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Ces grands groupes européens qui lancent leur cybermutuelle

Ces grands groupes européens qui lancent leur cybermutuelle

Sept majors européennes veulent lancer leur propre société d’assurance, une mutuelle dédiée à couvrir leurs risques numériques. Selon L’Argus de l’assurance, qui a dévoilé l’information à la fin septembre, l’alliance regroupe les groupes de chimie BASF et Solvay, l’industriel de l’aéronautique Airbus, le distributeur de matériel électrique Sonepar, Adeo (groupe Leroy Merlin), la multinationale Veolia Environnement et le spécialiste du pneu Michelin.

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Assureur européen, société de droit belge

Miris Insurance, une société de droit belge discrètement lancée en avril doit être opérationnelle au 1er janvier prochain. Cette mutuelle cyber à « but non lucratif », comme elle le précise, va couvrir les risques numériques à hauteur de 25 millions d’euros. Chaque membre, précise Les Echos, s’est engagé à apporter 5 millions d’euros de capital.

Cette mutuelle privée, sous statut d’assureur européen, est ouverte à de nouvelles adhésions, sous réserve de prouver sa solidité financière ainsi que sa capacité à gérer les risques cyber. A ce sujet, les responsables de la sécurité des systèmes d’information de la cybermutuelle se sont rassemblés dans un groupe chargé de sélectionner les futurs membres ainsi que de partager les bonnes pratiques.

Risque cyber pas assez couvert

La nouvelle cybermutuelle devrait intéresser d’autres entreprises. L’assurance cyber peine en effet à se structurer. A la suite de l’explosion des montants des dégâts, de 73 millions d’euros en 2019 à 164 millions d’euros en 2021, selon l’Association de management des risques et des assurances de l'entreprise (Amrae), les tarifs d’assurance ont ainsi doublé entre 2020 et 2021.

Au-delà de la question du coût de l'assurance, les grandes entreprises, « dont le risque cyber est plus complexe à évaluer, sont insuffisamment couvertes au regard de leur exposition », remarquait le mois dernier la direction générale du Trésor. Et l’administration de déplorer alors qu’elles ne disposaient que « de peu de solutions d’auto-assurance pour pallier la contraction des capacités assurantielles ». Un vide que la nouvelle mutuelle cyber va peut-être combler.