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Ces hôtels particuliers qui ont façonné Cognac

Des constructions à faire pâlir certains hôtels particuliers des beaux quartiers de la capitale.

Leur présence dans la cité...

Des constructions à faire pâlir certains hôtels particuliers des beaux quartiers de la capitale.

Leur présence dans la cité des eaux-de-vie est même « exceptionnelle ». « On en dénombre 58, ce qui pour une ville de la taille de Cognac, est unique. Avec des constructions à faire pâlir certains hôtels particuliers des beaux quartiers de la capitale », glisse Silvio.

Rue Cagouillet, cet hôtel particulier - qui accueille aujourd’hui la Maison des viticulteurs - est l’un des rares à avoir été construit en pierre et en brique.
Rue Cagouillet, cet hôtel particulier - qui accueille aujourd’hui la Maison des viticulteurs - est l’un des rares à avoir été construit en pierre et en brique.

Photo T. B.

Difficile d’en faire le tour de façon exhaustive. Alors Silvio Pianezzola présente les plus emblématiques. Et, pour une fois, ceux qui ne sont pas situés en centre-ville, mais sur les périphéries, dont la construction au XIXe est liée au développement de l’industrie du cognac et des maisons de négoce, qui passent d’une dizaine au début du siècle à 120 en 1897. « Mais attention, prévient le guide. Il ne faut pas confondre hôtel particulier et maison bourgeoise. On appelle hôtels particuliers ces maisons de maître construites avec une cour ou un jardin au premier plan, protégé par un portail, et des dépendances, dont des écuries. Et petit à petit, les négociants vont aussi produire sur place, avec une distillerie ou un chai de vieillissement à côté de la maison de maître. »

« Une façon de s’affirmer »

L’avenue Firino-Martell abrite deux des plus beaux hôtels particuliers de cette époque.
L’avenue Firino-Martell abrite deux des plus beaux hôtels particuliers de cette époque.

Photo T. B.

À côté, des Chais Monnet, cette maison de maître richement décorée a fière allure.
À côté, des Chais Monnet, cette maison de maître richement décorée a fière allure.

Photo T. B.

L’avenue Paul-Firino-Martell, située jadis à Saint-Martin, avant son intégration à Cognac, en est l’exemple le plus frappant. Plusieurs hôtels particuliers s’y succèdent. Dont deux remarquables (et voisins), à la décoration très recherchée. Celui de gauche est l’un des plus connu, car c’était la maison de la famille Monnet. « Il a été construit par le négociant Louis de Salignac sur 5 hectares entre 1868 et 1871. Il est racheté par un ancien associé, Jean-Gabriel Monnet, le père de Jean Monnet », raconte Silvio. Aujourd’hui, il fait partie de l’hôtel des Chais Monnet, après avoir abrité un temps la communauté d’agglomération. Son voisin de droite, inspiré de l’architecture du XVIIIe siècle, est encore plus richement décoré. « Une façon pour les propriétaires de s’affirmer », note le guide.

Ce bâtiment - situé au n°58 de l’avenue Firino-Martell - est bien un hôtel particulier, mais construit en façade. Sa cour et ses dépendances sont situées à l’arrière.
Ce bâtiment - situé au n°58 de l’avenue Firino-Martell - est bien un hôtel particulier, mais construit en façade. Sa cour et ses dépendances sont situées à l’arrière.

Photo T. B.

Rue Joseph-Pataa, cet hôtel particulier a été construit par la société Furlaud vers 1891. L’essentiel de l’activité économique se situe en face, de l’autre côté de la rue.
Rue Joseph-Pataa, cet hôtel particulier a été construit par la société Furlaud vers 1891. L’essentiel de l’activité économique se situe en face, de l’autre côté de la rue.

Photo T. B.

D’autres hôtels particuliers se font plus discrets. C’est le cas un peu plus loin, au n°58, avec cet hôtel construit en façade, entre 1878 et 1880 par la société Barnett ; ou encore rue Joseph-Pataa, avec cet hôtel construit par la société Furlaud, aujourd’hui propriété de Rémy Martin.

Derrière ce portail à piles, rue Basse de Crouin, se cache une maison de maître et ses dépendances, propriété de la maison Hardy.
Derrière ce portail à piles, rue Basse de Crouin, se cache une maison de maître et ses dépendances, propriété de la maison Hardy.

Photo T. B.

La maison de maître a des allures de maison de campagne bourgeoise.
La maison de maître a des allures de maison de campagne bourgeoise.

Photo T. B.

Rue Basse de Crouin, cet autre hôtel particulier inspiré du style néo-classique a été créé par la société Bouchet peu avant 1880.
Rue Basse de Crouin, cet autre hôtel particulier inspiré du style néo-classique a été créé par la société Bouchet peu avant 1880.

Photo T. B.

À l’arrière, rue du Four, les clients de la maison de négoce entraient par ce portail monumental, qui donnait aussi accès aux dépendances.
À l’arrière, rue du Four, les clients de la maison de négoce entraient par ce portail monumental, qui donnait aussi accès aux dépendances.

Photo T. B.

Direction ensuite la rue Basse de Crouin, de l’autre côté de la Charente. « Ici, on a une concentration impressionnante d’hôtels particuliers, sans que l’on sache trop pourquoi », s’étonne Silvio, qui rappelle qu’à l’époque, « cela ressemblait à un gros village, entre la ville et la campagne ». Et peu d’information sur ces hôtels dans les archives. À l’exception de ceux des sociétés Hardy et Bouchet.

Le château Pellisson est l’un des hôtels particuliers les plus emblématiques de Cognac, avec la Villa François-Ier.
Le château Pellisson est l’un des hôtels particuliers les plus emblématiques de Cognac, avec la Villa François-Ier.

Photo T. B.

L’un des hôtels particuliers du XIXe les plus emblématiques de Cognac se trouve près de la gare. C’est le château Pellisson, qui porte le nom de la société éponyme, fondée par Émile Pellisson, et aujourd’hui disparue. La maison de maître, construite entre 1880 et 1890, en impose. D’où son surnom de château. En face, fut construite une extension en 1899, pour accueillir des bureaux. Aujourd’hui, ce sont des chambres d’hôtes. Cent ans plus tard, ces constructions ne sont pas qu’une trace de l’Histoire, elles sont toujours bien vivantes.

La porte Saint-Jacques se dévoile

Le service Ville d’art et d’histoire de Cognac donne rendez-vous aux amoureux de patrimoine le dimanche 11 décembre pour une « visite de chantier » de l’emblématique porte Saint-Jacques. Cette dernière va en effet connaître une restauration d’envergure, financée en partie par la Fondation du patrimoine. L’objectif étant de permettre son ouverture au public et de valoriser le monument à travers une scénographie innovante sur son histoire.
Avant le début des travaux, le public pourra ainsi découvrir les salles basses des tours. Trois séquences de visite sont prévues à 14h30, 15h30 et 16h30. Rendez-vous sur les quais. Le nombre de places étant limité, la réservation est obligatoire au 05 16 45 00 17. Gratuit.