler : «C'est le dernier arrivé au mercato, il est arrivé tardivement, pour ne pas dire très tardivement. Il y a toujours un délai incompressible dans l'intégration, les repères dans sa vie familiale et le travail quotidien avec ses partenaires, ce qu'est la Ligue 1. Il n'a pas beaucoup joué mais j'ai regardé ses matches en équipe nationale et on connaît son positionnement, qui était différent avec Valence. Il joue entre les lignes. Il peut jouer dans un milieu à trois ou dans un registre plus offensif, entre les lignes, capable de jouer à droite mais plutôt à gauche. Il aime être sur son pied droit. Y a-t-il une possibilité de le voir débuter demain ? Oui.»

L'enchaînement des matches : «Depuis le début de la saison, tout le monde dit que c'est un calendrier infernal, et c'est encore plus le cas quand on est engagé en coupe d'Europe, avec les sélections nationales en prime. Pendant la dernière coupure, seuls quatre de nos joueurs sont restés ici. Il y a très peu de temps de récupération. Il n'y a que six jours entre les deux matches contre Benfica, ce n'était jamais arrivé. Ce sont des matches qui génèrent beaucoup de fatigue mentale et physique. On essaie de travailler du mieux possible avec un maximum de données avec la cellule performance. Il y a beaucoup de choses organisées autour des joueurs et de l'équipe, en termes de récupération, d'évaluation de l'état de forme, de prévention sur les problèmes de fatigue, les problèmes musculaires. Mais vous êtes automatiquement confronté à des blessures parce que cet enchaînement est dangereux pour l'état physique des joueurs. Derrière, il y aura encore des matches tous les trois jours et ensuite, la plupart fera la Coupe du monde… Les blessures actuelles peuvent inciter les joueurs à s'interroger en vue du Mondial. J'en parle assez librement parce que tout le monde est dans cette réflexion. Ce sont des joueurs compétiteurs et compétitifs qui veulent tout jouer. Ils veulent être performants en Ligue 1, en Ligue des champions et en équipe nationale. Ils mettent beaucoup de choses en place dans leur organisation individuelle pour être performant et on les accompagne. Mais c'est le constat de tous les entraîneurs : ce calendrier est démentiel.»

La pression, les critiques, les remarques ? Je n'allume pas la télé, je ne lis pas la presse, je n'allume pas le poste dans la voiture.

Christophe Galtier

Comment il gère la pression : «La pression, les critiques, les remarques ? Je n'allume pas la télé, je ne lis pas la presse, je n'allume pas le poste dans la voiture (sourire). Je reste focus et concentré sur mon travail au quotidien, ma relation avec le groupe, avec le staff aussi. J'essaie de passer rapidement d'un match à l'autre. Évidemment, on revient toujours un peu sur le match qui a été joué. Entre la fin du match de C1 et le match de demain, il y a très peu de temps. Je vais donc basculer rapidement sur Reims. Concernant Benfica, on fera une analyse plus longue et plus précise avant le deuxième match mardi prochain au Parc des Princes.»

Propos recueillis en conférence de presse

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