France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Cecily Brown, la peintre britannique qui a conquis New York

Portrait.

Installée à Manhattan depuis les années 1990, Cecily Brown a failli arrêter la peinture. Aujourd’hui, à 53 ans, elle fait l’objet d’une rétrospective au Metropolitan Museum of Art, à New York. Un honneur rare pour un artiste britannique. “The Observer” l’a rencontrée.

« Fair of Face, Full of Woe » (2008), est une abstraction de Cecily Brown qui s’inspire de la Gibson Girl, la personnification de la beauté féminine dessinée dans les années 1890 par Charles Dana Gibson.
« Fair of Face, Full of Woe » (2008), est une abstraction de Cecily Brown qui s’inspire de la Gibson Girl, la personnification de la beauté féminine dessinée dans les années 1890 par Charles Dana Gibson. Cecily Brown

“C’est comme en 1967”, déclare un visiteur. Artistes, écrivains, amis et clients sont réunis au Metropolitan Museum of Art (Met) en l’honneur de Cecily Brown, une peintre britannique arrivée à Manhattan au début des années 1990 et à qui le musée octroie une rétrospective. Intitulée Death and the Maid, un titre dérivé du quatuor La Jeune Fille et la Mort de Schubert [Death and the Maiden, en anglais], celle-ci se tient jusqu’au 3 décembre.

Le dernier artiste britannique vivant à avoir eu droit à un tel hommage est Lucian Freud [1922-2011], au milieu des années 1990.

Une conteuse d’histoires

Un critique new-yorkais a décrit la réception qui a suivi l’ouverture de l’exposition [le 4 avril] comme “un frémissement bourré d’œstrogènes, un basculement générationnel, artistiquement et socialement”. Un autre avait déclaré précédemment : “Brown remet à neuf tout ce qui était vieux.”

Ses abstractions figuratives racontent des histoires, souvent plusieurs en même temps, en activant chaque centimètre carré de la toile : les œuvres exposées sont énergisées par cette attention et retournent la faveur. “C’est au-delà d’un rêve”, déclarait Brown à The Observer après l’ouverture. “J’ai l’impression de me vanter rien que d’en parler.”

Si les peintres sont des conteurs, Cecily Brown a des histoires à raconter et elles peuvent être barbares, effilochées et fragmentaires. Pas de meilleur lieu pour les exposer donc que le Met, qui appelle les butineurs d’art et d’objets.

Eros et Thanatos

Cecily Brown [née en 1969] a quitté Londres après être sortie de la Slade School of Fine Art à une époque, celle des Young British Artists [“jeunes artistes britanniques”, un mouvement apparu à la fin des années 1980 et qui a entre autres inclus Damien Hirst et Tracey Amin], où la peinture n’était plus à la mode. Nombre de ceux qui réussiraient par la suite ont regardé au-delà du pinceau et de la palette.

Au début de sa carrière, elle a été saluée pour l’aspect sexuel de ses œuvres, qui s’exprimait souvent par des lapins batifolant et, plus

Sur le même sujet

Source de l’article

Logo The Observer (Londres)

Le plus ancien des journaux du dimanche (1791) est aussi l’un des fleurons de la «qualité britannique». Il appartient au même groupe que le quotidien The Guardian mais est d’obédience libérale.

Comme tous les journaux du dimanche britanniques, The Observer regorge de suppléments (Sport, Argent, Voyages, Loisirs, etc.) et pèse donc très lourd. Le journal est réputé pour ses enquêtes longues, fouillées et sérieuses. Le chroniqueur politique de The Observer, Andrew Rawnsley, est l’un des plus réputés du pays. Le dessinateur du journal, Chris Riddell, fait également figure de référence dans le monde de la caricature. En plus de ses suppléments réguliers, The Observer publie deux excellentes revues sur la gastronomie et le sport (Food Monthly et Sports Monthly). Le Food Monthly n’est malheureusement pas distribué en dehors du Royaume-Uni, mais on peut le consulter sur le site web du journal.

Sur le même site, on accède à l’édition web du Guardian, car le groupe du même nom a racheté The Observer. C’est sans doute l’un des sites les plus complets de la presse britannique. 

Lire la suite

Nos services